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Centenary of the abolition of the slave trade, analyse de document

Publié le 16/04/2016

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Histoire du continent africain: des temps anciens aux indépendances: Étude de documents: Extrait du Sierra Leone Weekly News du 25 mars 1907: “The centenary of the abolition of the slave trade”: OBSERVATIONS: L’article “The Centenary of the abolition of the slave trade”, ou, dans la langue de Molière, “Le centenaire de l’abolition de la traite des esclaves” est extrait du Sierra Leone Weekly News, daté en son fichier du 25 mars 1907. Une première précision est à effectuer : l’article en lui-même semble être daté du 23 mars 1907, et la chronologie des évènements, que nous allons développer et analyser plus tard, débute le 24 mars ; cela nous laisse donc penser avec peu d’hésitations possibles que ce journal est celui du 23 mars 1907. Le Sierra Leone Weekly News est le journal principal de Freetown. Fondé en 1884 par Claudius et Cornelius MAY, il est le journal sierra léonais ayant survécu le plus longtemps ; sa dernière parution date en effet de 1951. Ce journal indépendant est donc écrit par des Sierra Léonais, en anglais. Aucune traduction ou diffusion internationale n’est connue ; cet article paru un peu plus de 20 ans après la toute première publication du journal et le manque d’information quant à sa diffusion nous laisse supposer que celui-ci était d’envergure citadine (diffusion freetownaise) ; nationale tout au plus. Compte tenu de l’anglais utilisé comme langue de rédaction, nous pouvons nous avancer en émettant l’hypothèse que celui-ci s’adresse à une élite sierra léonaise, proche de la Grande-Bretagne. Le contexte est celui du centenaire de l’Abolition de la traite des esclaves en 1807 par le Royaume-Uni qui entraine l’abandon de la traite internationale. Rappelons que l’abolition de l’esclavage en lui-même date de 1833 et est entrainée par les initiatives britanniques ; en faisant signer de nombreux traités au pays alliés ou redevables à l’Angleterre, celle-ci réussit à endiguer l’esclavage. Cet article est divisé en deux parties bien distinctes : il commence par une liste informative des différentes célébrations prévues par le Comité représentative de l’évènement, qui concernent catholiques, protestants et musulmans. Nous pouvons dès à présent remarquer que ces festivités restent majoritairement protestantes, avec un évènement seulement destiné aux catholiques et aux musulmans. Cette liste reste donc portée sur la religion ; un évènement seulement e...

« Eléonore ANNEQUIN Semestre 1 aux musulmans.

Cette liste reste donc portée sur la religion ; un évènement seulement est annoncé sans rapport avec une quelconque religion.

La deuxième partie est un récapitulatif rapide de l’Histoire particulière de la Sierra Leone, démontrant l’importance de se souvenir de l’abolition de la traite des esclaves.

Elle démontre avec force de l’importance de cet évènement, et de l’attache colossale de la Sierra Leone à la Grande-Bretagne, présentée comme la salvatrice de l’Afrique et la créatrice à part entière de la Sierra Leone, très avant-gardiste quant à la raison d’être de la colonie.

Nous nous attacherons donc, dans cette présentation, à démontrer l’influence marquée de la Grande-Bretagne sur la Sierra Leone, tout en se questionnant sur les limites de la reconnaissance portée envers ce pays salvateur ; puis, nous apporterons des précisions sur l’Histoire de la Sierra Leone qui, combinée à une analyse pointue de cet article, nous démontrera que la Sierra Leone est un pays dont l’identité reste à construire.

I.

L’influence britannique marquée: une reconnaissance sans limites ? Dans cette partie, nous montrerons à quel point la religion et la Grande-Bretagne influence la vie quotidienne des Sierra léonais. a.

Les nombreuses célébrations : le poids de la religion : La première observation que nous pouvons faire au vu de cet article est l’énumération grandiose des révérends et autres archidiacres dans la présentation des célébrations du centenaire de l’abolition de la traite des esclaves : nous pouvons nous demander si celle –ci reflète une majorité chrétienne dans le pays, notamment compte-tenu de la grande influence que possède l’État britannique sur le pays, dont nous parlerons un peu plus tard.

En effet, ces célébrations s’adressent en majorité aux protestants, avec seulement deux éléments respectifs concernant le Catholicisme et l’Islam.

Seulement, après quelques recherches, nous pouvons affirmer que la majorité des Sierra Léonais n’est non pas protestante, ni même catholique, mais musulmane, avec 60% de la population 1 .

Cela est peu représenté dans cet article ; nous pouvons donc nous avancer en disant que celui-ci s’adresse bel et bien à une élite culturelle et intellectuelle très proche de la Grande-Bretagne, élite dans laquelle la religion musulmane est aussi peu présente que dans cet article.

Il existe tout de même une volonté de nationalisation de l’évènement, puisque le Thanksgiving local (affilié ni au Thanksgiving canadien, ni américain, au vu des dates qui ne correspondent dans aucun des deux cas) est présent dans tous les lieux, de culte ou non (parc, églises, cathédrale, mosquée), même si le protestantisme reste le plus présent, ce que nous pouvons remarquer avec tous les révérends intervenants.

De plus, il y a de nombreuses références marquées à la religion chrétienne, notamment dans la seconde partie de l’article lorsque le journaliste considère les Sierra Léonais comme des élus de par la souffrance que Dieu leur inflige, situation comparable et comparée au sort des esclaves égyptiens.

Histoire du continent africain : des temps anciens aux indépendances. »

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