Antisémitisme et Xénophobie en France, des années 1890 aux années 1980 - Histoire
Publié le 05/11/2012
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Le choc de l’antisémitisme et de la xénophobie de l’Occupation a été tel sur les individus stigmatisés que
beaucoup appellent à une francisation des noms de famille, afin de ne plus avoir à subir de remarques. Il en
est de même pour les Allemands installés en France.
Lors des grèves de 1947 et 1948, les militants issus de l’immigration vont se joindre aux manifestants, la
politique était un puissant facteur de rapprochement avec les ouvriers français et donc une source
d’intégration. Mais les indigènes subissent les frais de ces manifestations puisque les répressions de ces
dernières conduit souvent à des arrestations de masse des indigènes. Ces arrestations se soldent par le
rapatriement des « meneurs «. Mais c’est l’ensemble des communautés d’immigrants

«
propagation de l’antisémitisme et de la xénophobie
est si rapide et si importante.
En 1895, l’affaire Dreyfus éclate.
Elle fait revivre l'affrontement de deux France: le camp national -sécuritaire
et le camp social-humanitaire.
La relaxe de Dreyfus qui n’aboutit qu’avec la grâce du président en 1904 en
témoigne.
En 1906, Dreyfus est officiellement innocenté, 12 ans après son premier procès.
A partir de
l’Affaire Dreyfus, le pouvoir républicain a intégré la question des origines comme une donnée légitime de la
vie politique française.
En 1893, Maurice Barrès qui essaie d’associer nationalisme et socialisme est élu député de Nancy sur le
programme « Contre les étrangers ! ».
Dans l’affaire Dreyfus, il s’exprime clairement contre la judaïsation de
la société « Que Dreyfus ait trahi, je le conclus de sa race.
».
Ses considérations sur les juifs lui permettent
d’élargir son propos pour poser la question des étrangers installés en France.
Bien sûr, ils ont « juré de
penser français » quand ils seraient naturalisés, mais « le sang s’obstine à suivre l’ordre de la nature contre
les serments contres les lois ».
Dans les années 1890, des phénomènes xénophobes éclatent un peu partout dans les industries françaises.
Les industries emploient à l’époque beaucoup d’étrangers, venus surtout d’Italie, d’Espagne, de Pologne ou
de Belgique.
Leur main d’œuvre étant moins chère, entre et 15 et 25 francs par jour pour un étranger contre
40 francs en moyenne pour un Français.
A Aigues-Mortes, par
exemple, beaucoup de saisonniers italiens affluent pour participer à la récolte du sel.
En août 1893, à la suite
d’une altercation entre plusieurs individus, 300 ouvriers français, armés et chantant la Marseillaise, se ruent
sur des Italiens alors sans défense.
Le massacre fait 8 morts, tous du côté italien.
Cet évènement a connu
des émules à travers toute la France, surtout dans les régions industrialisés (Nord -est de la France
particulièrement), les étrangers, Belges, Polonais donnent l’impression de « voler les emplois » des Français
et surtout sont considérés comme une concurrence «déloyale » étant donné qu’ils travaillent plus de 10
heures par jour en général.
La haine pour les gens du voyage est également très forte en France, dans les campagnes.
Dans les villes,
ce sont les juifs et les ouvriers étrangers qui viennent voler le travail des Français.
Dans les campagnes, ce
sont les gens du voyage qui sont victimes des préjugés.
La population les associe à des voleurs et le
caractère nomade donne l’image d’une barbarie, d’une immoralité.
En 1895, on peut lire dans le Dictionnaire
universel d’histoire et de géographie, à l’article bohémien : « nom que l’on donne vulgairement, en France, à
des bandes de nomades et d’aventuriers.
Ils sont vagabonds et voleurs.
».
En 1907, Le Matin lance des.
»
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