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Belgique de 1930 à 1939 : Histoire

Publié le 22/12/2018

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belgique

il est étendu à la justice puis à l'armée (les soldats doivent être commandés dans leur langue maternelle). Le néerlandais devient ainsi la seule langue officielle de la partie septentrionale du pays. le français. celle de la partie méridionale. La frontière linguistique est établie sur la base d'un recensement décennal. Si ces lois ont le mérite de simplifier la situation, elles encouragent toutefois la progression des paris communautaires. A Bruxelles, où les communes avoisinantes ont en effet la possibilité de choisir la langue de leur administration interne, on observe une nette tendance à la francisation, encouragée par le parti wallon rexiste de Léon Degrelle.

 

La Belgique dans la crise

 

La dépression qui atteint la Belgique au cours de la seconde moitié de l'année 1930 met un terme à la période de stabilité ministérielle que connaît le pays depuis 1927. Les trois gouvernements de coalition catholique libérale qui succèdent au gouvernement Jaspar optent, conformément aux conceptions qui font autorité en Europe, pour une politique déflationniste. Ils procèdent à des diminutions de salaires dans l'espoir de relancer l'économie. En 1932, le gouvernement obtient du Parlement des pouvoirs spéciaux pour mieux combattre la crise.

belgique

« Mars 1935.

Henri De Man.

membre du premier gom•ernemem dirigé par Paul Van Zeeland.

© Van Parys · Sygma Représenroriotl de 1'1111 de; palais de l'Exposition imemario1ale de Brtuelles en 1935.

© Kharbine • Tapabor· flamandisation en 1930 de l'université de Gand.

une loi instaure l'unilineuisme en Wallonie et en Flandre.

Limité d'abord au domaine de l'enseignement.

il est étendu à la justice puis à l'armée (les soldats doivent être commandés dans leur langue maternelle).

Le néerlandais devient ainsi la seule langue officielle de la partie septentrionale du pays.

le français.

celle de la partie méridionale.

La frontière linguistique est établie sur la base d'un recensement décennal.

Si ces lois ont le mérite de simplifier la situation, elles encouragent toutefois la progression des paris communautaires.

A Bruxelles, où les communes avoisinantes ont en effet la possibilité de choisir la langue de leur administration interne, on observe une nette tendance à la francisation, encouragée par le pani wallon rexiste de Léon Degrelle.

La Belgique dans la crise La dépression qui atteint la Belgique au cours de la seconde moitié de l'année 1930 met un terme à la période de stabilité ministérielle que connaît le pays depuis 1927.

Les trois gouvernements de coalition catholique libérale qui succèdent au gouvernement Jaspar optent, conformément aux conceptions qui font autorité en Europe, pour une politique déflationniste.

Ils procèdent à des diminutions de salaires dans l'espoir de relancer l'économie.

En 1932, le gouvernement obtient du Parlement des pouvoirs spéciaux pour mieux combattre la crise.

Mais cette politique de déflation n·a pas l'effet escompté.

En 1934.

le chômage affecte plus d'un tiers de la population active tandis que les faillites se multiplient.

Arrivé au gouvernement en mars 1935, l'économiste Paul Van Zeeland abandonne la politique d'austérité, sous l'impulsion de Henri De Man, ardent défenseur de l'intervention de l'État.

au profit d'une politique de déficit budgétaire qui, à la faveur d'une conjoncture internationale propice, parviendra à résorber partiellement le chômage.

Ayant obtenu les pleins pouvoirs financiers, le gouvernement procède à une dévaluation de 28 % qui permet de relancer les exportations ct surtout marque la dislocation du bloc-or.

Si le gouvernement peut se targuer de bons résultats économiques, il ne sait toutefois pas répondre aux revendications des ouvriers qui déclenchent le 22 mai 1936 dans le port d'Anvers une grève générale pour protester contre la diminution des allocations de chômage.

Sous l'impulsion des membres socialistes (POB) de la coalition gouvernementale est réunie une confédération nationale du travail inspirée de l'expérience française du Front populaire.

Les grévistes obtiennent satisfaction avec l'adoption d'un salaire minimal, l'introduction de la semaine de six jours, la journée de travail de huit heures et les congés payés.

Une politique étrangère indépendante La dénonciation par Hitler du pacte de Locarno le 7 mars 1936 et la réoccupation de la Rhénanie, région frontalière de la Belgique, encouragent Paul-Henri Spaak, nommé ministre des Affaires étrangères au sein du nouveau cabinet Van Zeeland, à préconiser une politique d'indépendance.

Une idée déjà formulée par les milieux conservateurs qui craignaient les conséquences du pacte d'amitié franco­ soviétique depuis l'avènement du Front populaire.

Bien accueillie en Belgique et notamment par les dirigeants des panis flamands extrémistes, cette décision, qui condamne définitivement une éventuelle révision du traité franco­ belge, est désavouée par la France et la Grande- Bretagne qui, inquiètes, se déclarent garantes de l'intégrité du territoire belge.

Malgré l'existence de récents liens économiques et financiers entre la Belgique et l'Allemagne, cette nouvelle orientation ne peut être interprétée comme une victoire de la politique expansionniste de Hitler.

Retour à l'instabilité ministérielle La démission de Paul Van Zeeland, accusé d'avoir reçu des fonds secrets de la Banque nationale, en octobre 1937, inaugure une nouvelle période d'instabilité ministérielle due au réveil des querelles communautaires.

à l'absence d'une majorité de centre droit ct enfin à la montée des partis de droite, notamment du Vlaams Nationaal Verbond (VNV), tandis que le climat international ne cesse de se dégrader.

Aussi, la ferme opposition de Paul-Henri Spaak (parvenu à la direction du gouvernement en mai 1 938) au projet de division du pays en trois régions autonomes (Fiandres, Wallonie et Bruxelles) provoque-t-elle un tollé chez les nationalistes flamands.

La nomination d'un ancien activiste flamand, A.

Martens, à la direction de l'Académie flamande de médecine, nouvellement créée, provoque la démission immtdiate des ministres libéraux et, finalement, le départ de Spaak.

Il est remplacé par Hubert Pierlot à la tête d'un gouvernement de coalition catholique-socialiste.

qui doit se séparer une semaine après sa formation (les socialistes s'opposant aux mesures déflationnistes des libéraux).

Pierlot se tourne alors vers ceux-ci pour former un second cabinet.

Après le déclenchement de la guerre en septembre 1939, le gouvernement Pie riot est élargi aux socialistes pour devenir un gouvernement d'union nationale.

Sous l'influence du roi Léopold Ill, très attaché à la politique de neutralité, le danger imminent d'invasion par l'Allemagne est occulté des débats.

Aussi le gouvernement.

incapable de s'entendre sur la question linguistique, faillit-il démissionner quinze jours avant la violation du territoire par l'Allemagne.. »

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