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Andrew Jackson (Histoire)

Publié le 22/02/2012

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Aimé et respecté par les uns, craint et haï par les autres, Andrew Jackson fut, de son vivant, un personnage très discuté. Aujourd'hui encore, il est difficile aux historiens d'évaluer sa vie et son oeuvre avec objectivité. Pour beaucoup, il fut un champion du libéralisme qui a exercé sur la démocratisation de son pays une influence déterminante ; pour d'autres, son administration s'est révélée désastreuse et a inauguré aux États-Unis une ère de croissance désordonnée, de matérialisme et de vulgarité. La clé de cette divergence de vues persistante réside dans la personnalité et le tempérament mêmes de Jackson. Tour à tour impulsif et circonspect, implacable et compréhensif, violent et bénin, il unissait, en un curieux mélange, une ambition dominatrice, des loyautés farouches et un sens rigide de la discipline. Passionné de pouvoir, c'était un habile politique, qui n'ignorait rien des manoeuvres les plus tortueuses et n'hésitait pas, en cas de nécessité, à les utiliser. Patriote convaincu, il était passionnément attaché à l'Union à une époque où certains commençaient à la contester. Jackson était un meneur d'hommes, un baroudeur né, au courage exceptionnel. Orgueilleux, tenace et agressif, il avait un sens aigu du devoir.
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« habileté de ses pouvoirs présidentiels pour mettre fin à cette "nullification" et empêcher ainsi une sécession.

Ilsouhaitait que les fonctions publiques soient exercées par roulement, arguant que n'importe quel citoyen intelligentétait capable de servir l'État et que nul ne pouvait se prévaloir d'un droit imprescriptible à remplir une fonction.

Il eûtvoulu encourager la participation des citoyens aux travaux du gouvernement et offrir au plus grand nombre possibled'entre eux la chance d'exercer une charge publique. Ce fut malheureusement le gouvernement Jackson qui fut à l'origine de la déportation des Indiens.

Bien que Jacksoneût peu de sympathie pour ces derniers, il ne cherchait pas à les anéantir.

Il n'est pas impossible qu'il ait cru queleur transfert à l'ouest du Mississippi était le seul moyen de les préserver de la destruction par les Blancs avides deterres.

Néanmoins, le transfert de milliers de familles indiennes de leurs foyers traditionnels à l'Est vers les plaines del'Ouest en fit périr beaucoup de faim et de maladie.

Les tentatives de résistance furent écrasées avec brutalité. Dans sa conduite des Affaires étrangères, Jackson sut allier l'agressivité, la patience, la menace quand la patiencene donnait pas de résultats et, enfin, l'esprit de compromis.

Cet amalgame se révéla relativement efficace.

LesÉtats-Unis se trouvèrent toutefois à deux doigts de la guerre avec la France à propos des demandes de réparationsde citoyens américains dont les navires avaient été saisis pendant les guerres de Napoléon ; mais une attitudeconciliatrice de part et d'autre évita la rupture et les Français finirent par verser vingt-cinq millions de francs à titrede réparations.

Jackson assura aussi une heureuse issue à la querelle avec l'Angleterre au sujet du commerce avecles Antilles ; après de longues négociations, les ports des Antilles anglaises furent ouverts aux navires américains etvice versa. La réalisation la plus durable et la plus marquante de Jackson a été sa nouvelle définition du rôle et des pouvoirs duprésident.

Grâce à son droit de veto, dont il usa à lui seul plus souvent que tous ses prédécesseurs réunis, Jacksonforça le Congrès à prendre en considération la volonté du président avant d'adopter des lois et à reconnaître ainsison autorité dans le domaine législatif.

Il parvint à ce résultat en invoquant habilement, pour justifier ses veto, desmotifs politiques ou d'opportunité et non pas l'inconstitutionnalité des lois, comme l'avaient fait ses prédécesseurs.En fait, il établit le droit du chef de l'exécutif à prendre l'initiative de la politique fédérale et à être le véritable chefde la nation.

Ce faisant, il s'est affirmé comme le représentant unique et direct du peuple tout entier, ce qui était,pour l'époque, une conception nettement révolutionnaire. L'attachement que lui portait le peuple était si profond et si durable qu'à la fin de son second mandat Jackson fut àmême de désigner et de faire élire son successeur, Martin Van Buren.

Il exerça en fait jusqu'à sa mort, survenue àl'Ermitage le 8 juin 1845, une influence prépondérante sur la vie de la nation.

Surtout, il a été l'incarnation du rêveaméricain, celle du self made man, et le symbole des valeurs les plus fondamentales et les plus chères au cœur desAméricains.. »

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