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Grenade (ÎLE) de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 01/12/2018

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Parvenu au pouvoir le 13 mars 1979 par un coup d’État, Maurice Bishop avait d’emblée annoncé sa volonté de sortir le pays du marasme par la création d'un secteur d’État efficace, susceptible de rompre avec les «structures impérialistes» et de se rapprocher des autres économies du tiers monde, comme l’avait envisagé Fidel Castro. Avec l’aide de La Havane est construit un aéroport international à Point-Saline, financé

 

par la Libye et la CEE. Un effort considérable est entrepris dans les domaines de l’éducation et de la santé. Sur le plan politique enfin, de nouvelles instances révolutionnaires sont mises en place qui contribuent à une meilleure participation de la population à la gestion des affaires de l’île. Fort de bons résultats économiques, Maurice Bishop jouit d’une réelle popularité.

 

En politique étrangère, Bishop opte

 

pour le strict non-alignement. Résolument tiers-mondiste, il dénonce l’existence dans les Caraïbes de vingt-cinq colonies sous tutelle britannique, française ou néerlandaise. Il tente cependant de renouer le dialogue avec l’administration Reagan qui accuse le régime d’être un «bastion procubain». Mais cette tentative de rapprochement avec les États-Unis provoque la destitution de Maurice Bishop, le 14 octobre 1983, par le comité central

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« du parti, le Jewel (Joint Endeavor for Welfare Education and Liberation).

Le 19 octobre, Bishop est libéré par la foule, mais une fusillade éclate, faisant 140 morts.

Le soir même, Bishop et trois de ses anciens ministres sont exécutés par un groupe prosoviétique dirigé par Bernard Coard, ancien vice-Premier ministre, tandis que le général Hudson Austin, membre du comité central du parti, annonce qu'un Conseil militaire révolutionnaire a pris en main la direction du pays.

Washington, aussitôt mis en alerte, saisit l'occasion pour manifester sa présence et dénoncer le danger que l'Occident encourt à voir l'île se transformer en tête de pont du régime castriste.

Prétextant la nécessité de protéger les milliers de citoyens américains présents dans l'île, l'appel lancé aux autorités américaines par le gouverneur de l'île Paul Scoon le 22 octobre (Grenade est membre du Commonwealth) et la construction d'une base militaire financée par Cuba, le gouvernement américain ordonne l'invasion.

Le 25 octobre, un millier de parachutistes, 500 marines et 300 hommes de la force des Caraïbes débarquent dans l'île.

Accueillies assez favorablement par la population, les troupes d'intervention doivent faire face à la résistance des forces de sécurité cubaines et des divers conseillers militaires.

Le 31, le calme revient.

Austin est arrêté et Paul Scoon libéré.

Il faut attendre le 18 décembre 1984 pour que le.s dernières troupes d'intervention quittent le territoire après l'élection, le 3, d'un candidat du New National Party soutenu par les États-Unis, Herbert Blaize.

Celui-ci s'attache à dénoncer le programme de nationalisations et à réorganiser la privatisation.

Si à la faveur de la reprise du tourisme et de la hausse des cours de la noix muscade, principale ressource de l'île, la progression dn PNB s'élève à 6 % en 1988, la situation économique n'en reste pas moins inquiétante.

Annoncé par Ronald Reagan lui-même en visite dans l'île en 1986, l'afflux de capitaux américains n'a pas eu lieu.

La réforme fiscale engagée par le Premier ministre, qui meurt le 19 décembre 1989, a favorisé l'inflation et accentué les inégalités sociale.s.. »

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