Burundi de 1980 à 1989 : Histoire
Publié le 01/12/2018
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Le processus de démocratisation engagé par Jean-Baptiste Bagaza en novembre 1981, avec l’approbation par référendum d'une Constitution et l’élection au suffrage universel du chef de l’État, ne signifie pas pour autant une répartition plus égalitaire des pouvoirs entre la majorité hutu et la minorité tutsi. Élite à majorité urbaine, les Tutsis dominent à la fois le parti unique, l'enseignement supérieur, l'armée et la magistrature. Malgré des coutumes et une langue (le kirundi) communes, ces deux ethnies se vouent une haine féroce. Prônant une politique de réconciliation, Bagaza, issu de la minorité tutsi, adopte une politique ambiguë. Ainsi,
s’il a consacré une grande partie des prêts accordés par l'étranger au développement des régions rurales peuplées pour l'essentiel de Hutus, il ne cesse de harceler l’Église catholique, qu’il accuse de prendre parti pour les Hutus. Vivement critiqué par certaines fractions du clan militaire, Jean-Baptiste Bagaza est renversé le 3 septembre 1987 par un coup d'État sans effusion de sang, mené par un Tutsi originaire du même clan et de la même région, le major Pierre Buyoya. La composition du gouvernement, qui sur ses dix-neuf membres regroupe six ministres hutus, illustre la volonté d’ouverture du nouveau chef de l’État. Tout en
menant une lutte contre la corruption, Bugoya tente de normaliser les relations avec l’Église. C’est ainsi qu’il convie le pape à se rendre dans le pays. Conformément à la politique de son prédécesseur, il se refuse aux investissements de prestige et poursuit la politique de modernisation d’infrastructures.

«
l'armée sont
tous, sans exception, des
Tutsis.
C'est également le cas de
l'ensemble des membres du Comité
militaire du salut national et de la
quasi-totalité des officiers et sous
officiers.
Profitant des troubles qui éclatent
dans les provinces du Nord
entre les deux peuples, l'armée se livre
en août 1988 à une véritable tuerie.
Au
bilan officiel de cinq mille morts
s'ajoute la fuite de milliers de
Burundais vers le Rwanda.
Refusant toute
enquête internationale, les
dirigeants tentent de minimiser le rôle
des militaires et incriminent la
propagande menée par les réfugiés
burundais au Rwanda..
»
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