Estonie de 1930 à 1939 : Histoire
Publié le 23/12/2018
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À l'instar de la Lettonie et de la Lituanie qui avaient appartenu cent cinquante ans durant à la Russie tsariste, l'Estonie avait proclamé son indépendance au lendemain de la Grande Guerre.
L'instabilité ministérielle, la multiplicité des partis ct des minorités linguistiques entravent l'instauration d'un régime parlementaire stable. Au sein même du parti social-démocrate majoritaire, on assiste à un renforcement des tendances nationalistes. L'Union des combattants de la liberté - une association composée de vétérans de la guerre d'indépendance, d'inspiration corporatiste et antisémite dirigée par le général Larka - constitue le creuset des oppositions au régime parlementaire. Elu à la présidence de la République le 21 octobre 1933, Konstantin Paets fait aussitôt interdire ce mouvement. La nomination du général Johan Laidoner au poste de commandant en chef des forces armées, auquel le président accorde toute latitude pour maintenir l'ordre, constitue le premier pas vers l'établissement d'un régime autoritaire. L'état d'exception approuvé par le Parlement le 12 mars 1934 autorise le président à gouverner par décrets. En février 1935, le ministre de l'intérieur Kaarel Eenpalu dissout tous les partis, dont le parti national-socialiste dirigé par Viktor von Kur Milhlen, un ancien capitaine de cavalerie de l'armée du tsar, auxquels il substitue un parti unique, l'Union patriotique; il parvient à déjouer une tentative de coup d'État fomentée par l'Union des combattants de la liberté. Fort de ce nouveau succès, il obtient l'approbation de la
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