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Grand oral du bac : Géographie LE MAROC

Publié le 29/01/2019

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maroc

Le peuple des Alaouites

 

La population berbère est la plus anciennement installée sur le territoire marocain. Au IIe millénaire av. J.-C., c’est avec des Berbères que les Phéniciens, venus d’Asie Mineure, puis les Carthaginois, leurs héritiers, commercent. Après la chute de Carthage en 146 av. J.-C., les Romains s’emparent du nord du Maroc. Puis s’installent les Vandales, au Ve siècle apr. J.-C., et les Byzantins, héritiers des Romains. Porté par les tribus arabes, l’islam s’implante au Maroc à partir du vne siècle. Mais le Maroc échappe vite à l’Empire musulman et des dynasties berbères s’affrontent pour le contrôle du territoire. Certaines dynasties brillantes, comme les Almoravides puis les Almorhades, étendent leur domination, entre le XIe et le XVe siècle, à travers le Maghreb et jusqu’en Espagne. Au XVe siècle, les rois d’Espagne et du Portugal ont définitivement renversé le flux de l’islam, et commencent à attaquer les côtes marocaines.

 

Si les rois saadiens (1554-1666) marquent une brève période de renouveau, le Maroc se fragmente en petites principautés. La famille des chérifs - c’est-à-dire descendants du prophète Mahomet - alaouites s’impose à la fin du xviF siècle,

 

. t-rances - Hémisphères

mais sans pouvoir s’opposer à l’influence croissante des puissances européennes, l’Espagne et la France notamment. Le pays devient un protectorat français en 1912, mais il n’est pacifié qu’en 1934, après une révolte particulièrement violente des Berbères du Rif. En 1956, la France et l’Espagne reconnaissent l’indépendance du sultanat du Maroc, sous la direction du sultan Mohamed ben Youssef (Mohamed V). Le Maroc récupère la ville internationale de Tanger en 1960, puis l’enclave espagnole d’Ifni en 1969.

 

TAHAR BEN JELLOUN

 

Tahar Ben Jelloun, né en 1944 à Fès, est sans doute l’écrivain marocain de langue française le plus célèbre. Son œuvre lie étroitement recherche littéraire formelle et critique politique. Ainsi, sa première œuvre, Harrouda (1973), est une exploration des signes cachés, des traces discrètes (cicatrices, tatouages, graffitis) qui dénoncent l’autorité en place - religion, tradition ou colonisation. Installé en France, il s'intéresse tout particulièrement à la condition des travailleurs maghrébins émigrés et à celle des femmes (La réclusion solitaire, 1976 ; Les yeux baissés, 1991). Il a aussi su renouer avec les formes traditionnelles du conte arabe, en particulier dans son roman La nuit sacrée, qui lui a valu le prix Goncourt en 1987.

La mosquée d’Assouna à Rabat, quatrième cité royale et capitale actuelle. Principale ville universitaire et important centre commercial, Rabat abrite aussi le palais royal, construit en 1864, et agrandi par Hassan II, qui a accédé au pouvoir en 1961.

Enfin, il pose une revendication sur le territoire espagnol du Rio de Oro, qui l’entraîne dans une guerre coûteuse dans le Sahara (voir encadré). Resté très proche de la France, pilier du bloc conservateur dans le monde arabe, modéré à l’égard d’Israël, le Maroc a longtemps eu des relations difficiles avec les autres États arabes. Sa proximité avec la France ne lui a toutefois pas permis, en 1987, d’entrer dans la CEE comme il l’espérait.

maroc

« Le Maroc cultivable.

On la qualifie parfois de «Ma roc utile>> , par opposition au reste du territoire, moins propice à l'agriculture.

Au sud de l'Anti-Atlas commence une grande zone saharienne, traversée par des oueds, qui sont des cours d'eau saisonniers.

Cette zone connaît une sécheresse presque sans interrup­ tion, des jours chauds et secs, et des nuits froides.

La végétation est y donc quasi inexistante, hormis autour des quelques oasis.

Berbères et Arabes Les Berb�res constituent la population originelle du pays.

A cette population se sont mélangés des Noirs soudanais, amenés à travers le Sahara comme esclaves, ainsi que des tribus arabes, arri­ vées à partir du VIl' siècle.

Le Maroc accueille aussi une communauté juive importante, descen­ dant pour la majeure partie des juifs expulsés d'Espagne au XV' siècle.

Contrairement à ce qui s'est passé dans beaucoup de pays arabes, et mal­ gré les tensions politiques fortes entre le monde arabe et Israël, la communauté juive s'est mainte­ nue et occupe une place centrale dans l'écono­ mie marocaine.

La langue officielle est l'arabe, mais la langue berbère, avec ses différents dia­ lectes, est toujour s très présente dans les régions montagneuses.

Les langues coloniales- espagnol et français -ont gardé un certain prestige.

Les populations berbérophones se divisent en trois groupes principaux: le groupe rifain, installé dans la région d'Oujda et dans le nord-est du Moyen-Atlas; le groupe be rab er peuplant le Moye n-Atlas; et le groupe chleuh dans l'ouest du Haut-Atlas, le Sous et le Draa.

Le pays reste marqué par une distinction forte et ancienne entre le Makhzen et le Bled as-Siba.

Le Makhzen, c'est-à-dire essentiellement la plaine LE SAHARA OCCIDENTAL Le Sahara occidental abrite une centaine de milliers d'habitants, essentiellement des nomades appartenant à l'aire culturelle toua­ reg.

Ce territoire est longtemps resté une colo­ nie espagnole, sous le nom de Rio de Oro.

Au début des années 1970, alors que la pression internationale se fait forte contre l'Espagne pour qu'elle décolonise le Rio de Oro, apparais­ sent de nombreux mouvements nationalistes, soutenus par les pays de la région -Maroc, Algérie; Mauritanie, Tunisie, Libye-, qui se font concurrence.

En 1975, le roi Hassan Il force la décision en lançant 350 000 civils marocains dans une Marche verte sur le territoire.

Un mois plus tard, l'Espagne reconnaît l'indépen­ dance du Rio de Oro, qui est partagé entre le Maroc et la Mauritanie selon l'accord secret signé entre les deux pays en 1974.

Mais l'un des principaux mouvements nationalistes, le Front Polisario, soutenu par l'Algérie et la Libye, remet en cause ce partage.

Menant une gué­ rilla de désert, le Polisario obtient le retrait de la Mauritanie en 1979.

Le Maroc construit une série de murs fortifiés dans le désert, pour assurer son contrôle sur les mines de phos­ phates du Sahara.

En 1991, le Maroc, épuisé par l'effort de guerre, et le Polisario, aban­ donné par ses alliés, signent un cessez-le-feu et s'engagent à organiser un référendum d'autodéte rmination .

Les Nations unies déploient des observateurs pour surveiller l'application de ces accords, mais la situation reste bloquée, car les deux parties n'arrivent pas à s'entendre sur les listes électorales.

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/...- des zones montagneuses à l'économie très dyna­ mique -, elle explique les mouvements migra- ��tiL i toires d'aujourd'hui.

Ainsi, le Bled as-Siba, qui .

'0"'' ()ll 'b ! avait joué le rôle de refuge dans les périodes trou- _."!���------��------------·-·j b d lées de l'hist c oire du pays, se dépeuple en faveur SAHARA OCCIDENTAL k U Makhzen.

elui-ci, qui représente 20% du terri- l '·, toire, accueille les trois quarts de la population.

i ·-..., Quelques zones de montagnes restent très peu- __________ ! ·-..., plées (Rif, Anti-Atla s), mais dépendent étroite- ment d'une émigration importante pour assurer leur subsistance.

Ce basculement des popula­ tions vers le Makhzen s'est accompagné d'une urbanisation rapide depuis 1945.

Presque la moitié des Marocains vit maintenant en ville, en particulier dans les villes de la frange littorale de Casablanca et de Kenitra.

En plus des villes royales établies depuis longtemps, d'autres villes d'importance ont émergé.

Ces mouvements de populations posent des problèmes sociaux importants, car les attentes des nouveaux cita­ dins en quête d'emploi sont difficiles à satisfaire, et les inégalités sociales s'accroissent.

Outre .......

Une femme voilée, portant le tissu de coton blanc appelé haïk, se faufile dans les ruelles de la casbah (citadelle) de Fès.

Berbères b L---���������������------ �--et Arabes partageant la même foi islamique, 99% de la population marocaine est musulmane, majoritairement sunnite.

atlantique, peuplé d'Arabo-Berbè res, est le domaine des villes anciennement établies, du pouvoir royal, d'une agriculture commerciale productive, d'un commerce vif.

Le Bled as-Siba, qui regroupe les zones montagneuses et désertiques, long­ temps restées hors de l'aire du pouvoir royal, accueille les tribus berbérophones pratiquant l'élevage et une agriculture de subsistance.

Sans l'exode rural, plus d'un million de Marocains sont partis à l'étranger, à la recherche d'emplois salariés, surtout en France et en Espagne.

Le pays, qui compte 28,2 millions d'hab., connaît encore un taux d'accroissement naturel très fort (2,2 %).

Le Maroc voit chaque année sa population augmenter de plus de 500 000 indivi­ dus, malgré la diminution progressive de la. »

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