Grand oral du bac : Géographie L'AUTRICHE
Publié le 04/02/2019
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Le territoire autrichien est pratiquement réduit aux régions alpines, et le pays est privé de son ouverture sur la Méditerranée (et donc d’un accès à la mer) lorsque l’Italie annexe les villes de Hume et Trieste. L’Autriche n’est plus qu’un État tampon, coincé entre l’Europe orientale et l’Europe occidentale. Sa première assemblée constituante se déclare favorable à l’annexion par l’Allemagne, mais l’opposition des États vainqueurs et les aspirations séparatistes de certaines régions (Tyrol, Vorarlberg) entraînent finalement la création en 1920 d’une république fédérale de type helvétique. Le pays connaît un après-guerre difficile; le chancelier Dollfuss instaure un régime dictatorial en 1932, mais il est assassiné par les
nazis autrichiens dès 1934, et l’agitation politique conduit le gouvernement à laisser l’Allemagne hitlérienne annexer l’Autriche en 1938 (l’Anschluss). Le pays suit une nouvelle fois l’Allemagne dans la guerre; à nouveau battu, il est occupé par les troupes alliées jusqu’en 1955, et le traité de paix signé la même année le contraint à la neutralité. C’est le début d’une longue période de croissance économique et de stabilité politique pour l’Autriche, même si le passé d’officier dans la Wehrmacht (l’armée de l’Allemagne hitlérienne) du président Kurt Wald-heim déclenche un énorme scandale dans les années 1980. Après de longues hésitations, l’Autriche adhère à l’Union européenne le 1“ janvier 1995 (elle appartenait depuis 1960 à l’Association européenne de libre-échange, ou AELE), la majorité des nationaux s’étant prononcés favorablement lors du référendum organisé pour
Abritée dans l’enceinte de l’immense palais impérial de la Hofburg (actuel siège du président autrichien), l’École d'équitation espagnole de Vienne, fondée par l’empereur Maximilien II au xvf siècle, maintient avec brio la réputation acquise par ses «étalons d’argent «.
▼ L’architecte Josef Maria Olbrich, qui construit l’immeuble de la Sécession à Vienne, marque profondément le XXe siècle. Fondé en 1897, le mouvement de la Sécession permet à Gustav Klimt de réagir à l’académisme.
l’occasion. L’Autriche est un État fédéral, comme l’Allemagne, soumis à un régime de république parlementaire. Le président a très peu de pouvoirs réels; quant au gouvernement, il est responsable de sa politique devant le Nationalrat (Assemblée nationale), dont les 183 membres sont élus au suffrage universel, et le Bundesrat (conseil fédéral), dont les membres représentent les neuf Bundeslânder autrichiens.
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L'Autriche
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100 km
produits sur son territoire.
En 1996, cette popula
tion s'élève à 8, 102 millions d'hab.
Elle compte
près de 80% de catholiques et un peu plus de 5%
de protestants luthériens.
Il existe une petite
minorité musulmane (2%), et la communauté
juive comprend environ 70000 personnes.
Lalle
mand, langue dominante, est parlé par 99% des
Autrichiens; les autres parlent le slovène, le croate,
le tchèque ou le hongrois.
Certains dialectes ont
survécu dans les régions montagnardes, notam
ment dans le Tyrol, où l'on parle une langue qui
s'apparente à l'alsacien.
La densité moyenne de peuplement est d'envi
ron 97 hab./km2• Les villes rassemblent une
bonne moitié des Autrichiens.
Capitale du pays et
important centre économique et culturel, Vienne
' Grande région touristique, le Tyrol garde
des particularismes très marqués.
Ce pays
des hauts sommets résista longtemps à son
Intégration dans l'Empire autrichien.
Les tunnels
de l'A/berg ont désenclavé sa partie orientale.
ITALIE
en réunit 20% à elle seule.
La plupart des citadins
habitent de petits centres urbains comprenant
2000 à 4000 hab.; la population des plus grandes
villes (Graz, Salzbourg, Linz, Innsbruck) n'excède
pas 250000 hab.
LAutriche figure parmi les pays
d'Europe les plus durement affectés, sur le plan
démographique, par les conséquences des deux
guerres mondiales et les réaménagements territo
riaux qu'elles ont impliqués.
La Seconde Guerre
mondiale et les années de désarroi qui l'ont sui
vie ont aussi fortement influencé l'évolution du
taux de natalité, resté le plus faible d'Europe
jusque dans les années 1950, alors même que le
taux de mortalité battait des records à cause du
vieillissement général de la population.
Récem
ment, des chercheurs ont mis en évidence un
phénomène inattendu: la population monta
gnarde augmentait plus vite que celle de la capi
tale, restée stable.
Il semble que les Ui.nder
comme le Tyrol, le Vorarlberg et la région de Salz
bourg soient aujourd'hui démographiquement
plus dynamiques que les villes.
La population
autrichienne continue d'ailleurs à vivre dans les
montag nes, même si elle n'exerce plus systémati
quement les activités (artisanat, tourisme) tradi
tionnellement liées à ce milieu.
Une agriculture prospère
L'agriculture tient une place importante dans
l'économie autrichienne, mais n'emploie que 8%
des actifs.
Les cultures occupent 21% du sol, les
prés et les pâturages 24%, et les forêts 39%.
La
culture des céréales est peu répandue, sauf en
Autriche danubienne où l'on produit de l'orge,
du blé et du maïs.
La viticulture est courante
dans les zones de basse altitude.
L'élevage du
bétail, toujours très pratiqué dans les alpages,
concerne les bovins (plus de deux millions de
têtes) et les porcs (plus de trois millions et demi
� de têtes).
Les forêts, enfin, représentent une res
·o source essentielle pour l'Autriche: l'exploitation SLOVÉN
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du bois et de ses dérivés (pâte à papier, carton,
etc.) alimente en effet un commerce extérieur
fructueux.
Quasiment autosuffisante, l'Autriche
arrive à satisfaire 90% de ses besoins alimen
taires.
La production agricole est assurée par de
grosses structures très mécanisées en plaine, et
par des fermes familiales beaucoup plus petites
en montagne.
Des efforts importants ont été
menés dans les dernières décennies afin de
moderniser l'ensemble du système de produc
tion, et de résoudre le problème posé par le mor
cellement excessif des terres cultivables; cette
mutation s'est traduite par l'élimination de nom
breuses petites exploitations non rentables.
Une industrie dynamique
La présence d'importants gisements miniers
dans les Alpes explique la position privilégiée
que conserve l'Autriche comme fournisseur de
métaux ferreux et non ferreux.
Dans l'Erzberg
styrien, au sud-est du pays, on extrait un fer
d'excellente qualité, exploité par une importante
industrie sidérurgique; le volume de production
a cependant tendance à diminuer.
L'Autriche
possède du graphite (elle en est le deuxième
producteur mondial), de la magnésite, du sel
gemme, du cuivre, du zinc et du plomb, mais
aussi des gisements de lignite, de pétrole et de gaz
naturel.
Sa dépendance énergétique par rapport à.
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