Confectionnez une anthologie de 5 poèmes autour d’un thème de votre choix. Les poèmes doivent être choisis à partir des Cahiers de Douai (1870) et de Poésies (1870-71) d’Arthur Rimbaud. Expliquez vos choix : comment Rimbaud poètes de 17 ans, traite-t-il ce thème ? qu’en dit-il ? sur quel ton ? par quels procédés ? quel sentiments le poète cherche-t-il à susciter ?...

« même bateau et part dans toutes les directions, sur des îles lointaines et imaginaires, dans des « archipelssidéraux » où vivent un « Million d'oiseaux d'or », où se trouvent des « fleurs d'ombre aux ventouses jaunes »…Rimbaud décrit un voyage sans fin, sans trajectoire logique si ce n'est celle laissée au hasard de la mer agitée ! Uneerrance maritime ! L'auteur décrit la mer comme un monstre déchainé de toutes les couleurs.

Effectivement, dans cepoème intervient plusieurs couleurs telles que « Rouges criards », « verte », « bleus », « les azurs verts »,« jaune », « d'or », « violettes »… De plus, comme pour le poème précédent, l'écrivain utilise plusieurs verbes telsque « songer », « J'étais insoucieux », « J'ai vu », « me sentis »… De même, différentes expressions comme « j'aidansé sur les flots », « je me suis baigné dans le Poème De la Mer », « Hystériques » nous montre le délire dupoète.

Cette folie est également retranscrite par des personnifications telles que « les Fleuves m'ont laissédescendre » ou encore « baiser montant ».

De façon similaire, le délire est traduit par des inventions de françaisavec les mots « vogueur » et « nacreux ». Les Poètes de Sept Ans ainsi que Le Bateau Ivre nous traduisent l'errance d'esprit que Rimbaud a adoptée lors de savie et nous fait voyager dans un univers proche de l'irréel. Lecteur, à présent, laisse toi emporter dans ces poèmes, laisse ton esprit errer à travers ces alexandrins ! Poèmes Sensation Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.Je laisserai le vent baigner ma tête nue. Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :Mais l'amour infini me montera dans l'âme,Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,Par la Nature, — heureux comme avec une femme. Cahier de Douai ; Mars 1870 Ma Bohème(fantaisie) Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;Mon paletot soudain devenait idéal ;J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;Oh ! là là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !Mon unique culotte avait un large trou.- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma courseDes rimes.

Mon auberge était à la Grande-Ourse.- Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frouEt je les écoutais, assis au bord des routes,Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttesDe rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,Comme des lyres, je tirais les élastiquesDe mes souliers blessés, un pied près de mon cœur !Cahier de Douai ; 1870 Au Cabaret-Vertcinq heures du soir Depuis huit jours, j'avais déchiré mes bottinesAux cailloux des chemins.

J'entrais à Charleroi.− Au Cabaret-Vert : je demandai des tartinesDe beurre et du jambon qui fût à moitié froid. Bienheureux, j'allongeai les jambes sous la tableVerte : je contemplai les sujets très naïfsDe la tapisserie.

− Et ce fut adorable,Quand la fille aux tétons énormes, aux yeux vifs, − Celle-là, ce n'est pas un baiser qui l'épeure ! −Rieuse, m'apporta des tartines de beurre,Du jambon tiède, dans un plat colorié,. »