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Colombie de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 01/12/2018

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Élu le 1er juin 1982, Belisario Betancour. représentant du parti conservateur, se donne d’emblée pour objectif de démocratiser le pays. La démocratisation devrait atténuer le bipartisme qui. en paralysant la vie politique, a contribué à marginaliser de nombreux mouvements d'opposition responsables à leur tour du climat de violence endémique qui sévit dans le pays. Betancour signe ainsi une trêve avec les principaux mouvements de guérilla rurale, l'ELN (Ejército de Liberaciôn Nacional. castriste), l'EPL (Ejército Popular de Liberaciôn, maoïste) et les FARC (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia) ainsi qu'avec le mouvement de guérilla urbaine M-19 (Movimiento 19 de Abril). Mais ce pacte n'est pas toujours respecté par les guérilleros, qui refusent de déposer leurs armes et exigent la mise en œuvre de réformes politiques et sociales, tandis que l’armée multiplie les exactions à l'encontre des guérilleros amnistiés, de crainte qu’ils ne forment une gauche unie dont l'Uniôn Patriotica (UP), fondée par les FARC en février 1985, pourrait constituer le fondement. Outre une participation active au groupe de Contadora aux côtés du

Mexique, du Venezuela et du Panama, le président engage une lutte sans merci contre la Mafia de la cocaïne. Tout aussi responsable du climat de violence, le trafic intense de drogue, qui représenterait environ 15 à 20 % des revenus légaux de l’État, désorganise la société et alimente l'inflation. Betancour fait extrader des trafiquants mais ne peut briser les réseaux trop puissants. 

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« l'existence de liens entre les «narcos» et les «guérilleros».

Le l" juillet 1985, le M-19 rompt la trêve et tente d'occuper le 6 novembre le palais de justice, mais il est pris de court par l'armée, qui donne l'assaut sans autorisation préalable du président de la République.

La répression se solde par la mort de cent cinquante perso nn es et ternit l'image du chef de l' É tat.

Contraint de céder aux pressions des fédérations agricoles qui redoutent la reprise des opérations de guérilla et de la caste militaire qui jouit d'un pouvoir considérable, Betancour doit augmenter les effectifs de l'armée.

L'assassinat des chefs du M-19 ravive les tensions.

De nouvelles régions échappent désormais au contrôle du pouvoir central.

L'intervention de l'armée perturbe la production agricole.

En toute impunité (la justice militaire répugne à condamner les siens), les militaires s'adonnent en effet à la destruction au napalm des récoltes, tandis que les éleveurs sont victimes de la terreur que font régner les milices des trafiquants de drogue, les «escadrons de la mort».

Élu à la présidence en mai 1986, Virgilio Barco, ancien directeur de la Banque mondiale, doit affronter une nouvelle montée de la violence.

Les disparitions et les assassinats politiques, dont les principales victimes sont les syndicalistes et les militants de l'UP, se multiplient.

Les FARC finissent par rompre la trêve en juin 1987, en tendant une embuscade aux militaires parmi lesquels on dénombrera vingt-sept morts.

Les mouvements de guérilla se regroupent au sein de la. »

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