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HENRI IV - BIOGRAPHIE - HISTOIRE

Publié le 28/09/2012

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histoire

Quoiqu'il en soit, l'émotion grandit en France, où les passions religieuses sont loin d'être éteintes. Si les huguenots se réjouissent de la querelle avec les Habsbourg et d'une politique de rapprochement avec les princes protestants, les catholiques s'alarment à l'idée d'une intervention armée contre l'Espagne. Dans le peuple, on raconte même que le roi veut faire la guerre au pape ! Ces bruits finissent par déranger complètement l'esprit d'unilluminé. Et le 14mai 1610,aulendemainducouronnement de la reine à Saint-Denis (décidé en prévision du départ du roi pour l' armée), Ravaillac réussit à assassiner Henri IV de deux coups de couteau, rue de la Ferronnerie. La douleur est immense à Paris et bientôt à travers tout le royaume. La guerre impopulaire est oubliée et l'on ne veut garder que le souvenir d'un souverain qui a rétabli la paix religieuse et restauré la prospérité économique.

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« HENRI IV (2) (1589-1598) Le 2 août 1589, après l'assassinat d'Henri III devant Paris, Henri de Bourbon, roi de Navarre, devient roi de France, sous le nom d'Henri IV.

Mais l'avènement suscite la colère des chefs catholiques, qui refusent un roi huguenot.

En vain le nouveau souverain affirme-t-il son intention de rn.aintenir la religion catholique et de se faire instruire par .

Cette déclaration n'empêche pas la défection de plu­ sieurs seigneurs catholiques et indispose une partie des calvinistes.

Avec une armée rongée par la désertion, Henri IV doit lever le siège de Paris.

Mais le Gascon ne désespère pas.

Il compte sur le temps et sur sa modéra­ tion pour rallier l'ensemble du royaume.

Il se retire vers la Normandie, restant à portée de Paris et des secours d'Angleterre.

Il remporte ainsi sur les troupes de la Ligue commandées par Mayenne les deux victoires d'Arques (septembre 1589) et d'Ivry (mars 1590), celle-ci marquée par le mot célèbre : «Ralliez-vous à mon panache blanc.

Vous le trouverez toujours sur le chemin de la victoire et de l'honneur !» Fort de ses succès, Henri IV met à nouveau le siège devant Paris.

Mais, fanatisée par les moines, la population oppose une résistance farouche, qui permet aux Espagnols d'intervenir.

Venu des Pays-Bas, le duc de Parme, Alexandre Farnèse, oblige Henri IV à lever le siège et à se replier sur la Normandie, où il ne peut s'emparerde Rouen (1592).

Les forces des deux adversaires s'équilibrent.

Après la mort du cardinal de Bourbon proclamé roi par la Ligue, le duc de Mayenne convoque, en 1593, les états généraux pour désigner un souverain catholique, tandis que Philippe II d'Espagne s"obstine à vouloir donner la couronne à sa fille Isabelle, petite-fille d'Henri II.

Cette prétention ranime le sentiment national et divise les ligueurs.

Henri IV comprend qu'il faut consentir à un geste décisif.

En mai 1593, il annonce son intention de se convertir.

La cérémo­ nie solennelle d'abjuration a lieu le 25 juillet 1593, en la basilique de Saint-Denis.

Dès lors, les ralliements des catholiques se multiplient, accé­ lérés par le sacre, le 25 février 1594.

Un mois plus tard, Henri IV fait son entrée dans Paris.

Tout n'est cependant pas réglé.

La guerre avec l'Espagne va se pour­ suivre trois ans en Picardie et en Bourgogne.

Elle s'achève en 1598 par le traité de Vervins, qui confirme celui de Cateau-Cambrésis et consacre l'échec de la politique de Philippe II en France.

Mais le plus difficile est d'apaiser les rancœurs des calvinistes qui ne pardonnent pas au roi son abjuration.

L'Edit de Nantes (1598) accorde aux protestants des avanta­ ges considérables et met fin à quarante ans de guerres de religion.

(à suivre). »

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