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CLÉOPÂTRE - Histoire

Publié le 03/02/2019

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histoire

L’alliance de Cléopâtre et d’Antoine

 

Cléopâtre rentre à Alexandrie, d’où elle évite d’intervenir dans la guerre qui oppose les vengeurs de César aux conjurés républicains, réfugiés en Orient. L’alliance césarienne est dirigée par un triumvirat: Octave, petit-neveu de César, Marc-Antoine, fidèle lieutenant du dictateur, et Lépide, maître de cavalerie. Fin 42, les principaux chefs républicains, Brutus et Cassius, sont écrasés par les «césariens» à Philippes, en Grèce. La lutte des triumvirs pour le pouvoir commence. Octave

 

l’expédition est un grave échec pour Antoine, qui rentre à Antioche avec une armée décimée par la maladie autant que par l’armée des Parthes.

 

En 34, Antoine attaque l’Arménie, dont le roi a trahi son alliance, et occupe le pays. Lors des fêtes données à Alexandrie pour célébrer la victoire, Antoine remet officiellement à Cléopâtre et à Césarion la Coélé-Syrie et Chypre, à Alexandre Hélios l’Arménie et la Médie, à Séléné la Cyrénaïque et à Ptolémée Philadelphe la Syrie, la Phénicie et la Cilicie. C’est le triomphe de Cléopâtre, qui gère ce domaine pour ses enfants. Avec César, elle a sauvé son trône; avec Antoine, elle rend à la monarchie lagide toutes ses provinces perdues auxquelles de nouvelles se sont ajoutées.

La bataille d’Actium

La rétrocession de provinces romaines à l’Égypte scandalise Rome. Octave dénonce les « donations d’Alexandrie » et présente son collègue triumvir comme un traître dominé par une Orientale avide. 11 est vrai qu’Antoine se fait représenter en roi hellénisque, héritier d’Alexandre, régnant aux côtés de Cléopâtre. La rupture entre les deux hommes, déjà latente depuis le renvoi d’Octavie,

Après Actium et sa défaite devant Octave, Antoine se suicide, lorsqu’on lui annonce, par erreur, la mort de Cléopâtre.

 

▼ Plutôt qu’un aspic, le serpent qui tue Cléopâtre est un cobra.

Au xviie siècle, Pascal écrit à son sujet cette très fameuse phrase: «Le nez de Cléopâtre s’il eût été plus court, toute la face de la terre aurait changé. » Au XXe siècle, la bande-dessinée et le cinéma se sont à leur tour emparé de sa légende.

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« Cléopâtre GERMAINS Provinces romaines L'Égypte de Cléopâtre t Bataille d'Actium IIPAIIII IAUU CHIYILUI Lugdunumo RÈTES Gadeso o61rthago Nova MAURES 210 km M E R NUMIDES AFIIIQUI leptis Magna o mercenaires hellènes se sont installés en Égypte.

L'afflux de colons après la conquête d'Alexandre vient gonfler cette communauté, qui représente près de 10% de la population sous les Lagides.

La monarchie que fonde Ptolémée l" a un double visage.

Le souverain est à la fois un basileus («roi>> ) hellénique pour la minorité gréco-macédo­ nienne, et un pharaon, successeur des trente dynasties égyptiennes,_pour ses sujets indigènes.

À partir de Ptolémée V Epiphane (204-181 av.

J..C.), les rois lagides se feront couronner pharaons par le grançl prêtre de Ptah, à Memphis, l'antique capitale dei'Egypte.

La religion égyptienne et ses prêtres sont traités avec respect par la nouvelle royauté.

Ptolémée cherche leur soutien pour légitimer son pouvoir aux yeux des autochtones.

Par souci de rapproche­ ment religieux entre les deux communautés, le roi encourage le culte de Sérapis, dieu syncrétique qui tient à la fois du Zeus grec et de l'Osiris égyptien.

La déesse Isis, épouse d'Osiris, fait aussi de nom­ breux adeptes chez les Grecs d'Égypte.

Sur le plan administratif et économique, Ptolé­ mée l" s'efforce de réorganiser le pays, appauvri par la domination perse.

Des colons gréco-macé­ doniens sont dotés par le roi de terres dans la cam­ pagne ftgyptienne.

Leur installation est un moyen pour l'Etat de surveiller la population indigène, que r DA CES THRACES Acf:DDIIII ME R NOIR E BYTHIIIIE oSinope � Al li 'i · MER o �c':, �!, ie \� -�'":.

oPergame Cl LI Cil • oAtf1ènes A CHAil tG tE R R A oCytène CYRtNAiQUE 0 Tarseo oAntioche SYRIE CHYPIII Palmyrg t drie �RABES tGYPTI i L'Empire romain a àl'époque de Cléopâtre.

Ptolémée � et Cléopâtre sur un bas-relief du temple de Kom-Ombo.

Horus, le dieu-faucon égyptien tend les insignes du pouvoir aux souverains lagides, légitimant leur emprise sur le pays.

� Pourvoyeuse , de denrées (blé), I'Egypte est une chance pour Rome mais aussi un danger.

Une révolte, menée .., par un chef ambitieux, � pouvait aisément J affamer Rome.

- les rois lagides ne traiteront jamais comme l'égale des Grecs, même s'ils se disent héritiers des pha­ raons.

Les antiques divisions administratives sont conservées, mais aux fonctionnaires indigènes s'ajoute un personnel grec dans chaque province, ou nome.

Cette lourde bureaucratie, qui prendra sa forme définitive sous Ptolémée Il Philadelphe, r_égit le travail des paysans égyptiens au profit de l'Etat.

Celuki tire de l'agriculture d'énormes ressources fiscales, comme les pharaons.

Ptolémée l" réserve en outre au pouv:oir royal le monopole de l'expor­ tation des blés d'Egypte, qui contribuera beaucoup à la rich esse des rois lagides.

La splendeur d'Alexandrie Fondée en janv[er 331 par Alexandre, la nou­ velle capitale de I'Egypte est édifiée par Ptolémée 1er.

Alexandrie est située au bord de la Méditer­ rannée, à l'embouchure occidentale du Nil.

Le dessin de ses rues, en damier, le style de ses monuments et sa population en font une grande ville hellénistique (c'est-à-dire influencée par la culture grecque de cette époque, répandue dans tout l'Orient) plus qu'une cité égyptienne.

Sa population est cosmopolite dès sa fondation: Gréco-macédoniens, Egyptiens, Syriens, Juifs.

Féru d'art et de science, Ptolémée l" attire dans sa capitale un grand nombre de savants et d'artistes.

Sous la direction du philosophe Démé­ trios de Phalère (350-283 av.

J.-C), est fondé le musée, près du palais royal.

Les professeurs de cette université, esprits les plus brillants de l'époque, sont exemptés d'impôts.

La grande bibliothèque est édifiée à la fin de son règne.

Elle comptera jusqu'à 700 000 volumes.

Dès le III' siècle av.

J.-C, musée et bibliothèque font d'Alexandrie le plus grand centre intellectuel du monde méditerranéen.

Ptolémée l" dote aussi sa cité du phare, gigan­ tesque bâtisse de 130 rn de hauteur achevée vers 285 av.

J..C.

sur l'île de Pharos.

Sa lanterne guide les navires vers Alexandrie, grand centre écono­ mique et commercial qui exporte les produits de son artisanat et le blé égyptien dans toute la Méditerranée.

Philadelphe et Évergète Après la disparition de Ptolémée l" Sôter («> ), en 283, son fils Ptolémée Il Phila­ delphe («qui aime sa sœur») lui succède.

Tous les rois de la dynastie porteront le nom du fonda­ teur suivi d'un surnom officiel.

Au début de son règne (283-246 av.

J.-C.), Ptolémée Il ramène à Alexandrie le corps d'Alexandre, que son père avait déposé à Mem­ phis, et fait construire pour le conquérant un magnifique tombeau dans sa capitale.

Entre 273 et 252 av.

J.-C., il mène deux guerres en Syrie contre les rois séleucides Antiochos l'' et Antiochos Il pour conserver ses possessions au Proche-Orient.

Se proclamant protecteur de "la liberté des Grecs>> , Ptolémée Il intervient aussi en Grèce contre le roi de Macédoine, Antigonos l" Gonatas.

Sur le plan dynastique, il reprend la cou­ tume pharaonique du mariage du roi dans sa propre famille, en épousant en secondes noces sa demi-sœur Arsinoé Il.

Jusqu'à sa mort, en 270 av.

J..C., celle-ci exerce le pouvoir avec son époux, inaugurant la tradition des reines lagides indépen­ dantes et énergiques.

Le successeur de Philadelphe, Ptolémée III Évergète (246-221), se heurte à nouveau aux Séleucides en 246, à la mort d'Antiochos Il.

La troisième guerre de Syrie se termine en 241 à l'avantage de Ptolém�e III, qui agrandit ses pos­ sessions en Asie.

En Egypte, il s'efforce de réfor­ mer l'administration pour éviter les abus des fonctionnaires.

Il lance la construction du temple. »

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