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Des bombes vivantes et une confiance en baisse : les attentats terroristes font de chacun une victime potentielle

Publié le 22/03/2019

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Des bombes vivantes et une confiance en baisse : les attentats terroristes font de chacun une victime potentielle

Plus de 200 ans se sont écoulés depuis la fin de la Terreur qui sévit pendant la Révolution française. Aujourd'hui, la violence est quotidienne : utilisée au niveau politique par des dictateurs contre leurs opposants, par des terroristes pour imposer leurs objectifs. Autrefois l'individu anonyme victime innocente d'actions terroristes demeurait un cas isolé, mais aujourd'hui le risque d'être tué ou pris en otage augmente dans de nombreux pays.

Cest par la Terreur que les Jacobins purent affirmer leur domination sous la Révolution française. Au xxe siècle, les régimes autoritaires n'agissent pas autrement : les adversaires politiques sont torturés, enfermés dans des asiles d'aliénés ou sont assassinés. De tels procédés, appelés << épuration», ont par exemple été appliqués par Staline en URSS de 1924 à 1953.

 

De nos jours, les terroristes n'hésitent plus à envoyer des lettres de revendication pour se vanter de meurtres d'innocents ou pour les annoncer par voie de presse. En 1996, Abdullah ùcalan dicte un communiqué aux journalistes dans son quartier général secret de la banlieue de Beyrouth : « Chaque Kurde est une bombe vivante». Le chef du PKK poursuit ses explications : « Il est vraisemblable que ce soient surtout des touristes qui mourront. C'est inévitable, car nous sommes en guerre».

 

La radicalisation devient à partir des années 1970 la marque de la terreur publique ou révolutionnaire. Après la chute du régime nazi et le rejet par Khrouchtchev de la terreur stalinienne, l'espoir de voir disparaître à jamais l'ère des camps d'extermination, et des goulags, s'avère illusoire.

 

Deux exemples extrêmes de la terreur d'Ëtat contemporaine: le régime communiste de Pol-Pot au Cambodge est responsable d'exécutions de masse entraînant l'extermination de millions de vies humaines au milieu des années 70. La guerre ethnique qui oppose la majorité Hutu et la minorité Tutsi a ravagé le Rwanda et le Burundi avant d'aboutir à un génocide en Afrique dans les années 90 : des milliers de personnes sont mutilées ou assassinées à coup de machette.

 

Le risque du simple citoyen. Tout citoyen court le danger d'être victime d'attentats ou de prise d'otages destinée à faire libérer des terroristes incarcérés ou à recueillir de l'argent. Des organisations d'extrême-gauche en Amérique Latine ont ainsi kidnappé des centaines de personnes dans les années 60et70.

« Helmut Zilk, le maire de Vienne, victime d'un attentat à la bombe.

Terreur des fondamentalistes.

C'est sous le signe du fondamentalisme que naissent certa ins groupes extrémis tes déçus par la tradition européenne héritière du Siècle des Lum ières, de la raison, des droits de l'homme et du capitalisme, et qui placent leur espoir dans la renaissance de leur ancien héritage spirituel et religieux.

Là où ils n'ont aucune chance de mobi liser des électeurs, ils utilisent des bom bes comme en Égypte, où l'un iversité d'Al­ Azhar, siège spirituel de l'Islam fonda­ mental iste, abrite des grou pes qui veulent sou mettre la démocratie aux règles du Cora n.

L'Iran se situe tout en haut de la liste des Ëtats soupçonnés, si ce n'est accusés, de promouv oir la viol ence fondamen­ ta liste.

Les religieux chiites doivent leur position dominante à l'ayatollah Khomeyni qui, après avoir chassé le chah du pouvoir en 1979, instaure une nouv elle consti­ tution, celle de la république islamiste.

En Algérie, le combat entre le gouver­ nement et l'opp osition fondamental iste ne cesse de faire des victimes.

Les chefs de sectes revendiq uent eux aussi le droit de vie et de mort à l'encon­ tre de leur s propres adeptes ou de victimes innocentes.

En 1994, la Suisse est le théâtre d'une véritable tragédie : 53 membr es de l'Ordre du Temple Solaire sont retrouvés calcinés.

Deux ans plus tard, le juge d'instruction de Frib ourg déclare que «le délir e de perséc ution in terne au groupe » serait la cause de cette mort colle ctive où seule une qu inzaine de membr es de la secte aurai ent été> au moment des faits, et seraient donc partis volontairement pour la mort ou, selon l'i nterprétation des adeptes, .

Tous les autres auraient été assassinés.

En 1995, Tokyo est victime d'un type d'ac tion terroris te jusqu'a lors in édit perp étré par une secte.

Des attentats au gaz dans le métro font 3 800 victimes dont onze atteintes mortellement.

Selon un rappor t du cong rès améric ain, le responsable est la secte Aum, dirigée par le gour ou Shoko Asahara et jusqu'a lors quasiment inconnue en deh ors du Japon.

Wa shing ton a de bonnes raisons de vo uloir mettre au jour les motif s d'Asahara.

Une attaque devait être en effet déclenc hée contre les États -Unis avec des armes chimiques et nucléair es par la secte en question, certains de ses agen ts ayant ac quis pr éalable ment du matériel de guer re en Russie et des mines d'uranium en Austra lie.

Terrorisme privé.

L'arsenal croissant détenu par les citoyens dans de nombreux États démocratiques favorise aussi l'action de fous meurtriers.

Les États -Unis et le Canada occupent ici le devant de la scène.

Un exemple parmi d'autres :au pri ntemps 19 96, neuf personnes sont abattues à Vernon par un homm e, alors qu'elles devaient se rendr e à un mariage.

L'homme était connu comme étant violent et avait menacé plusieurs fois sa femme, la sœur de la mariée.

Elle s'était rendue à la police.

Pourtant, le meur trier avait été autorisé à conserver ses armes.

Un porte- parole de la polic e déclarai t apr ès le meur tre :. »

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