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Au Soudan, la paix introuvable

Publié le 05/12/2018

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Si le FMI se réjouit des progrès économiques réalisés par le Soudan (baisse de l’inflation : 15 % contre 32 % en 1997 ; croissance de 6,5 % contre 5,5 % en 1997), les États-Unis adoptent une attitude très ferme à l’égard du régime : le 4 novembre 1997, ils décrètent un embargo économique total, en représailles contre le soutien du Soudan au terrorisme international.

 

Après les attentats terroristes qui frappent les ambassades américaines de Nairobi et de Dar es-Salaam, Khartoum nie énergiquement être impliquée, et proteste de son innocence après l’attaque, le 20 août, 1998 par des missiles américains, de l’usine pharmaceutique Al-Shifa, à Khartoum nord. Mais les États-Unis, s’ils ont du mal à fournir la preuve de la fabrication d’armes chimiques, établissent des liens manifestes entre le dirigeant terroriste Oussama ben Laden et le régime soudanais.

 

Cet événement inattendu remet provisoirement en question la normalisation des relations entre le Soudan et les puissances occidentales. Pour plaire à celles-ci, le régime de Khartoum avait accepté le principe d’une autodétermination du Sud, avant de refuser la solution confédérale proposée par le SPLA, pour s’en tenir à une stricte organisation fédérale du pays.

Avec la signature le 21 avril 1997 d’un accord de paix avec six factions rebelles du Sud et l’adoption d’une Constitution en mai 1998, le gouvernement militaro-islamiste de Khartoum a essayé de se faire admettre par la communauté internationale. Une famine meurtrière due aux exactions des milices progouvernementales comme la destruction par des missiles américains d’une usine pharmaceutique soupçonnée de servir à la fabrication d’armes chimiques, en août 1998, ont rappelé cependant la vraie nature du régime en place.

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