Corée de 1930 à 1939 : Histoire
Publié le 23/12/2018
Extrait du document

La Corée sous domination japonaise
La Corée est depuis son annexion par le Japon en 1910 partie intégrante de l'Empire nippon. L'ensemble de l'économie coréenne est ainsi mobilisé pour répondre à la politique expansionniste du Japon. Parallèlement à l'exploitation systématique des sols (fer, graphite, bauxite, magnésium, manganèse et or), la Corée se voit privée d'une grande partie de sa production pour satisfaire les besoins alimentaires du Japon qui connaît une pénurie de riz. Dès le déclenchement de la guerre avec la Chine en juillet 1937, les autorités japonaises, qui avaient concédé au cours de la décennie précédente une certaine latitude aux mouvements nationalistes coréens, en

«
autorisant
notamment la publication de
revues rédigées dans leur langue,
engagent une politique répressive, qui
tend à accélérer le processus
d'assimilation en brisant l'identité
coréenne.
Aussi c'est au nom du Japon
que le Coréen Son Xi-chong,
vainqueur du marathon aux jeux
Olympiques de 1936, est contraint
d'accepter la médaille d'or.
Seple la
langue japonaise est autorisée.
L'enseignement du coréen dans les
lycées et écoles primaires est interdit.
Les bâtiments commémoratifs coréens
sont détruits, les livres d'histoire
brûlés, les noms coréens japonisés,
tandis que la jeunesse est embrigadée
dans des organisations paramilitaires
japonaises et les adultes enrôlés dans
les «milices de défense».
Tous les
hommes âgés de 21 à 30 ans sont
mobilisés et envoyés en Chine pour
combaure aux côtés des Japonais ou
sont employés de force au Japon dans
les usines d'armement et les chantiers
navals, tandis que des milliers de
femmes coréennes sont envoyées au
front pour «distraire» les soldats et les
officiers japonais.
La loi «Sur la
mobilisation de l'ensemble de la
nation» adoptée en mars 1938 oblige
les Coréens à dénoncer tous les
résistants.
La résistance
La brutalité de la répression contraint
tous les mouvements nationalistes à
poursuivre leur action en exil.
En 1936,
est constituée une organisation
nationaliste, la Société pour la
renaissance de la patrie {Coguk Khang
Bokha), regroupant de multiples
associations d'intérêts coréens.
Les
membres de l'Organisation des
patriotes coréens, fondée en 1930 par
le nationaliste Kim Gu, mènent des
opérations spectaculaires contre
l'empereur japonais et ses officiers.
De
son côté, le gouvernement provisoire
coréen, qui avait été constitué en 1919
dans la concession française de Chang·
haï, est acculé, au moment de la prise
de la.ville par les Japonais, à émigrer
aux Etats-Unis, sous la présidence du
Dr Syngman Rhee.
De nombreuses p !.· 1
unités de partisans en lutte contre les
Japonais des deux côtés de la frontière
nord-coréenne aux confins de la
Mandchourie s'allient avec les
communistes chinois; c'est le cas
notamment de celle menée par Kim Il
Sung, tandis que les unités de Kim
Mu-chong luuent contre les Japonais
dans le nord du Shensi.
Animés de:
conceptions idéologiques différentes,
ces trois mouvements de résistance
nationalistes seront les principaux
interlocuteurs des grandes puissances
au moment de la reconstruction des
É tats coréens.
Le
Coréen Son Xi·chong,
vainqueur du marathon
des jeux Olympiques de Berlin,
sous les couleurs du Japon.
© Ullstein.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Arts primitifs de 1930 à 1939 : Histoire
- LA Danse de 1930 à 1939 : Histoire
- Cinémas de 1930 à 1939 : Histoire
- Jazz de 1930 à 1939 : Histoire
- Théâtres de 1930 à 1939 : Histoire