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Afghanistan de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 01/12/2018

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Afghanistan

Janvier 1989. Des moudjahidin armés par le Pakistan encerclent la ville de Jalalabad. Au premier plan, leur chef Khales, surnommé «Barbe Rousse».

 

Le régime procommuniste

 

Au pouvoir depuis le 27 décembre 1979, date de l’intervention soviétique dans le pays, Babrak Karmal tente de rallier la population afghane au régime et de l’intégrer au sein de structures calquées sur celles du système soviétique. Toutefois, en l’absence d’une armée inféodée, le gouvernement ne parvient pas à asseoir son emprise sur la population. On compte de nombreuses désertions et, pour couper court à toute mutinerie, le pouvoir fait encadrer les militaires par des milices bien organisées. La constitution d’organisations syndicales, de coopération et de la jeunesse, comme rOrganisation démocratique de la jeunesse (ODJ), ainsi que la mise sous tutelle de tous les moyens d’information ne peuvent contrecarrer l’action des résistants.

 

La stratégie soviétique

 

Dénoncée comme une nouvelle manifestation de l’impérialisme soviétique, l’intervention décidée par Moscou est à la fois une réponse brutale à la rébellion islamique, qui risquait de se propager au sein des républiques musulmanes d’Union soviétique, une tentative d’intégrer l’Afghanistan à sa zone d’influence et d’en éliminer la Chine et enfin la recherche d’un accès au golfe Arabo-Persique. Abandonnant la politique de terre brûlée qui devait contraindre les paysans à se réfugier dans les villes et obliger les combattants à se retirer dans les montagnes, les Soviétiques optent dès 1982 pour des opérations ponctuelles qui, menées par des soldats mal préparés à la guérilla et souvent découragés par une guerre dont ils ne mesurent pas les enjeux, échouent régulièrement.

 

Les mouvements de résistance

 

Loin de former un front uni face au gouvernement communiste de Babrak Karmal, la Résistance est constituée d’une multitude de groupes qui s'opposent à la fois sur les plans idéologique et stratégique. Parmi les fondamentalistes sunnites, qui estiment que la société afghane doit revenir aux préceptes de la première communauté du temps du prophète Mohammed, le parti le plus influent est le Hebz e Islami, dirigé par Gulbuddin Hekmatyar. Le Hebz e Islami se heurte souvent à l'attitude plus modérée d’un autre mouvement fondamentaliste, le Jamiat c Islami, dirigé par Borhanddin Rabbani. Les traditionalistes, quant à eux.

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