Devoir de Philosophie

Histoire de France du Directoire au premier (1er) Empire

Publié le 21/10/2011

Extrait du document

histoire

L'Empereur s'est constitué une maison civile et une maison militaire et a entouré l'Impératrice et Madame Mère de dames d'honneur. La cour est installée au Palais des Tuileries à Paris, soumise à une étiquette qui ressemble à celle des Cours d'Allemagne. Disparate parce qu'elle comprend la vieille noblesse ralliée et la nouvelle noblesse de hauts fonctionnaires et de généraux, elle dégage aussi, sans doute à cause de son caractère militaire et guindé, une lourde atmosphère d'ennui.

histoire

« 1797) et signant avec l'archiduc Charles , les préliminaires de Leoben (18 avril 1797).

Le succès des royalistes aux élections de l'an V rendait la position du Directoire extrê­ mement difficile.

En lutte, d'une part contre « les Conseils » qui faisaient une politique d'obstruction en le privant de moyens finan­ ciers pour gouverner, et d'autre part, en lutte con tre les intri gues des Anglais (soutenus par les Françai s royalistes) afin d'obtenir des avan­ tages pour l'Angleterre, il ne lui restait plus que la solution d'un coup de force, possible avec l'appui de l'armée, restée attachée à la République .

Les directeurs, tels que Barras, Reubell et La Revellière, se décidèrent au coup d'Etat qui eut lieu le 18 fructidor (ou 4 septembre 1797).

Il fut réalisé avec le concours de Bonaparte qui envoya à Barras, des troupes commandées par son lieutenant Augereau .

Beaucoup de députés royalistes furent arrêtés, la presse d'opposition neutralisée.

La république était sauvée, mais le Directoire devenait désormais l'obligé de Bonaparte.

Or, depuis l'armistice de Leoben, Bonaparte n'avait cessé de poursuivre et même d'imposer sa politique personnelle en Italie.

Il signa , en outre, avec l'Autriche , la paix de Campo­ formio, en octobre 1797 : par ce traité, l'empe­ reur abandonnait la -Lombardie à la France et lui reconnaissait la possession de la Belgique, ainsi que les Iles ioniennes , mais n'acceptait pas (comme aurait désiré le gouvernement fran­ çais) la souveraineté française sur les pays de la rive gauche du Rhin.

Le Directoire de la paix de Campo-Formio au coup d'Etat du 18 brumaire Une nouvelle période commence, appelée le second Directoire.

Celui-ci est décidé à briser toutes les opposi­ tions : des mesures terroristes sont prises contre les brigands, les émigrés, et les prêtres réfractaires.

Cette politique énergique favorise le réveil des jacobins qui obtiennent des succès aux élections du printemps 1798.

Par le coup d'Etat du 22 floréal, le second Directoire s'assura une majorité docile dans les Conseils.

Le gouvernement accomplit alors une œuvre de redressement intérieur, non négli­ geable, puisqu'elle allait préparer des grandes réformes du Consulat.

Sur le plan financier, comme il fallait alléger les charges du Trésor, il annula donc les deux-tiers de la dette pu­ blique, mécontentant ainsi fortement les ren­ tiers qui en étaient victimes.

Du point de vue fiscal, les impôts directs furent mieux aménagés, une contribution nou­ velle sur les portes et fenêtres fut instaurée, et on revint à l'impôt indirect.

Malgré la qualité de cette œuvre, le déficit subsista.

Dans le domaine économique, les conditions étaient mauvaises.

Si les récoltes furent bonnes, l'argent était rare, le crédit cher, et une baisse de prix en résulta, au grand mécontentement des producteurs qui en rendirent le régime responsable.

D'autre part, le commerce était impossible à l'intérieur comme à l'extérieur (la flotte mar­ chande se heurtant aux navires de l'Empire britannique avec lequel la guerre continuait).

Cependant François de Neufchâteau, ministre de l'intérieur, puis directeur , encouragea la pro­ duction industrielle (création de manufactures, filatures de coton ...

) et inaugura la première exposition nationale en 1798.

Enfin sur le plan militaire, le service obliga­ toire, pour tous les Français de 20 à 25 ans, fut institué par la loi Jourdan sur la conscrip­ tion (en septembre 1798).

Cette loi va être à la base de l'organisation d'une armée natio­ nale que nous retrouverons sous le· Consulat et l'Empire.

Bien que restée sans alliés, l'Angleterre con­ tinua néanmoins farouchement la guerre.

La France prépara donc l'invasion des Iles Britan­ niques.

Toutefois, après l'inspection de ses troupes, Bonaparte, qui devait commander cette armée d'invasion, abandonna cette tentative trop risquée .

Par contre, ne renonçant pas à attaquer l'Angleterre, il mit au point une opération stratégique qui devait l'atteindre indirectement.

Ce fut l'expédition d'Egypte.

Il semble que ce soit Talleyrand, alors mi­ nistre des relations extérieures, qui ait inspiré à Bonaparte ce projet audacieux de la conquête de l'Egypte, dans le but de prendre une revanche sur les Anglais qui parvenaient mal à dominer leur immense empire de l'Inde.

Ceux-ci étant maîtres de la mer, il fallut un coup de chance pour faire parvenir une armée en Egypte.

Alors que l'amiral Nelson, commandant en chef des · forces navales anglaises, attendait la flotte française au large de Gibraltar, Bonaparte lui échappa en passant par l'Ile de Malte et débarqua le 1 •• juillet à Alexandrie.

Mais un mois plus tard, sa flotte fut détruite par Nelson dans la rade d'Aboukir.

En quelque sorte, il se trouvait prisonnier en Egypte avec son armée.

Pendant ce temps, la politique belliqueuse du Directoire tourmentait de plus en plus les pays étrangers : à l'instigation du tzar Paul 1, se forme une deuxième coalition comprenant la Russie, l'Angleterre, l'Autriche, la Sardaigne, le royaume de Naples et la Turquie.

Les coalisés sont tous décidés à ramener la France à ses frontières de 1789.

En mars et avril, supérieurs en nQmbre, ils prirent l'offensive.

Les mauvaises nouvelles des défaites fran­ çaises sur le continent parvenaient en Egypte par l'intermédiaire des Anglais dans le but de démoraliser les troupes françaises et leur chef.

C'était mal connaître Bonaparte.

Quand il apprit. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles