Devoir de Philosophie

France de 1960 à 1969 : Histoire

Publié le 02/12/2018

Extrait du document

histoire

France

La question algérienne

 

Depuis l'allocution du général de Gaulle du 4 novembre I960, il est désormais évident que l’Algérie deviendra indépendante. Par le référendum de janvier 1961, la population accorde sa confiance au chef de l’État pour régler la question. Le putsch d’Alger éclate dans la nuit du 21 au 22 avril. S'arrogeant les pleins pouvoirs en vertu de l'article 16 de la Constitution, de Gaulle ordonne la liquidation de la rébellion, qui

 

s’effondre dans la soirée du 25. Tandis que les généraux séditieux jouent leur dernière carte par l’entremise de l’OAS, multipliant les attentats en métropole et en Algérie, les négociations, secrètement engagées avec le FLN (Front de libération nationale), reprennent et aboutissent en 1962 aux accords d’Évian. Le cessez-le-feu est instauré et l'indépendance de l’Algérie est approuvée par référendum en avril et en juillet à la quasi-unanimité.

La politique étrangère

 

Les six années qui suivent sont dominées par la politique étrangère dont la clef de voûte est l’indépendance nationale : qu’il s’agisse de l’Europe ou des rapports Est-Ouest, le président de la République ne cessera d’affirmer ce principe inaliénable.

 

L'appartenance de la France au camp occidental est un fait acquis. De Gaulle assure ainsi les États-Unis de son soutien chaque fois qu’il y a menace de la part des Soviétiques, pendant la crise de Berlin en 1961 comme en octobre 1962 lors de la crise de Cuba. Cependant, dès lors que ces tensions s’émoussent, la France doit se hausser au rang de puissance mondiale face à son allié américain. La construction de l'Europe est inévitable mais elle ne saurait se faire aux dépens de la souveraineté nationale. Condamnant la dépendance de la Grande-Bretagne à l’égard des États-Unis scellée par les accords de Nassau de décembre 1962. la France opposera son veto à l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun. À l’intégration européenne, le général de Gaulle préfère la coopération franco-allemande. Les deux nations se réconcilient solennellement en juillet 1962. Après l'explosion de la première bombe atomique française à Reggane le 13 février 1960. la France va progressivement contester les principes de l'Alliance atlantique. Le gouvernement repousse d'abord le projet américain de force multilatérale avant de se retirer finalement du commandement militaire intégré de l'OTAN en 1966. Le même objectif guide les initiatives du général de Gaulle auprès des jeunes nations: au Mexique en 1964, au Québec et en Pologne en 1967. ou encore au Cambodge en août 1966 où le chef de l'État approuve la neutralité du pays et condamne l'intervention américaine au Viêt-nam. En 1964, la France reconnaît la République populaire de Chine. Le rapprochement avec l'Union

soviétique, dont la visite du général de Gaulle à Moscou en juin 1966 (après celle de Khrouchtchev en avril 1960) constitue l'apogée, relève de cette même volonté de casser le monopole exercé par les Deux Grands sur la

 

scène internationale. Enfin, les relations avec les pays arabes s’améliorent. D’autant plus qu après l'indépendance de l’Algérie, le général de Gaulle condamne l'Etat d'Israël comme agresseur dans la guerre des Six Jours.

DÉCRET N 62-1127 DU 2 OCTOBRE 1S32

DÉCIDANT DE SOUMETTRE UN PROJET DE LDI AU RÉFÉRENDUM

Le Président de la République.

 

Vu les articles 3. 11, 19 et 60 de la Constitution:

 

Le Conseil constitutionnel consulté dans les conditions prévues par l’article 46 de l’ordonnance

portant loi organique du 7 novembre I9S3,

Décrète :

 

Article premier. — Le projet de loi annexé au présent decret sera soumis au référendum le de l’article II de la Consttution.

 

Art. 2. — Les électeurs auront à répondre par OUI ou par NON à la question suivante :

 

s» Approuvei-vous 1c projet de loi soumis au Peuple français par le Président de la Rcpuohque et relatif à l’élection du Président de la République au suffrage universel ? »

28 octobre 1962 conformément aux drp-. ’om

t sera publié au journal officiel de la République française.

au suffrage universel

ANNEXE

élection du Président de

La politique intérieure et les problèmes économiques

 

Afin de consolider le régime et d'affronter les partis politiques en position de force, le général de Gaulle propose que le président de la République soit élu au suffrage universel. Il s'agit d’asseoir démocratiquement l’autorité du chef de l’État et de rééquilibrer les pouvoirs en sa faveur. Malgré la campagne de l'opposition, la réforme constitutionnelle est adoptée par référendum le 28 octobre 1962. Il a fallu pour cela dissoudre l’Assemblée après le vote d’une motion de censure. Le régime gaulliste s'en trouve doublement renforcé, puisque l’UNR remporte 40,5 % des voix au second tour des élections législatives de novembre. Au préalable, le général de Gaulle a remplacé Michel Debré par Georges Pompidou, un homme discret, apparemment sans ambition politique et à l'écart des partis. Le principe d'indépendance nationale affecte aussi la politique économique du gouvernement. Le refus de l'hégémonie américaine explique l’opposition de de Gaulle à la suprématie du dollar et la campagne

histoire

« Le général de Gaulle est occueilli à 801rn par le chancelier Ludwig Erlwrd.

© Dewsche Presse Agemwl Belgtt Ci-dessous: lo population françoise dou se prononur par référendum sur le projet de loi re la tif à l'éleèrion du président de la Répu1Jii4ue au suffrage tmil-ersel.

© A.F.P.!Brlga la part des Soviétiques.

pendant la crise de Berlin en 1961 comme en octobre 1962 lors de la crise de Cuba.

Cependant, dès lors que ces tensions s'émoussent, la France doit se hausser au rang de puissance mondiale face à son allié américain.

La construction de l'Europe est inévitable mais elle ne saurait se faire aux dépens de la souveraineté nationale.

Condamnant la dépendance de la Grande-Bretagne à l'égard des États-Unis scellée par les accords de Nassau de décembre 1962, la France opposera son veto à l'entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun.

À l'intégration européenne, le général de Gaulle préfère la coopération franco-allemande.

Les deux nations se réconcilient solennellement en juillet 1962.

Après l'explosion de la première bombe atomique française à Reggane le 13 février 1960.

la France va progressivement contester les principes de l'Alliance atlantique.

Le gouvernement repousse d'abord Je projet américain de force multilatérale avant de se retirer finalement du commandement militaire intégré de rOT AN en 1966.

Le même objectif guide les initiatives du général de Gaulle auprès des jeunes nations: au Mexique en 1964, au Québec ct en Pologne en 1967.

ou encore au qmbodge en août 1966 où le chef de l'Etat approuve la neutralité du pays et condamne )"intervention américaine au Viêt-nam.

En 1964, la France reconnaît la République populaire de Chine.

Le rapprochement avec l'Union soviétique.

dont la visite du général de Gaulle à Moscou en juin 1966 (après celle de Khrouchtchev en avril 1960) constitue l'apogée, relève de cette même volonté de casser le monopole exercé par les Deux Grands sur la DÉCRET Ho 62-1127 DU 2 OCT09RE 1962 DÉCIDANT DE SOUMETTRE Ul PROJET DE LOI AU RÉFÉRENDUM Vu 1., artldts- 1, Il, 19 tt 60 de l.t Constitution: le Con«:il conuitutior�ntl consult�. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles