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Akbar le Grand

Publié le 27/02/2008

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1542-1605 Akbar naquit dans l'adversité. Son père Houmayoun fuyant les armées victorieuses de Sher Khan se réfugia au Sindh à la cour du chef Rajpout Rana Virsal Amarkot. C'est là que le 15 octobre (ou le 23 novembre selon certains historiens) 1542, la reine Hamida donna naissance à Akbar. Peu de temps après, Houmayoun fuyant vers la Perse fut rejoint à Kandhar par son frère ennemi Askari, et dut s'échapper précipitamment en abandonnant son fils. Trois ans plus tard, avec l'aide du shah de Perse, Houmayoun reprit Kandhar à son frère et retrouva son enfant heureusement sain et sauf. Toute la petite enfance d'Akbar se passa ainsi au milieu des guerres. Rebelle à l'étude, le jeune prince montre un goût prononcé pour tous les sports et pour les animaux. Fin 1551, on le fiance et on le nomme gouverneur de Ghazni. Deux ans plus tard, lorsque Houmayoun réussit à reconquérir Delhi, il lui confie le gouvernement de Lahore. L'année suivante, la mort accidentelle de son père laisse Akbar devant une succession difficile. Fort heureusement, il a à ses côtés un précepteur fidèle et intelligent : Bairam Khan. Celui-ci le fait proclamer empereur immédiatement le 11 février 1556.
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« attaques des Moghols ayant été repoussées, ils décident de faire sauter les murs de la forteresse et commencentles préparatifs.

La chance sert Akbar : il aperçoit Jaimal sur le rempart et le tue d'un coup de fusil.

Privés de leurchef, les Rajpouts accomplissent le Jauhar : les femmes et les enfants s'immolent sur le bûcher tandis que leshommes se font tous tuer au combat.

Après la chute de Chittor, la citadelle de Ranthambor se rend le 18 mars 1569; la même année tombe la dernière place forte du Nord de l'Inde : Kalinjar.

En 1570, les chefs de Jodhpour, Bikaneret Jaisalmer font leur soumission.

Akbar épouse une princesse royale de Bikaner et une autre de Jaisalmer.

Tout leRajasthan reconnaissait Akbar pour son suzerain excepté la partie ouest du Mewar restée entre les mains de UdayaSingh. Akbar se tourne ensuite vers le Goujarat.

Cette province était un centre de commerce important entre l'Inde, lespays du Moyen-Orient et l'Europe.

De plus, elle se trouvait sur le chemin des pèlerins se rendant à La Mecque : laguerre civile y régnait à l'époque et c'était un bon prétexte pour l'intervention de l'empereur.

Fin novembre ı572, ils'empare d'Ahmedabad, nomme Khan Azam gouverneur de la ville et se rend à Cambay où il prend contact pour lapremière fois avec les Portugais.

Il retourne ensuite vers Surat, remporte une victoire sur Ibrahim Mirza à Sarnal ets'empare de Surat en décembre 1572.

A peine rentré dans sa capitale Fatehpour Sikri, Akbar apprend que leGoujarat est en rébellion.

Il revient promptement à Ahmedabad et après un violent combat où il paye de sa personneavec une bravoure admirable Akbar rétablit l'ordre et sa suprématie. De 1574 à 1576, Akbar conquiert le Bihar et le Bengale, puis il décide de réduire définitivement la résistance duMewar conduite par Rana Pratap.

Il envoie pour le combattre un autre prince rajpout, Man Singh d'Amber (Jaipur).Malgré son courage, Rana Pratap est vaincu mais il prend le maquis et continue la résistance jusqu'à sa mort en1597.

Le Mewar ne put être annexé. La politique de tolérance et même d'amitié que pratiquait Akbar envers les Hindous lui attira l'hostilité de bien desmusulmans.

Ses ennemis fomentèrent plusieurs révoltes, essayant de lui opposer son demi-frère Mirza Hakim.

Cedernier, vaincu, fit sa soumission et les troupes impériales occupèrent Kaboul, confiant la ville à la sœur d'Hakimagissant comme gouverneur.

Après la mort de Mirza Hakim, Kaboul fut annexé (1585).

Akbar se met alors en routepour le Cachemire et envoie une expédition contre les tribus de la frontière du Nord-Ouest.

Cette expédition coûtela vie à son ami très cher Râjâ Birbal et il le remplace par Todar Mal qui, aidé de Man Singh, inflige une défaite auxtribus afghanes.

L'armée se dirige ensuite sur Srinagar et le sultan Yousouf Khan fait sa soumission.

Un peu plustard, le Cachemire est annexé à son tour.

En 1591, Akbar conquiert le Sindh et l'année suivante l'Orissa.

En 1595, leBalouchistan fait sa soumission et le gouverneur persan de Kandhar remet la forteresse aux mains d'un officierd'Akbar. L'empereur pourra se consacrer entièrement désormais à la conquête du Deccan.

Dès 1591, il avait envoyé desémissaires auprès des quatre principaux royaumes de Khandesh, Ahmednagar, Bijapour et Golkounda.

Seul, le roi deKhandesh, Râjâ Ali Khan, avait accepté de reconnaître l'autorité de l'empereur.

Daulatabad tombe en 1599 etAhmednagar est capturée en août 1600.

Les hostilités reprennent avec le Khandesh qui ne fait sa soumissiondéfinitive qu'en 1601 après la chute d'Asirgarh.

L'empire moghol s'étendait désormais de Kaboul et de l'Himalaya aunord aux rives de la Godavari au sud. La grandeur du roi Akbar et son immense popularité se fondent principalement sur l'esprit avec lequel il entreprit lesréformes administratives et sociales en Inde.

Certes, avant son règne, Babar, Houmayoun et même Sher Shahavaient mené leurs conquêtes non plus en pillards mais en colonisateurs et commencé à établir des relationshumaines avec la population hindoue.

Mais ces relations restaient celles de colonisateurs à colonisés : lesmusulmans exploitaient les ressources matérielles et humaines du pays dans leur propre intérêt mais ils restaient lesmaîtres et toute personne non musulmane quel que soit son statut social devait se soumettre aux mesuresdiscriminatoires décidées par les vainqueurs. Un des premiers soucis d'Akbar fut d'abolir certaines de ces mesures vexatoires (la jizya par exemple), mais il allaplus loin.

Très vite, il comprit qu'il serait impossible de construire un État durable sans le concours consenti et actifde la population hindoue.

Il confia des postes importants à des Hindous tels que Bhagwan Das, Man Singh, TodarMal et donna à tous la possibilité d'entrer dans l'armée, l'administration et la justice.

Son intelligence et son espritouvert lui permirent de comprendre les ressources immenses d'une civilisation très différente de l'Islam, dont leraffinement moral, la profondeur de pensée philosophique et l'humanisme authentique ne pouvaient qu'enrichir celuiqui voudrait bien l'aborder sans préjugés.

Peut-être cette attitude fut-elle encouragée par les femmes hindouesqu'Akbar avait épousées, mais il fallait qu'il fût lui-même prédisposé à recevoir cette influence pour qu'elle eût portéde tels fruits.

Par égard pour les Hindous, Akbar interdit de tuer les vaches et de manger de la viande de bœuf.

Ilprit part à certaines de leurs fêtes et découragea les mariages d'enfants et la pratique forcée de la Sati. Comme il aimait à écouter des lectures sur les diverses religions, il fit construire à Fatehpour Sikri un édifice, Ibadat-Khana (maison de prière), où il réunissait des représentants de toutes les religions, y compris des jésuites portugais.Ceux-ci, déjà fortement implantés dans l'Inde du Sud-Ouest, avaient obtenu depuis 1603 1'autorisation de convertirdes Indiens à la foi chrétienne et ils espéraient bien qu'Akbar lui-même se laisserait convaincre.

Cet espoir fut déçu. Akbar avait toujours eu la passion des discussions religieuses et elles lui prouvaient combien chacun peut se montrerintolérant au nom de la vérité.

Aussi avait-il décidé de se mettre lui-même à la recherche d'une forme de véritésyncrétique, susceptible de satisfaire sa raison.

En 1579, il s'était fait proclamer arbitre suprême en matière civile etreligieuse.

Son attitude reste avant tout celle de l'intelligence, de l'équilibre.

Au moment où l'islam et l'hindouisme se. »

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