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1995: L'escalade sanglante dans la guerre entre Kurdes et Turcs

Publié le 22/03/2019

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l'assaut de l'armée turque dirigé contre les Kurdes du PKK est baptisé << Opération aube ». La région kurde située au nord de l'Iraq est occupée en 1995. Cette action menée contre des combattants armés entraîne la destruction de villages et l'exode des populations.

Une position de l'armée turque dans le Nord de l'Iraq en 1995. Les troupes ont pénétré dans le pays voisin pour démanteler les positions kurdes.

Le Kurdistan est un territoire d'environ 400 000 km' situé aux confins de la Turquie, de l'Iran et de l'Iraq, et pour une petite partie, de la Syrie. C'est une région de haute montagne, avec les chaînes du Taurus et du Zagros, entaillée par les hautes vallées de l'Euphrate, du Tigre et de leurs affluents. Le peuple kurde compte environ 25 millions de personnes, dont près de la moitié, soit 12 millions, vit en Turquie. Les pays voisins se répartissent le reste : 6 millions en Iran, 4 millions en Iraq, 1 million en Syrie et 350 000 en Arménie.

 

En mars 1995, l'armée turque, lançant une offensive contre le PKK, franchit la frontière vers l'Iraq pour y détruire les bases de la guérilla. L'instauration d'une zone de sécurité internationale à la fin de la deuxième guerre du Golfe désamorce pour quelque temps une situation très tendue. Minés par des luttes de pouvoir internes, les Kurdes rassemblés autour de leurs chefs de file, Mustafa ai-Barsani et Jalal Talabani, ne parviennent pas à organiser une action défensive efficace.

 

La communauté internationale s'insurge d'abord contre l'assaut de l'armée turque, jugé contraire au droit des peuples à s'autodéterminer. Les troupes se retirent au mois de mai, laissant derrière elles une terre brûlée et des populations en fuite.

 

Les détracteurs d'une solution militaire à la lutte contre le PKK redoutent que l'invasion ne dérive vers l'extermination et la déportation de la population. Mais la lutte du PKK contre les objectifs turcs gagne en intensité. Le chef du PKK, Abdullah Ocalan, se distingue par ses actions terroristes.

 

L'histoire des Kurdes est l'histoire d'une domination étrangère. Face aux Arabes, aux Perses et aux Turcs, ils n'ont jamais pu former un État national malgré une langue et une culture communes. L'autonomie

fixée par les puissances alliées lors de l'effondrement de l'Empire ottoman, et correspondant au droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, est restée lettre morte, les dispositions du traité de Lausanne de 1923 qui offre protection aux minorités vivant en Turquie, ne concernant pas les Kurdes. Dans les années 20 et 30, l'armée turque réprime plusieurs soulèvements kurdes et entame une politique de turquisation. La pratique de leur langue et de leur culture est interdite.

Des manifestants brandissent le drapeau kurde dans les rues de Frandort.

Les Kurdes n'ont pas la possibilité d'être représentés par des partis démocratiques. Des tentatives dans cette voie se soldent par des interdictions. On reproche aux représentants du peuple kurde leur séparatisme et leur nationalisme. Le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) fondé en 1978 est interdit.

« Une position de l'armée turque dans le Nord de l'Iraq en 1995.

Les troupes ont pénétré dans le pays voisin pour démanteler les positions kurdes.

L'esca lade sanglante dans la guerre entre Kurdes et Tu rcs l'assaut de l'armée turque dirigé contre les Kurdes du PKK est baptisé. »

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