Grèce de 1980 à 1989 : Histoire
Publié le 01/12/2018
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La victoire de Papandréou
La victoire aux élections du 18 octobre 1981 du parti socialiste, le PASOK, constitue un fait nouveau dans l’histoire politique du pays. Pour la première fois, la Grèce est dirigée par une équipe socialiste homogène, conduit par le chef du PASOK, Andréas Papandréou, qui s’attribue également le ministère de la Défense. Le nouveau gouvernement comprend notamment trois femmes, dont l'actrice Mélina Mercouri à la tête du ministère de la Culture et des Sciences. Opposé à la fois au modèle communiste et au modèle social-démocrate, le PASOK a su profiter des querelles intestines de la Nouvelle Démocratie au pouvoir depuis sept ans. Conformément à ses promesses électorales, Andréas Papandréou engage d’emblée un train de réformes destinées à moderniser la société (institution du mariage civil, dépénalisation de l’adultère).
Sur le plan économique, le gouvernement Papandréou hérite d'une situation difficile. Tous les indicateurs laissent apparaître une crise profonde: inflation record (25 %), chômage en progression constante, déficit de la balance des paiements, dette extérieure inquiétante et stagnation du PNB. La politique de relance par une revalorisation des bas salaires et des retraites ainsi que par une augmentation des dépenses publiques, inaugurée par Papandréou dès son arrivée au pouvoir, est abandonnée au profit d'une politique de rigueur qui doit ralentir la consommation des ménages en augmentant la pression fiscale. La chute des revenus fournis par la marine marchande naviguant sous pavillon grec et la stagnation des recettes fournies par le tourisme viennent s’ajouter aux déséquilibres structurels dont souffre la Grèce: hypertrophie du tertiaire, faiblesse des investissements industriels et disparités régionales.

«
18
octobre 1981.
Victoirt électorale du PASOK
conduit par Andréas
Papandréou.
© William Karel - Sygma Nouvelle
Démocratie, et à celui du
PASOK, se voit confronté au choix de
Papandréou qui lui préfère comme
candidat Christos Sartzetakis, qui fut
en son temps petit juge de l'affaire Z.
Ce choix surprenant, en raison des
bonnes relations qu'entretenaient les
deux hommes, s'explique par la
volonté de Papandréou de gouverner
aux côtés d'un homme plus effacé qui
lui laisserait les mains libres.
Présentée
comme inévitable, cette révision
provoque la démission immédiate de
Caramanlis, le 10 mars 1985.
Sartzetakis est élu le 29, une élection
controversée en raison de la
participation illégale au scrutin du
président intérimaire Alevras et de la
violation du principe du secret de vote;
aussitôt, le chef de la Nouvelle
Démocratie, Constantin Mitsotakis (à
la tête du parti depuis la démission
d' Avérof après la défaite du parti aux
élections européennes du 17 juin
1984), réclame la dissolution du
Parlement.
Les élections législatives du
2 juin 1985 donnent une nouvelle
majorité au PASOK qui bénéficie en
outre de l'appui d'une frange de
l'électorat modéré, effrayé par la
présence de personnalités d'extrême
droite sur les listes de la Nouvelle
Démocratie et d'une fraction de
sympathisants du parti communiste de
l'intérieur ( eurocommuniste ).
Devenu l'homme fort de la vie politique
grecque, Andréas
Papandréou place son second mandat
sous le signe de la rigueur.
Le
programme de stabilisation permet une
certaine reprise des investissements,
essentiellement dans le secteur public,
et une progression du PIB.
Affaibli par
de multiples scandales financiers et
politiques, le gouvernement est
souvent l'objet de remaniements.
Cela
ne suffit cependant pas à améliorer
l'image d'Andréas Papandréou, dont le
populisme excessif n'est plus en
mesure de rallier l'opinion publique,
lassée par le double langage du
Premier ministre, notamment en
matière de politique étrangère.
Aussi l'échec du PASOK aux élections
du 18 juin 1989 ne surprend-il
personne.
Forte d'une alliance avec le
Rassemblement des forces de gauche,
la Nouvelle Démocratie constitue un
gouvernement dirigé par Tzannis
Tzannetakis.
Néanmoins, aux élections
législatives de novembre 1989, le
PASOK gagne des voix au détriment
de la coalition de la gauche et du
progrès.
Victorieuse, la Nouvelle
Démocratie n'obtient cependant pas la
majorité absolue et un compromis
entre les trois grandes formations
aboutit finalement le 21 à la formation
d'un gouvernement d'union nationale
dirigé par Xénophon Zolotas.
La participation de la Grèce
à l'Europe communautaire
Farouche adversaire de l'adhésion de
la Grèce à la CEE (le traité entre en
vigueur le 1er janvier 1981), au nom du
refus d'accepter une Europe divisée,
Andréas Papandréou abandonne
rapidement son projet de référendum
sur la question devant la difficulté
d'obtenir l'approbation du président
Caramanlis, qui avait largement œuvré
pour l'idée communautaire.
Il opte
alors pour la voie de la négociation
avec la CEE en vue de l'octroi d'un
statut spécial capable de répondre aux
particularismes et aux insuffisances de
l'économie grecque.
Si le principe de
statut spécial est rejeté par la
Commission de Bruxelles, la Grèce se voit
attribuer dans le cadre des.
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