Arménie : une fragile indépendance
Publié le 04/12/2018
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En raison de l’interdiction, en décembre 1994, du principal parti d’opposition, Dachnaktsoutioun (Fédération révolutionnaire arménienne, créée en 1890, socialiste), les élections de juillet 1995, remportées par le bloc proprésidentiel, avaient été déclarées « libres, mais non équitables » par les observateurs internationaux, tandis que la nouvelle Constitution avait instauré un régime présidentiel fort, voire autoritaire, avec un président élu au suffrage universel pour cinq ans, pour deux mandais consécutifs au maximum, et bénéficiant de pouvoirs étendus. La mise au pas des opposants et des médias ainsi que l’absence de personnalités rivales charismatiques avaient permis la réélection relativement aisée, le 22 septembre 1996, du président Levon Ter Petrossian, fort de son rôle dans le mouvement démocratique et national contre
Définir de nouvelles institutions démocratiques, battre monnaie sans ressources financières, réformer et relancer l'économie dans un contexte général de pénurie et de rupture des échanges avec les anciennes Républiques soviétiques et le bloc socialiste, aggravé ici par les facteurs particuliers tel le blocus imposé par l’Azerbaïdjan et par la Turquie, enfin, assurer un niveau de vie décent à une population lasse et démoralisée par le chômage, les inégalités sociales et P emprise de la mafia : tels ont été les défis majeurs de la nouvelle Arménie depuis son indépendance. A cet égard, l'année 1997 a été marquée par une volonté de stabilisation après deux années de troubles politiques.
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