Chili de 1980 à 1989 : Histoire
Publié le 01/12/2018
Extrait du document

Répression
Alors que jusqu’en 1980 le régime du général Pinochet bénéficie de bons résultats économiques, les premiers signes d'une récession se manifestent en 1981. À la faveur de la crise, on assiste au réveil de l’opposition modérée, la DC (Democracia Cristiana), dirigée par Eduardo Frei, ainsi que des mouvements plus radicaux comme le parti communiste et le MIR (Movimiento de la Izquierda Revolucionaria). Toutefois, cette opposition est loin de former une entité unie. Le parti socialiste, où s’affrontent différentes fractions, refuse de composer avec la Démocratie chrétienne, trop modérée et favorable à l'adoption d'une attitude conciliatrice. De leur côté, le PC et le MIR, longtemps en proie à de grandes divergences, se montrent favorables à la lutte armée. Au terme de longues négociations, la droite «démocratique» et le bloc socialiste s’allient le 7 août 1983 au sein du MDP (Movimiento Democrâtico Popular). Quelques jours plus tard, le 11, une première protesta (manifestation contre le régime) est organisée, suivie de trois autres; la répression entraîne la mort de vingt-quatre manifestants. C’est le début d'une épreuve de force à laquelle Pinochet tente de répondre en autorisant le retour d’exilés de l’opposition modérée, et en nommant à la tête du gouvernement un civil conservateur, Sergio Onofre Jarpa. Mais le nouveau chef de la Démocratie chrétienne Gabriel Valdés (Eduardo Frei est mort en janvier 1982) refuse de composer directement avec Pinochet. Dès lors, le régime se durcit, toutes les concessions accordées sont annulées, les quelques libertés publiques qui avaient été obtenues au terme d'une lutte acharnée sont abolies. Tout au long de l’année 1984, les protestas se succèdent. Finalement, le 6 novembre 1984, l'état de siège imposé entre 1973 et 1978 est rétabli. Les relations avec l’Église catholique se détériorent. De nombreux prêtres étrangers sont expulsés. Toute forme de conciliation paraît compromise. Le gouvernement de Sergio Onofre Jarpa est sommé de démissionner. Prétextant les attentats du FPMR (Frente Patriôtico Manuel Rodriguez) et les manifestations d'opposition, le régime n’hésite pas à multiplier les rafles et les arrestations au sein des partis d'opposition comme le parti socialiste, frappé d’interdiction. L'opposition, divisée sur la voie à poursuivre pour en finir avec la dictature, achève de se scinder. Une nouvelle alliance, l’Alianza Dcmocrâtica, se constitue; elle regroupe des représentants de la droite traditionnelle et de la gauche modérée. Les divergences entre les deux groupes d'opposition, AD et MDP, n’empêchent pas la signature d’un document commun qui réclame la tenue d'élections présidentielle et

«
1989.
Accueillie par le peuple en liesse,
la victoire du candidat démocrate
chrétien, Patric io Aylw in (55,2% des
voix), consacre la fin de la dictature au
Chili et la chute du dernier bas ti o n
militaire en Amérique latine.
Malgré la
volonté de recentrage des forces de
droite et de concentration des for ce s de
gauche, la tâche du futur président (il n'entrera
en fonctions qu'en mars
1990) est considérable, d'autant plus
que le général Pinochet, qui restera,
conformément à la Constitution, à la
tête des forces armées, entend bien
maintenir l 'i m pun ité de ses pairs..
»
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