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Belgique de 1960 à 1969 : Histoire

Publié le 02/12/2018

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belgique

Belgique

Instabilité ministérielle

 

Au cours de l'hiver 1960-1961, le gouvernement social-chrétien (CVP-PSC). dirigé par Gaston Eyskens et Albert Lilar. doit faire face à la grève générale spectaculaire déclenchée en réaction au projet de loi dite «unique», prévoyant une série de mesures d'austérité. Une partie du clergé se rallie au mouvement de grève. Après le vote de la loi ( 13 janvier 1961). le gouvernement dissout le Parlement, espérant ainsi infliger aux socialistes et aux communistes une lourde défaite, mais en vain. La progression des socialistes aux élections législatives autorise ces derniers à former un cabinet de coalition avec les sociaux-chrétiens (CVP-PSC). Le nouveau gouvernement de coalition nommé le 25 avril 1961. dirigé par Théo Lefèvre et Paul-Henri Spaak, mène une politique de réformes sociales, tout en s'efforçant de résoudre la querelle linguistique. Les Flamands, majoritaires dans le pays, s'opposent en effet catégoriquement à l'emploi du français sur l'ensemble du territoire flamand. En juillet 1963. le gouvernement élabore une série de projets de loi. accélérant ainsi le processus de révision de la Constitution. Ces projets de loi doivent fixer la frontière linguistique, régler l’emploi des langues à Bruxelles et dans l'agglomération bruxelloise, ainsi que dans l'administration et dans l'enseignement. La Belgique devrait être divisée en quatre régions linguistiques, sans que cette division ait valeur constitutionnelle : ce sont les régions néerlandophone, francophone, germanophone et Bruxelles, région bilingue. Pour préparer la révision constitutionnelle, une table ronde est convoquée en 1964 réunissant des représentants des trois partis

belgique

« Paul-Henri Spaak.

©Gamma Hi 1-er 1960-1961.

Manifesrarion de grévisres comre le projer de la loi dire •unique •.

démocratique des francophones, Rassemblement wallon), ce qui ne facilite pas la tâche de la nouvelle Assemblée.

Afin de surmonter les conflits communautaires, le nouveau gouvernement de coalilion social­ chrétien-socialiste, dirigé par Gaston Eyskens et Joseph Meriot, nomme deux ministres chargés des Affaires culturelles, Léo Tindemans (CVP) ct le socialiste Freddy Terwagne.

Le gouvernement décide de transférer la section francophone de l'université de Louvain en territoire wallon et adopte des mesures de régionalisation économique.

En outre, il réussit, contre toute attente, à rév ise r la Constitution en décembre 1970.

Cette réforme reprend les principes élaborés par le gouvernement Lefèvre-Spaak: création de deux conseils culturels, décentralisation administrative et déconcentration économique, l'accent étant mis sur la régionalisation.

La Belgique et le Congo ©Be/ga 30.06.1960 26.03.1961 27.03.1961 25.04.1961 01.07.1962 12.07.1963 23.05.1965 27.07.1965 18.03.1966 19.03.1966 07.02.1968 31.03.1968 17.06.1968 Face à la violence des revendications indépendantistes à Léopold ville en janvier 1959.le Premier ministre Gaston Eyskens réunit une conférence en janvier-février 1960 à Bruxelles.

Le Congo accède à l'indépendance le 30 juin 1960.

Mais la précipitation de ce désengagement déclenche une véritable guerre civile.

Après la révolte des soldats congolais contre leurs officiers blancs et contre la population européenne.

le gouvernement belge envoie des troupes sans l'assentiment des autorités congolaises.

Des commandos de parachutistes sont acheminés encore en novembre 1964 POLITIQUE Indépendance du Congo.

Élections législatives anticipées.

Le pani social· chrétien perd des sièges.

Démission du gouvernement Eyskens·Lilar.

Formation du gouvernement Lefèvre-Spaak.

Indépendance du Ruanda-Urundi.

Vote de la loi sur le règlement de l'emploi des langues.

Élections législatives.

Les partis de la ooalition perdent des sièges.

Les übéraux et la Volksunie Ramande en gagnent.

Formation du gouvernement Harmei-Spinoy.

Démission du gouvernement Harmei-Spinoy.

Formation du gouvernement Boe ynan ts -D e Clercq.

Démission du gouvernement Bocynants-De Clercq.

Élections législatives anticipées: les partis traditionnels perdent des sièges au profit des partis communautaires et linguistiques.

Formation du gouvernement Eyskens-Meriot.

DONNÉES DÉMOGRAPffiQUES ET ÉCONOMIQUES 1960 1963 1966 1969 Nombre d'habitants (en millions) 9.1 5 9,33 9.53 9,66 Taux d'urbanisation (en%) 66 67 69 70 Population active (en% de l'ensemble de la population) 39 40 40 40 Produit national brut (en dollars US par hab.) 1259 1 501 1 92I 2 418 Pan du produit national brut réalisée par (en%): l'agriculture 7 7 6 5 l'industrie 38 40 40 40 le commerce ct les prestations de services 55 53 54 55 Taux de chômage (en% de la population active) 5 3 3 4 Taux de natalité (en%.) Taux de monalité (en%.) Espérance de vie à la naissance (en années) Consommation annuelle d'énergie par habitant (en kgléquiv.

charbon) Impanations (en dollars US par hab.) Exportations (en dollars US par hab.

) Nombre d'habitants par médecin pour protéger ses ressortissants pris en otages à Stanleyville.

La Belgique sera condamnée à cette occasion par le Conseil de sécurité de l'ONU.

Après le putsch de Joseph Désiré Mobutu en 1965, les relations entre les deux pays se dégradent encore.

Le colonel Mobutu annonce en effet son intention de nationaliser l'Union minière qui assurait l'exploitation exclusive des gisements de cuivre.

Au cours de l'été 1967, vingt-cinq Belges sont assassinés et l'ambassade belge à Kinshasa est dévastée.

Le gouvernement Yanden Boeynants-De Clercq décide de diminuer l'aide accordée au Congo.

Il faudra attendre 1969 pour que les 17 17 16 15 12 12 12 13 71 71 71 71 3 851 - 4 636 5 401 419 531 728 1 002 401 501 693 1 009 800 720 690 650 relations entre les deux pays se normalisent avec la première visite officielle du colonel Mobutu en Belgique le 3 novembre 1969.. »

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