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Grand oral du bac : Géographie LA BELGIQUE

Publié le 04/02/2019

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FLANDRES ET WALLONIE: DES RELATIONS TENDUES

 

Les années 1860 voient grandir l’opposition entre des Flamands néerlandophones plutôt défavorisés et des Wallons francophones maîtres du développement économique du pays. Les seconds étant accusés par les premiers d'imposer une domination d’ordre culturel, des réformes linguistiques cherchent à apaiser les tensions (le flamand est reconnu comme deuxième langue officielle en 1898), qui renaissent pourtant très vite. En 1961, les nouvelles lois délimitant les frontières linguistiques intérieures déclenchent une crise grave entre les Wallons, dont la région connaît une véritable déroute économique, et les Flamands, dont les terres prospèrent grâce au transfert des activités industrielles. Les conflits s’exacerbent dans les années 1970, les Flamands refusant de « subventionner» l'économie wallonne. Le gouvernement crée en 1993 un État fédéral dans lequel la Flandre et la Wallonie jouissent d'une large autonomie. Elles se disputent encore certaines communes au statut non défini, et l'extrême-droite flamande monte en puissance à travers le Vlaams Blok, parti xénophobe et raciste qui prône une rupture totale entre les deux communautés.

 

pays sans unité, et son destin est indiscernable de celui des futurs Pays-Bas. Les deux pays ne forment qu’un seul ensemble de provinces diverses, dominées à partir de 1477 par les Habs-bourgs catholiques d’Autriche, unifiées par Charles Quint et données à la branche espagnole des Habsbourgs à partir de 1556. Les Pays-Bas « du Sud » ne deviennent une entité distincte qu’au xvie siècle, lorsque les calvinistes protestants du Nord, en révolte contre le roi catholique absolutiste Philippe II d’Espagne, créent l’union d’Utrecht (1579). C’est la scission: les régions méridionales catholiques choisissent de rester sous la domination habsbourgeoise, et créent la confédération d’Arras, tandis que les régions septentrionales protestantes rompent avec la tutelle impériale, et constituent les Provinces-Unies. En 1648, au terme de la guerre de Trente Ans, l’Espagne reconnaît les Provinces-Unies, et les Pays-Bas espagnols doivent leur céder les bouches de l’Escaut. Ils perdent un peu plus tard l’Artois et une partie de la Flandre sous le règne de Louis XIV L’Autriche rétablit son autorité sur la future Belgique en 1713, par le traité d’Utrecht, mais sa tutelle n’est plus reconnue comme légitime et le

 

▼ L’escalier monumental du musée Horta.

 

L'établissement est installé dans l’hôtel que l’architecte de l’Art nouveau, Victor Horta (1861-1947) se construisit à Bruxelles en 1898.

Brabant se soulève en 1789. En 1794, les troupes révolutionnaires françaises envahissent la Belgique, officiellement annexée par son puissant voisin trois ans plus tard. Le sort de la Belgique est remis en question en 1815, lors du congrès de Vienne, qui ratifie l’union des Wallons, des Flamands et des Hollandais sous la couronne des Pays-Bas. Hostiles au roi Guillaume Ier, les catholiques belges s’allient avec les libéraux, se révoltent contre la domination hollandaise et proclament leur indépendance en 1830 (les Pàys-Bas ne la reconnaîtront qu’en 1839). Léopold de Saxe-CobourgGotha devient en juillet 1831 le premier roi des Belges, sous le nom de Léopold Ie’. C’est le début de l’essor économique de la Belgique, qui s’industrialise et mène dès le début du xxe siècle une politique coloniale active en Afrique, où elle occupe le Congo. Envahie en 1914 par les troupes allemandes qui violent sa neutralité, la Belgique obtient en compensation, en 1919, le rattachement des cantons d’Eupen et Malmédy à son territoire, et l’attribution d’un mandat colonial en Afrique orientale. Dans les années 1930, le pays subit une grave crise économique. L’invasion de son territoire par l’armée de l’Allemagne nazie, en mai 1940, entraîne une capitulation sans conditions, signée par le roi Léopold III malgré le désaccord du gouvernement. À l’issue de la guerre, les partis de gauche s’opposent au retour du roi, qui abdique en 1951 en faveur de son fils Baudouin. Au début des années 1960, les colonies belges prennent leur indépendance. La fermeture des mines de charbon est une véritable catastrophe pour la Wallonie. La reprise de la croissance (modérée), de 1994 à 1997, ne suffit pas à faire baisser le taux de chômage; d’autre part, le pays est confronté à partir de 1995 à des crises et des conflits économiques et sociaux. Flamands et Wallons s’opposent de plus belle, des grèves paralysent les secteurs du chemin de fer et de l’ensei-

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« La Belgique flamandes, elle compte 85% de francophones, et le bilinguisme y est de rigueur.

Elle est suivie par Anvers, deuxième port d'Europe (8' rang mon­ dial), situé à l'embouchure de l'Escaut et relié à Liège par le canal Albert.

Deuxième port, Gand est relié à la mer du Nord par le canal de Terneu­ zen.

Liège et Charleroi, principales métropoles wallonnes, sont en déclin depuis la reconversion industrielle.

I.:une des caractéristiques de la popu­ lation belge est sa mobilité; chaque année, 500 000 personnes déménagent, soit de la cam­ pagne vers la ville, soit pour suivre le déplace­ ment des principaux centres industriels vers le Nord.

La croissance démographique est très modérée; entre les années 1970 et 1980, le taux de natalité a presque rejoint le taux de mortalité.

Une agriculture performante I.:agriculture belge représente peu dans la balance économique nationale; elle a pu souffrir de la préférence longtemps donnée au développe­ ment industriel.

Le secteur agricole semble pour­ tant avoir trouvé son équilibre, même s'il reste très sensible aux décisions prises dans le cadre de la politique agricole commune européenne (P AC).

Les Belges pratiquent une agriculture à hauts rendements, qui n'emploie que 2,5% des actifs.

La superficie agraire s'est réduite de près d'un tiers depuis 1910, date de sa plus forte exten- sion, par un phénomène d'urbanisation et d'amé­ nagement d'infrastructures sur tout le territoire, mais aussi par l'abandon ou le reboisement de terres de faible valeur, notamment dans les Ardennes et la Campine.

I.:exploitation agricole moyenne est petite (moins de 10 ha en Flandre, environ 20 ha en Wallonie).

La production ani­ male représente près de 70% de la valeur ajoutée produite par le secteur agricole.

Au premier rang devant la betterave à sucre et l'orge, le blé couvre 27% des terres labourables.

Les cultures en serre permettent de joindre efficacité et qualité dans la production des fleurs et des légumes.

Le raisin et l'endive figurent en bonne place dans les espèces ainsi cultivées.

Déjà faible, la part de la pêche tend à décroître.

La difficile reconversion de l'industrie minière La principale source d'énergie du pays est d'ori­ gine nucléaire (deux tiers de la production naticr nale d'électricité).

La Belgique est un pays haute­ ment industrialisé, qui a dû cependant redistri­ buer ses activités après la Seconde Guerre mon­ diale.

L'industrie traditionnelle reposait sur le N 1 0 50 km FRANCE .......

Les Ardennes, partagées entre la France et la Belgique, sont un plateau de faible altitude, de 300 à 600 mètres, au climat rude.

On y pratique, sur parcelles modestes, un peu d'élevage et de culture, l'activité principale restant l'exploitation de la forêt.

charbon, le textile et la métallurgie, et s'enracinait dans les régions de Liège et de Charleroi (en Wal­ lonie); elle s'est déplacée vers la Flandre et la Campine à la fin des années 1960, et de puis­ santes industries chimiques et métallurgiques se sont implantées dans les zones portuaires de Gand, Anvers et Zeebrugge.

En 1992, la Belgique a définitivement renoncé à l'extraction charbon­ nière.

Très touchée par cette remise en cause radi­ cale de ses activités, la Wallonie traverse actuelle­ ment une difficile période de reconversion.

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., 1'."-J � (".Â_LLEMAGNE .") ' Dans les années 1980, la récession a frappé le secteur industriel, surtout les branches de l'auto­ mobile et du textile, qui se sont redressées à partir � de 1985.

Grande exportatrice, la Belgique a diversi- � fié ses activités.

La plus importante est aujourd'hui � la production de machines et de matériel de .

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transport, secteur qui réalise à lui seul plus du cin- J quième de la valeur ajoutée industrielle.

Il est - suivi par l'agrcralimentaire, et l'industrie chimique � ��22b.;;.: :Z:: �!:E:3���::=:���2:= connaît un essor considérable.

Quelques spéciali­ tés traditionnelles survivent, comme les tissus des Flandres, les armes de la région de Liège et la ver­ rerie de Charleroi.

Le réseau routier, autoroutier, ferroviaire et fluvial particulièrement efficace et bien équipé (de nombreux canaux relient les fleuves et les rivières) facilite les liaisons entre les 1 Dans les années 1980, la Wallonie est frappée a par la crise sidérurgique et nombre de charbonnages sont obligés de fermer.

Le dernier résiste jusqu'en 1984.

Ici, à Blegny, les installations de la mine ont été transformées en musée.

On peut descendre dans le puits, à 60 m sous terre, et y découvrir le quotidien d'une mine.. »

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