Années 70: Après la mort du dernier des « grands », l'Occident ne joue plus les premiers rôles

Peu avant 17 heures, le ciel gris lui ayant accordé la grâce d'une éclaircie, il s'était promené dans son parc. Avant de prendre le thé et de s'asseoir, devant une petite table àjeu pour y faire, comme presque chaque soir, des « réussites ». C'est là qu'il s'écroula en criant, victime d'une rupture d'anévrisme.

L'information ne fut rendue publique que le lendemain. « La France est veuve », dit le nouveau président de la République, Georges Pompidou ; la mort du général de Gaulle, le 9 novembre 1970, marquait surtout. d'un sceau définitif, la fin d'une époque. C'était le dernier des« grands » de la Seconde Guerre mondiale qui s'en allait. Dans le chaos et l'incertitude qui avaient marqué la fin des années 60, et dont

les séquelles troublaient encore l'actualité, un monde nouveau apparaissait. Un monde où l'Occident, décidément, ne jouerait plus les premiers rôles.

Dans les années70, le Japon s'affirme comme l'une des puissances économiques de la planète. Européens et Américains, jusque-là, se moquaient des industriels d'Extrême-Orient qu'ils considéraient comme des copieurs; les voilà obligés de constater que ce sont des innovateurs, de rudes concurrents. L'exposition d'Osaka en témoigne.