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Géographie et économie de l'Italie dans les années 1970 (analyse)

Publié le 25/11/2011

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La péninsule italienne, la moins massive des presqu'îles de l'Europe méridionale, est aussi la plus engagée dans les eaux de la Méditerranée; ses caractères méditerranéens vont d'ailleurs en s'accentuant du nord vers le sud. La plaine du Pô est encore une plaine de l'Europe Centrale alpestre et son climat présente quelques traits plus continentaux que méditerranéens, d'autre part, les multiples voies qui y débouchent en font un des grands carrefours européens et ont de fort bonne heure intégré sinon toute l'Italie, du moins l'Italie du Nord à l'économie industrielle de l'Europe de l'Ouest.

• La botte proprement dite est bien plus méditerranéenne tant par son climat et sa végétation que par les aspects de son relief. Les îles, enfin, ont longtemps constitué des mondes à part du fait de leur isolement, leurs paysages d'ailleurs s'apparentent souvent avec ceux de l'Afrique méditerranéenne.

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« 472 et 490 m.

Il donne une côte très découpée avec une foule de petits abris, moins escarpée dans la Riviéra di Ponente (à l'Ouest) que dans la Riviéra di Levante (à l'Est de Gênes) où s'ouvre l'excellente rade de la Spezia .

• la plaine du Pô Longue de 450 km d'Ouest en Est, large de 100 à 200 km elle est véritablement encastrée dans les montagnes , elle est d'ailleurs faite en grande partie de leurs débris .

1111 Quelques secteurs ont toutefois une autre ori­ gine : au Sud-Ouest du Piémont les Collines du Montferrat qui s'élèvent jusqu'à 716 rn sont formées de sables et d'argiles d'âge tertiaire; en Vénétie les collines Euganéennes sont d'origine volcanique t a ndis que les Monts Berici sont des tables calcaires où le volcanisme ne joue qu'un faible rôle; au total cependant ce ne sont là que des détails presque négligeables et la quasi totalité de la plaine est faite d 'alluvions quaternaires.

Toutefois ces dépôts sont d'âge et de nature variés, ce qui permet de distinguer plusieurs secteurs.

Il Presque partout la plaine débute au pied des Alpes par une zone de collines.

Elles sont faites parfois de débris d'alluvions très anciennes et plus so uvent encore elles sont constituées par les morai­ ne s terminale s des grands glaciers alpestres; dans ce cas elles dessinent souvent des arcs de cercles dont certains retiennent des nappes lacustres, c'est en particulier le cas du lac de Garde.

• En contrebas, entre 300 et 150 rn s'allonge une zone aride, ce sont de hautes terrasses d'alluvions a nciennes au milieu desquelles les rivières se sont recreusé un lit; par endroits ces alluvions, décompo­ sées en argile à la surface, donnent des plates-formes plus ou moins imperméables ( ou «bar­ rage " du Piémont) ailleurs au contraire elles sont restées très permé a bles( « magredi »du Frioul) .

Les terres fertiles de la plaine du P6 (Ici au Sud de VIcence) débutent au pied des collines sèches et des terrassee qui bordent, souvent, le versant des Alpes.

(Dupaquier.

Atlas Photo) .

Cette zone aride est moins développée en Lombar­ die qu'elle ne l'est au Piémont et surtout dans l'Est où dans le Frioul elle atteint même le pied des monta­ gnes, la zone des collines n'y existant guère que dans l'Ouest de la Vénétie, vers Vicence .

• En contrebas la zone des basse s terra sses est faite de matériel plus fin, elle est sillonnée par les ruisseaux issus des « fontanili " sources alignées au contact de la haute et de la basse terrasse.

Cette zone de basses terrasses appelée parfois zone des fontanili et où l'irrigation est possible contraste par sa verdure avec l'aridité de la zone précédente.

• Enfin dans l'axe de la plaine et occupant le plus de place la zone humide, surtout développée en Lombardie, est celle où les rivières non seulement ne creusent plus mais encore sont soulevées sur les alluvions les plus récemment déposées, celle où les affluents ont tendance à se paralléliser au Pô qu'ils rejoignent difficilement; tout cela entretient à la surface un excès d'humidité qu'il faut combattre par le drainage.

Comme entre leurs bourrelets de dépôts de rive les fleuves coulent au-dessus de la plaine, celle-ci doit être protégée par des digues qui le long du Pô remontent à 400 km de la mer; sur chaque rive deux lignes de digues accompagnent le fleuve, les premières peu élevées arrêtent les crues moyennes, les autres plus hautes sont destinées aux plus fortes inondations, la zone sillonnée de canaux qui s'étend entre les deux lignes est le plus souvent consacrée à la culture du riz.

.• Du côté de l'A pennin en Emilie, les choses sont plus simples, c'est par de grands cônes de déjections descendant lentement des hauteur s que l'on passe de la montagne à la zone humide.

Les sols d'alluvions légères qui forment ce grand glacis ren­ ferment , à faible profondeur, des nappes aquifères.

• La plaine s'achève sur l'Adriatique par une côte basse où les courants marins ont édifié de longs cordons littoraux (ou «lido ») isolant des lagunes dont certaines comme celle de Venise communiquent encore avec la mer tandis que d'autres, complètement isolées sont en voie de comblement (lagune de Comacchio) .

Le delta enfin ne cesse de gagner sur l'Adriatique et en certains points il avance de 50 rn par an.

• Cette plaine aux sols variés a un climat rude, beaucoup plus froid en hiver mais plus chaud en été que celui des rives des lacs.

Les maxima des pluies se placent comme dans le climat méditerranéen au printemps et surtout en automne mais à Milan -et cela évoque l'Europe danubienne bien plus que la Méditerranée- l'été est loin d'être sec (Jt : 71 mm; At : 80 mm) il est même plus arrosé que l'hiver (Jan : 62 mm; Fev : 57 mm); cela d'ailleurs vaut surtout pour le Piémont et la Lombardie car un minimum estival bien marqué apparaît tant en Emilie qu'en Vénétie .

Les températures sont elles aussi origi­ nales : l'hiver de Milan (Jan 1" 3) est plus froid que celui de Paris; en revanche les étés sont très chauds (Milan : Jt 23" 8) d'une chaleur humide et lourde qui favorise le maïs et cela non plus n 'est pas méditer­ ranéen.. »

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