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Cours - Lecture patrimoine historique de Jérusalem (aide pour composition)

Publié le 23/10/2012

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THÈME 1 : Le rapport des sociétés à leur pas chapitre 1 : Le patrimoine, lecture historique. Etude du cas de Jérusalem Introduction : - texte 4 p 27 du Nathan sur les critères qui ont permis d'inscrire Jérusalem au PMH (icomos) - texte de Chastel (Belin p 19) sur la notion de patrimoine à partir de ces documents, montrez en quoi la ville de Jérusalem peut être considérée comme patrimoine historique mondial, et quel rôle joue l'UNESCO dans cette définition => corrigé : La vieille ville de Jérusalem (remparts inclus) est inscrite au Patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l'Education, la Science, et la Culture) depuis 1981 (et au patrimoine en péril depuis 1982), en raison de son lien fort avec les 3 religions monothéistes (judaïsme, christianisme, islam), mais également parce qu'elle est le témoin d'échanges d'influences culturelles fortes sur l'architecture (musulmane et chrétienne) et qu'elle apporte un témoignage exceptionnel sur des civilisations disparues. La ville de Jérusalem illustre bien la notion de patrimoine dans la mesure où celui-ci peut être défini comme les héritages successifs, par strates, des générations précédentes. Ajout : En effet, selon l'étymologie, le patrimoine est défini comme l'ensemble des biens hérités du père, de la famille, et par extension, de la nation. Il s'agit donc d'une notion qui relève de la subjectivité, c'est à dire du rapport avec les sujets qui la conçoivent. Un patrimoine n'existe donc pas indépendamment des choix de conservation d'une société. La question est complexe pour Jérusalem à cause du contexte géopolitique de tensions religieuses et identitaires, en particulier dans le cadre du conflit israélo-palestinien : la ville de Jérusalem est revendiquée à la fois par l'autorité palestinienne et par l'Etat d'Israël. Problématique : en quoi le patrimoine de Jérusalem illustre-t-il 2 tendances contradictoires : d'une part, être un objet de consensus (avec l'action de l'UNESCO) ; de l'autre, être un élément de division dans la mesure où le patrimoine de la ville est instrumentalisé par chaque groupe identitaire pour affirmer sa supériorité sur l'autre ou les autres ? Si l'historien peut se servir du patrimoine comme source, vestige du passé, son devoir est aussi de comprendre comment ces hauts lieux des 3 monothéismes ont été érigés en lieux saints par les sociétés (I). Il s'agira également de cerner les enjeux que pose la conservation du patrimoine de Jérusalem. (II) I) La ville trois fois sainte : le pa...
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« sociétés (I).

Il s'agira également de cerner les enjeux que pose la conservation du patrimoine de Jérusalem.

(II) I) La ville trois fois sainte : le patrimoine de Jérusalem et l'historien A) La ville des 3 monothéismes : quelles sources pour l'historien ? Ancetre commun abraham - judaïsme : la Bible hébraïque, ou Ancien Testament (rédigé à partir du VIIIe-VIIe siècle avt JC), permet d'établir une chronologie mythique du judaïsme.

Le travail de l'historien consiste en partie à confronter les sources bibliques à la réalité du terrain, à travers l'archéologie, à partir des vestiges matériels.

Le roi David aurait fait de Jérusalem, au Xe siècle avt notre ère, la capitale des 12 tribus d'Israël ; son fils Salomon aurait érigé un premier temple, qui aurait accueilli l'Arche d'Alliance, selon la Bible, contenant les tables de la loi (transmise à Moise par Dieu).

Archéologie a échoué à en retrouver les traces, même si la cité de David a été identifiée.

Babyloniens ont détruit ce temple en – 586 => construction d'un second Temple avec l'autorisation des Perses, qui ont vaincu les Babyloniens : les Juifs sont aussi autorisés à revenir d'exil.

Puis 3e Temple au 1er siècle avt notre ère, agrandissement réalisé par le roi Hérode.

Destruction finale en 70 ap JC, par les Romains.

N'en demeure aujourd'hui que le Mur occidental (ou Mur des Lamentations, appellation par les Britanniques).

Photo du Mur - christianisme : pour les chrétiens, Jérusalem serait la ville de la Passion du Christ (= ensemble des souffrances qui ont précédé la mort de Jésus Christ) et de sa résurrection.

Tentatives de localisation de son tombeau lors de fouilles entreprises par l'empereur romain chrétien, nommé Constantin (Ive siècle) => fit construire le Saint Sépulcre à l'emplacement supposé de la crucifixion.

Première étape de la sacralisation d'un lieu pour les chrétiens : invention d'un lieu saint, en qq sorte.

Par la suite, multiplication d'églises, et début des pélerinages chrétiens dès cette époque.

- islam : Jérusalem, après être passée sous domination de l'Empire byzantin chrétien, passe au VIIe siècle sous domination arabe.

La ville est prise par les musulmans arabes en 638 : c'est à Jérusalem que la tradition de l'islam situe le Voyage nocturne de Mahomet, qui se serait élevé du Rocher du Mont du Temple, à la rencontre des prophètes, d'Adam à Jésus (rappel : pour l'islam, Jésus a un statut de prophète) => le dôme du rocher est construit en tant que monument commémoratif en 691 ; mosquée Al Aqsa à côté => monuments qui sont des réponses à l'autre lieu mémoriel qu'est le St Sépulcre chrétien.

Jérusalem est alors la 3e ville sainte de l'islam, et devient un substitut à celles. »

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