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Delacroix Benjamin 138 Maufroid Bastien 122 Commentaire : La Bataille des Thermopyles

Publié le 01/04/2023

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« Delacroix Benjamin 138 Maufroid Bastien 122 Commentaire : La Bataille des Thermopyles selon Hérodote “Ce sont les événements qui commandent aux Hommes et non les Hommes aux événements.”, cette citation du livre VII Historia d’Hérodote montre bien que parfois les Hommes sont contraints par les circonstances.

Toutefois, dans l’Histoire certains événements témoignent de l’irrationalité des Hommes face aux événements.

C’est le cas pour la bataille des Thermopyles.

Toujours selon Hérodote, les Grecs et notamment les Spartiates ont défié toute rationalité et se sont sacrifiés pour freiner l’avancée Perse.

En effet, cet extrait raconte une partie de la bataille des Thermopyles issue du livre VII des Histoires.

Issu du mot grec Historia signifiant enquête, ces livres sont écrits par Hérodote considéré comme “le père de l’Histoire”.

Il a, en réalité, inventé le genre historique mais il n’est pas objectif et il utilise surtout des sources qui sont peu fiables.

Ainsi, nous verrons que certains passages ne sont pas conformes à la réalité.

Même s'il naît environ quatre ans avant la guerre médique ce qui fait qu’il est contemporain des faits et donc que les informations sont censées être plus fiables.

Dans ce texte en tout cas, il raconte l’affrontement de l’armée grecque mené par Léonidas face aux Perses de Xerxès 1er.

Ce dernier a pour but de s’engouffrer en Grèce du Nord et conquérir le monde grec qui remet en cause sa souveraineté.

Les Grecs de leur côté veulent retenir les Perses au passage des Thermopyles et également sur mer en fixant leur flotte à Artémision et les deux batailles ont lieu en même temps.

Hérodote nous présente donc le récit d’une bataille importante pour le monde grec pouvant même lui être fatal.

Une bataille qui voit une supériorité grecque mais qui connaît des divisions internes face à un ennemi puissant et dont le passage des Thermopyles lui est nécessaire.

Ainsi, nous pouvons nous demander en quoi ce récit de la bataille des Thermopyles oscille entre réalité et idéalisation du grec.

Nous examinerons dans un premier temps les forces en présence.

Dans un deuxième temps nous verrons que ce combat tourne à l’avantage des grecs.

Enfin, dans un troisième temps nous expliquerons cette glorieuse défaite grecque. I/Les forces en présence a) Une armée hétéroclite grecque Contrairement à ce que l’opinion commune pense de l’image des Thermopyles, largement reprise par les médias, non les grecs n’étaient pas seulement 300 Spartiates faisant face à des flots des perses totalement désordonnés.

Hérodote lui-même confirme une grande hétérogénéité dans l’armée grecque.

Celle-ci se composerait de plusieurs grecques venant de cités différentes : “Spartiates” L.17, “Les Thespiens et les Thébains” L.32.

On distingue donc dans le camp grec trois contingents de différentes cités : Sparte, Thespies (une cité de Béotie), Thèbes (situé également en boétie).

Toutefois, les historiens savent qu'il n’y avait pas seulement 3 cités.

Hérodote lui-même sait qu’ils sont présents mais les réunis sous la dénomination de “Grecs” comme à la ligne 26.

Il n’évoque pas dans cet extrait la composition précise de cette armée grecque mais quand on voit plus loin que cet extrait on constate qu’il dresse la liste des différentes composantes de l’armée : Spartiates, Périèques de Sparte, Mantinéens, Tégéens, Arcadiens, Corinthiens, Phliotéens, Mycénéens, Thespiens, Maliens, Thébains, Phocidiens, Locriens.

On comprend donc mieux tout ce que représente l’armée grecque : un amas de contingents de cités toutes différentes mais unies par le fait d’être grecque.

Certaines de ces cités sont plus ou moins impliquées directement dans les conséquences d’une défaite aux Thermopyles ce qui dicte aussi leur comportement sur le champ de bataille.

Lors de la bataille des Thermopyles, Sparte est en fête et les Lacédémoniens n’ont pas le droit de combattre pendant les fêtes de la Carneia. Ainsi, il est plus probable que le groupe de Spartiate soit composé des 300 Hippeis qui constituent la garde royale et l’élite de l’armée mais également pour le reste des Lacédémoniens présents de périèques qui ne sont pas citoyens et donc ne sont pas soumis si durement aux lois spartiates.

On peut aussi déduire la présence d'Hilotes qui accompagnent l’armée Spartiate dans ses guerres et qui sont des semi-esclaves. b) Une disproportion des camps Devant cette hétérogénéité de l’armée grecque se dresse une armée tout aussi désunie.

L’armée Perse est composée de plusieurs corps mis en avant par Hérodote et notamment les Mèdes, Kissiens et les redoutés Immortels, corps d’élite de l’armée Perse. Cette armée est menée par Xerxès 1er empereur de Perse.

Il a pour but d’envahir la Grèce et possède pour cela une armée importante.

Il serait à la tête pour atteindre ses objectifs de 2.6 millions d’hommes, selon Hérodote, comprenant les fantassins, la cavalerie, la marine et le soutien logistique.

Toutefois ce chiffre est à relativiser selon les moyens de l’époque.

En effet, il est extrêmement compliqué de projeter une armée massive à l’étranger tout en maintenant correctement la chaîne logistique vitale à sa survie.

Ainsi, d’après les historiens, les moyens de l’époque permettaient à Xerxès que de déployer “seulement” une armée comprise entre 70 000 et 300 000 hommes.

Cela reste une armée extrêmement forte tant sur terre que sur mer.

Dans l’extrait présent Hérodote ne mentionne pas de chiffres ce qui ne nous permet pas d’évaluer le rapport de force.

Mais, dans son livre, il décrit une armée grecque forte d’environ 5 ou 6 000 grecques.

Selon les estimations récentes, ils étaient environ 7 000.

On voit ainsi qu’Hérodote n’est pas si loin que cela de la réalité.

On peut donc considérer que même s'il s’est totalement trompé sur les effectifs totaux de l’armée Perse il a vu juste sur la composition de l’armée Grecque et ses effectifs.

Ainsi, au total l’armée grecque forte d'environ 7 000 soldats fait face à l’armée perse qui est au minimum dix fois plus nombreuse et au maximum 43 fois plus nombreuse.

C’est donc un rapport de force très inégal qui est présent même avant le début de la bataille.

Hérodote souligne lui-même cette différence par les termes “supériorité numérique” L.12, “On (les perses) ne tenait aucun compte des pertes” L.43. c) Des personnages caricaturés Hérodote dans cet extrait nomme de nombreux personnages diverses qui se dégagent par leur caractère mais également par le portrait qu’en fait Hérodote.

Le premier d’entre eux est “Xerxès” L.1, il est empereur de Perse et commande les armées perses lors de l’invasion du monde Grec.

Xerxès étant le chef de l’armée ennemie Hérodote prend soin de brosser de lui un portrait très orienté.

En effet, dès la ligne 1 "Xerxès laissa passer quatre jours, pensant chaque fois que les Grecs s'enfuiraient" Hérodote souligne son manque de jugement mais surtout le fait qu’il sous estime le courage des Grecs présent aux Thermopyles.

Selon Hérodote, Xerxès donne ses ordres “dans un mouvement de colère” L.2 ce qui met ici en avant ses excès de colère qui étaient fréquents.

De plus, même s'il ne fait pas de comparaison notable, il insinue la lâcheté de Xerxès qui, lui, ne combat pas en première ligne. Pour Léonidas tout cela est différent, il est présenté comme un leader incarné comme à la ligne 29-30 “On dit aussi que c’est Léonidas…soustraire à la mort”.

Hérodote montre son courage qui est le propre de tous spartiates “pour lui-même et les Spartiates présents, il était indigne de déserter le poste” mais aussi à la ligne 46-47 “Léonidas tomba au cours de cette action après s’être conduit avec la plus grande bravoure”.

Ce n’est pas le seul chef de guerre grec plébiscité par Hérodote : “Les Thespiens agissaient de leur plein gré : ils refusèrent d’abandonner…leur chef était Dèmophilos” L.33-35.

Ainsi, on voit donc que, logiquement, les chefs grecs sont beaucoup mieux considérés que leurs homologues perses à l’instar du chef du corps des Immortels, Hydarnès, dont il souligne (ainsi que pour tous ses soldats) l’excès de confiance “Ils pensaient qu’ils mèneraient facilement l’affaire à son terme” L.9 Enfin, un autre personnage que dépeint Hérodote au sein de cet extrait est Ephialtès. Ce personnage est tout aussi important que Xerxès ou Léonidas.

Il l’est même plus car c’est lui qui détermine quel camp est vainqueur.

Hérodote nous le présente en tant que “fils d’Eurydémos, un malien”.

Ceci est d’autant plus intéressant que c’est un Grec qui va livrer ses congénères et selon Hérodote il est même “Tout heureux" L.22 lorsque Hydarnes suit ses conseils.

Ici, encore plus que pour le reste du texte, Hérodote laisse transparaître son point de vue.

Ce personnage est souvent pris en exemple pour décrire le traître à sa patrie et le nom Ephialtès devient en Grec synonyme du cauchemar. II/Un combat à l’avantage des grecs a) Une doctrine militaire efficace Malgré une supériorité numérique importante, le combat est très largement à l’avantage des Grecs qui dominent leur adversaire dans la mêlée.

Cela est dû à plusieurs facteurs décrits par Hérodote.

A la ligne 11 par exemple : “armées de lances plus courtes que les grecs” il met en avant la supériorité grecque dans le domaine de l’armement.

Mais au delà des.... »

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