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Géographie LES GRANDES GLACIATIONS

Publié le 11/02/2019

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La variation du niveau des mers

 

Toute glaciation entraîne nécessairement la baisse du niveau des mers, car l’eau évaporée à l’équateur va se déposer en couches de glace sur les inlandsis et les glaciers - contribuant à leur croissance - au lieu de retourner dans les océans. Cet effet de « pompage » s’est traduit lors du wiirm par une baisse du niveau marin de plus de 100 mètres, découvrant les plaines côtières sur des distances considérables : c’est ainsi que la Manche a été asséchée, et l’Angleterre reliée à la France, les contrées n’étant alors séparées que par un grand fleuve central (formé par la confluence du Rhin, de la Seine, et de la Tamise).

 

De même, la baisse du niveau marin dans le détroit de Béring a raccordé entre elles les îles Aléoutiennes, pour constituer un vaste couloir de plaines et de volcans reliant la Sibérie à l’Alaska: ce véritable «pont» intercontinental, large de plus de 1000 kilomètres, a été emprunté par de nombreuses espèces animales de l’ère glaciaire, redistribuant les faunes en Eurasie et en Amérique du Nord. C’est aussi à cette époque, vers -25 000 ans, qu’a eu lieu le passage en Amérique des premières peuplades humaines, venues d’Eurasie.

 

La vie à l’époque glaciaire

 

Avant la dernière glaciation, il y a 130 000 ans, hippopotames et éléphants parcouraient les berges de la Seine et du Rhin; ours, tigres et lions des cavernes habitaient les grottes à flanc de falaise. La glaciation du würm a repoussé nombre de ces espèces en Afrique et provoqué l’extinction d’un grand nombre d’entre elles, qui se trouvaient bloquées, au cours de leur repli, par les barrières montagneuses et leurs calottes de glace.

 

La végétation s’est transformée également : la glaciation de la période du würm a provoqué le remplacement des forêts en Europe par une zone de toundra - mousses et lichens - recouvrant l’Angleterre, l’Allemagne, la Bologne et le nord de la France. Un peu plus au sud, une steppe aride et glacée a recouvert la Bretagne et le Bassin parisien ; et le sud de la France était principalement boisé de conifères. Les forêts tempérées de feuillus ont été repoussées vers les îles et vers

 

Vue d'artiste d’un paysage glaciaire au pléistocène. Les roches ne supportent qu’une mince végétation de toundra, à base de mousses et de lichens.

 

les rives orientales de la Méditerranée. Rennes, bisons et mammouths laineux ont occupé en masse les steppes de l’Europe lors de la glaciation du würm et ont constitué la principale source de nourriture d’un nouveau venu dans la région, l'Homo sapiens.

 

Vers une nouvelle époque glaciaire?

 

La glaciation du würm s’est achevée il y a 15 000 ans environ, par un réchauffement planétaire entraînant la fonte des glaces, la remontée progressive des mers et l’expansion de la civilisation humaine. Nous vivons donc aujourd’hui dans une période chaude interglaciaire. Mais une nouvelle glaciation peut fort bien débuter dans les siècles ou les millénaires à venir. Toute prévision de l’avenir climatique de la Terre passe avant tout par la juste compréhension des mécanismes en jeu.

 

Parmi les théories des cycles climatiques et des glaciations, la plus convaincante fait appel à des facteurs astronomiques. Il s’avère en effet que la Terre est soumise à trois cycles affectant le degré d’ensoleillement de ses hémisphères, à commencer par une variation de la géométrie de l’orbite terrestre, qui passe d’un cercle presque parfait à une ellipse assez marquée sur une période d’environ 100 000 ans. Les saisons sont particulièrement contrastées lorsque l’orbite est la plus elliptique, provoquant la croissance inexorable des inlandsis et la perturbation qui résulte des courants marins.

« Les grandes glaciations 1.

AVANT UNE PÉRIODE GLACIAIRE 1 continent �t� 3.

À LA FONTE DES GLACES rivages ennoyés formation de nouvelles plages furent inférieures de six à sept degrés aux moyennes actuelles, et le refroidissement des mers fut encore plus notable.

La variation du niveau des mers Toute glaciation entraîne nécessairement la baisse du niveau des mers, car l'eau évaporée à l'équateur va se déposer en couches de glace sur les inlandsis et les glaciers -contribuant à leur croissance -au lieu de retourner dans les océans.

Cet effet de " pompage •• s'est traduit lors du würm par une baisse du niveau marin de plus de 100 mètres, découvrant les plaines côtières sur des distances considérables : c'est ainsi que la Manche a été asséchée, et l'Angleterre reliée à la France, les contrées n'étant alors séparées que par un grand fleuve central (formé par la confluence du Rhin, de la Seine, et de la Tamise).

De même, la baisse du niveau marin dans le détroit de Béring a raccordé entre elles les îles Aléoutiennes, pour constituer un vaste couloir de plaines et de volcans reliant la Sibérie à l'Alaska: ce véritable "pont •• intercontinental, large de plus de 1 000 kilomètres, a été emprunté par de nom­ breuses espèces animales de l'ère glaciaire, redis­ tribuant les faunes en Eurasie et en Amérique du Nord.

C'est aussi à cette époque, vers -25 000 ans, qu'a eu lieu le passage en Amérique des pre­ mières peuplades humaines, venues d'Eurasie.

La vie à l'époque glaciaire Avant la dernière glaciation, il y a 130 000 ans, hippopotames et éléphants parcouraient les berges de la Seine et du Rhin; ours, tigres et lions des cavernes habitaient les grottes à flanc de fa­ laise.

La glaciation du würm a repoussé nombre de ces espèces en Afrique et provoqué l'extinc­ tion d'un grand nombre d'entre elles, qui se trou­ vaient bloquées, au cours de leur repli, par les barrières montagneuses et leurs calottes de glace.

La végétation s'est transformée également: la' glaciation de la période du würm a provoqué le remplacement des forêts en Europe par une zone de toundra -mousses et lichens -recouvrant l'Angleterre, l'Allemagne, la Pologne et le nord de la France.

Un peu plus au sud, une steppe aride et glacée a recouvert la Bretagne et le Bassin pari­ sien; et le sud de la France était principalement boisé de conifères.

Les forêts tempérées de feuillus ont été repoussées vers les îles et vers Vue d'artiste d'un paysage glaciaire .....

au pléistocène.

Les roches ne supportent qu'une mince végétation de toundra, à base de mousses et de lichens.

2.

PENDANT UNE PÉRIODE GLACIAIRE continent enfoncé par le poids de la glace baisse du niveau calotte de glace marin 4.

RÉSURRECTION DES CONTINENTS plages perchées + les rives orientales de la Méditerranée.

Rennes, bisons et mammouths laineux ont occupé en masse les steppes de l'Europe lors de la glaciation du würm et ont constitué la principale source de nourriture d'un nouveau venu dans la région, l'Homo sapiens.

Vers une nouvelle époque glaciaire? La glaciation du würm s'est achevée il y a 15 000 ans environ, par un réchauffement planétaire entraînant la fonte des glaces, la remontée pro­ gressive des mers et l'expansion de la civilisation humaine.

Nous vivons donc aujourd'hui dans une période chaude interglaciaire.

Mais une nouvelle glaciation peut fort bien débuter dans les siècles ou les millénaires à venir.

Toute prévision de l'ave­ nir climatique de la Terre passe avant tout par la juste compréhension des mécanismes en jeu.

Parmi les théories des cycles climatiques et des glaciations, la plus convaincante fait appel à des facteurs astronomiques.

Il s'avère en effet que la Terre est soumise à trois cycles affectant le degré d'ensoleillement de ses hémisphères, à commen­ cer par une variation de la géométrie de l'orbite terrestre, qui passe d'un cercle presque parfait à une ellipse assez marquée sur une période d'envi­ ron 100 000 ans.

Les saisons sont particulièrement contrastées lorsque l'orbite est la plus elliptique, provoquant la croissance inexorable des inlandsis et la perturbation qui résulte des courants marins.

+ + ! 1.

Avant une période glaciaire, le niveau A de la mer et des continents est stable.

2.

La masse des continents presse la croûte continentale, qui s'enfonce dans le manteau sous­ jacent; mais le niveau de la mer baisse encore plus vite que les continents, par l'effet du pof1Jpage de l'eau qui se transforme en glace.

3.

A la fin d'une période glaciaire, la fonte des glaces fait remonter le niveau des mers et les masses continentales, libérées de la pression de la glace, se relèvent.

4.

La lente résurgence des continents continue encore de nos jours, soulevant de récents rivages au-dessus du niveau marin.

D'autres cycles astronomiques, qui sont respecti­ vement de 41 000 et de 22 000 ans, affectent le degré d'inclinaison de l'axe des pôles et son lent mouvement giratoire dans l'espace (la précession des équinoxes).

Connues sous le nom de cycles de Milankovitch (du nom du savant serbe qui les a décrites), ces variations périodiques de l'ensoleillement reçu par la Terre semblent coïncider étroitement avec le cycle des glaciations observées au pléistocène.

En admettant ces théories astronomiques, on peut même avancer que la prochaine période glaciaire débutera dans 5 000 ans environ.

Mais d'autres fac­ teurs influencent également le climat et pourraient contrebalancer les effets astronomiques: les activi­ tés humaines, notamment la combustion de char­ bon et de pétrole, augmentent la teneur en gaz car­ bonique de l'atmosphère et pourraient engendrer des effets de serre qui entraîneraient le réchauf­ fement du climat avant une période glaciaire.. »

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