Espagne de 1930 à 1939 : Histoire
Publié le 23/12/2018
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Tandis que le pays est brutalement secoué par la crise, Miguel Primo de Rivera, dont le régime dictatorial était tombé en disgrâce aux yeux mêmes de s es partisans traditionnels, se retire le 28 janvier 1930. La tentative de son successeur, le général Berenguer Fusté, de normaliser la vie politique sur les bases de la Constitution de 1876 est un échec. En effet, les antimonarchistes ont signé le 17 aout
1930 le pacte de Saint-Sébastien en faveur de l'établissement de la République. Parmi les signataires, on compte des modérés, des radicaux, des chefs de jeunes partis républicains et des socialistes. Berenguer Fusté doit abandonner le pouvoir le 14 février, après la mutinerie républicaine de la garnison de Jaca, au profit d'un second cabinet monarchiste. Ce sera le dernier : contre toute attente, en effet, les élections municipales du 12 avril
1931 donnent la victoire aux républicains et aux socialistes dans les grandes villes. Un comité révolutionnaire, dirigé par Niceto Aleala Zamora, négocie avec l'un des membres du cabinet monarchiste, le comte Romanones, un des plus gros propriétaires fonciers du pays. Celui-ci accepte la nécessité du départ du roi Alphonse XIII au risque de voir le pays mis à feu et à sang par une «révolution rouge». Sans signer
«
Bastion
républicain
à proximité de Madrid
en février 1937.
© Roben Capa - Magnurr.
fr1yanr la guerre civile,
de nombreux Espagnols
l'iennent se réfugier
en France.
©Ta/landier l'expropriation
des porte l'exaspération à son
comble dans les campagnes.
La grève
de la moisson en mai 1934 est
violemment réprimée, tandis qu'en
Catalogne, bastion républicain,
l'Alliance ouvrière qui dispose de la
majorité au Parlement de la généralité
vote la loi sur la cession des terres aux
fermiers désireux de les acquérir, alors
qu'elle venait d'être déclarée
inconstitutionnelle.
Rappelé à la
direction du gouvernement en octobre
1934, Lerroux est enjoint de former un
nouveau cabinet comprenant trois
membre-s de la CEDA.
C'est l'épreuve
de force pour les républicains qui se
sentent trahis.
Préludes de la guerre.
»
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