Histoire de La Tunisie : D'invasion en invasion, jusqu'à l'indépendance
Publié le 20/11/2018
                             
                        
Extrait du document
 
                                Une succession de dynasties
• Province omeyyade placée sous l'autorité des premiers califes de Damas jusqu'en 750, puis abbasside jusqu'en 800, la Tunisie est ensuite gouvernée depuis Kairouan, jusqu'en 909, par les Aghlabides, une dynastie d'émirs qui font allégeance au califat abbasside de Bagdad.
• Sous le règne de ces derniers, le pays connaît son siècle d'or, l'une des plus brillantes périodes de son histoire, marqué par l'essor de la pensée musulmane, avec Kairouan qui devient une capitale religieuse prestigieuse, la création d'une infrastructure hydraulique savante, le développement
de l'agriculture, de l'artisanat et du commerce.
• Cet âge d'or est bientôt fragilisé
de l'intérieur par des propagandistes chiites, les fatimides, pour qui les califes n'ont aucune légitimité à la souveraineté puisqu'ils ne descendent pas du prophète Mahomet par Fatima, sa fille.
• Aidés par des tribus berbères, les chiites fatimides renversent
la dynastie des Aghlabides (909).
• En 973, après que le calife fatimide al-Mu'izz eut choisi de déplacer sa résidence au Caire, nouvellement conquise, la direction de l'Ifriqiya échoit au Berbère Bulukkin ibn Ziri.
• Ses successeurs, les Zirides, rompent avec le chiisme et se convertissent au sunnisme, l'orthodoxie de l'islam. Les Fatimides envoient alors une armée de nomades du Hedjaz, les Béni Hilal (Hilaliens), qui mettent le pays à feu et à sang.
• S'ensuit une longue et sombre période de troubles et de crises politiques. Le territoire ne retrouve véritablement sa stabilité et sa prospérité que sous le règne des Hafsides (à partir de 1236).
LA PORTE DU MAGHREB
La Tunisie est une suite de plaines largement ouvertes sur la mer, dont l'occupation humaine remonte au paléolithique inférieur. Peuplé au début du IIe millénaire av. J.-C. de tribus berbères, ce plat pays a ouvert la porte du Maghreb aux différentes civilisations ou puissances qui ont dominé la Méditerranée. Ainsi, depuis les Phéniciens jusqu'à l'indépendance en 1956, l'histoire tunisienne est faite d'une étonnante succession de conquêtes et d'invasions.
L’ANTIQUITÉ : DES PHÉNICIENS AUX BYZANTINS
• La Tunisie entre dans l'histoire au xiie siècle av. J.-C., avec l'arrivée des Phéniciens, originaires de Syrie et du Liban. Ce peuple sémite, qui a développé un véritable empire en Méditerranée orientale, fonde sur les côtes tunisiennes la première grande civilisation que connaît le pays. Le premier comptoir établi est celui d'Utique vers 1100 av. J.-C., dans le nord-est de la Tunisie.
Puis, en 814 av. J.-C. est fondée Carthage, dans la même région - la légende veut que ce soit
par la princesse tyrienne Didon. La ville connaît rapidement un grand rayonnement
• À partir du xvie siècle, la Tunisie devient un enjeu de la maîtrise de la Méditerranée, que convoitent à la fois les Turcs ottomans et les Espagnols.
• Ceux-ci se livrent une véritable guerre commerciale sur mer. Le sultan ottoman et le roi d’Espagne arment des bateaux corsaires pour escorter leurs flottes marchandes et piller celles de l'ennemi. Dans ce contexte, les ports tunisiens comme ceux du reste de la côte africaine représentent pour les belligérants des bases stratégiques.
• Le sultan ottoman commandite le renversement de la dynastie hafside au pirate turc Khayr al-Din Barberousse qui s'empare de la Tunisie en 1534.
• La réaction de Charles Quint, roi d'Espagne, ne se fait pas attendre. Il riposte en envoyant une armée de 30 ooo hommes et 400 navires.
La dynastie hafside est restaurée en 1535, sous la tutelle espagnole.
• Cette domination de la Tunisie par les Espagnols n'est que de courte durée. Dès 1574, les Turcs reconquièrent le pays. La Tunisie devient une province de l'Empire ottoman, la Régence de Tunis, placée sous l'autorité d'un pacha, représentant du sultan, d'un dey,
 
                                «
                                                                                                                            DES 
0nOMANS  AUX BEYS 
•  En  1590,Ia  province  tunisienne 
s'émandpe  de la tutelle directe  d'Istanbul 
et  se  dote  d'un gouvernement 
autonome.
                                                            
                                                                                
                                                                     Celui-ci est dirigé  par 
le  dey  sous  la dynastie  des Muradides, 
fondée  par Murad  1", qui  règne  de 1612 
à  1631.
                                                            
                                                                                
                                                                     Sous la dynastie  suivante des 
Husaynides,  fondée par Husayn  ibn-Ali, 
qui  règne  de 1705  à 1740,  le dey 
est  remplacé  au pouvoir  par le bey.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  la  Tunisie  jouit alors  d'une  grande 
autonomie  par rapport  à l'Empire 
ottoman,  tout en se plaçant  sous sa 
protection.
                                                            
                                                                                
                                                                     le pays  connaît  une relative 
stabilité  politique  et un  incontestable 
essor  économique,  nourri en grande 
partie  par la piraterie.
                                                            
                                                                                
                                                                    
UN  ÉTAT  AU BORD  DE LA  FAIWTE 
•  Mais  au début  du x1x'  siècle, 
les  marines  européennes,  lassées 
de  devoir  monnayer  leur tranquillité 
en  Méditerranée  aux États 
barbaresques,  dont la Régence 
de  Tunis,  décident  d'unir leurs forces 
pour  venir  à bout  de la piraterie 
qu'ils  neutralisent  définitivement.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  la  disparition  des revenus 
de  la piraterie  force le gouvernement 
tunisien  à contracter  d'importants 
emprunts.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ses principaux  créanciers 
sont  la France,  l'Italie et le Royaume
Uni.
                                                            
                                                                                
                                                                     Bientôt  chacun de ces  pays 
convoite  le pays  au bord  de la faillite.
                                                            
                                                                                
                                                                    
LE  PROTECTORAT  FRANÇAIS 
•  En  1880,  deux ans après  s'être vue 
octroyé  des droits  particuliers  sur 
le  territoire  par le traité  de·Berlin, 
la  France  intervient  en Tunisie 
sous  prétexte  de mater  la rébellion 
des  montagnards  Kroumirs, 
une  tribu  berbère.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Cette  expédition  punitive débouche, 
le  12  mai  1881,  sur la signature  du 
traité  du Bardo  par le bey  Muhammad 
as-Sadiq,  dont l'état- major  doit 
se  soumettre.
                                                            
                                                                                
                                                                     le traité  instaure 
le  protectorat  français, en autorisant 
la  France  à occuper  le pays  " en  vue 
du  rétablissement  de l'ordre  et de 
la  sécurité  de la frontière  et du  littoral  ».
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  le  traité  est complété  par la 
convention  de la Marsa,  signée le 8 juin 
1883  par les deux  pays,  qui reconnaît 
officiellement  l'existence du beylicat 
tout  en imposant  l'administration 
directe  française.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L'INSTAURATION  D'UN RtGIME  COLONIAL 
•  A  partir  de 1884,  le pays  est gouverné 
de  Tunis  par un résident  général, 
Paul  Cambon,  qui confisque 
progressivement  tous les pouvoirs 
du  bey,  confiné  à un  rôle  symbolique.
                                                            
                                                                                
                                                                    
les  ministres  tunisiens sont remplacés 
par  des  directeurs  techniques  français.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  En  quelques  décennies,  quelque 
4  ooo  familles  de colons  français 
s'établissent  dans la région  côtière 
du  nord  du pays  (sur 850 ooo  ha).
                                                            
                                                                                
                                                                    
l'objectif  est aussi  d'équilibrer 
la  forte  présence  de colons  italiens.
                                                            
                                                                                
                                                                     • 
les  cultures  agricoles  destinées  à 
l'exportation  (céréales, oliviers, vignes) 
sont  favorisées  ; les mines  de zinc, 
de  phosphates,  de fer  et de  plomb 
valorisées.
                                                            
                                                                                
                                                                     le réseau  routier,  les 
installations  portuaires (Bizerte, Tunis, 
Sfax)  et le chemin  de fer  connaissent 
un  développement  sans précédent.
                                                            
                                                                                
                                                                    
la  création  de nombreuses  entreprises 
permet  en outre  un certain  essor 
économique  du pays.
                                                            
                                                                                
                                                                     les grandes 
villes,  au premier  rang desquelles 
Tunis,  se développent.
                                                            
                                                                                
                                                                    
le  développement  économique 
ne  profite  qu'à la puissance  coloniale, 
les  Tunisiens  étant exclus  de la gestion 
des  affaires  de leur  pays.
                                                            
                                                                                
                                                                     D'où 
la  montée  du nationalisme.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L'tMERGENCE  DES MOUVEMENTS 
NATIONALISTES 
•  C'est  l'élite  intellectuelle,  sensibilisée 
aux  idéaux  démocratiques  européens 
et  influencée  par le nationalisme  arabe, 
qui  s'organise  la première.
                                                            
                                                                                
                                                                     Ali Bach 
Ham  ba et Hedi  Star fondent  dès 1907 
le  parti  des Jeunes-Tunisiens.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  De  1914  à 1921,  les autorités  françaises 
imposent  l'état d'urgence.
                                                            
                                                                                
                                                                     De nombreux 
leaders  nationalistes  sont arrêtés  et la 
presse  anticolonialiste  interdite.
                                                            
                                                                                
                                                                    Pourtant 
dès  1920,  plusieurs  chefs nationalistes 
s'unissent  pour former  un second  parti, 
le  Destour- " Constitution  », en  arabe
qui  prône,  pour la première  fois, 
l'Idée  d'indépendance.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  En  1934,  une scission  au sein  de 
ce  parti  entraîne  la naissance  d'un 
nouveau  mouvement,  le Néo-Destour, 
dirigé  par Habib  Bourguiba  (1903-
2000},  qui réunit  les nationalistes 
libéraux  et laïques,  favorables 
à  une  ouverture  sur l'Occident.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Trois  ans plus  tard,  de sanglantes 
émeutes  se produisent  à Tunis  et 
provoquent  l'interdiction  de ce nouveau 
parti  et l'arrestation  de ses  chefs.
                                                            
                                                                                
                                                                    
En  1938, 1'état  de siège  est proclamé.
                                                            
                                                                                
                                                                    
LA  MARCHE  VERS L'INDÉPENDANCE 
•  Durant  la Seconde  Guerre mondiale, 
les  " néo-destouriens  » poursuivent 
leur  action  en faveur  de l'indépendance 
et  amplifient  leur mouvement 
en  établissant  un réseau  de cellules 
politiques  sur l'ensemble  du territoire.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Dès  son accession  au trône, 
en  1942,  Moncel  bey leur  apporte 
son  soutien,  faisant de la monarchie 
tunisienne, jusque-là  soumise 
au  pouvoir  colonial.
                                                            
                                                                                
                                                                     un symbole 
de  résistance  nationale.
                                                            
                                                                                
                                                                     Destitué, 
Moncel  bey est exilé.
                                                            
                                                                                
                                                                     lamine  bey 
(1943-1957},  son successeur,  surnommé 
le"  bey  destourien  »,forme  en 1950 
un  gouvernement  auquel participe 
le  secrétaire  général du Néo-Destour.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Mais  les atermoiements  de Paris 
face  à l'exigence  d'autonomie  des 
Tunisiens encourage  Habib Bourguiba 
à  organiser  la résistance  armée.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Celui-ci  est arrêté  en janvier  1952, 
emprisonné  puis assigné  à résidence 
en  France.
                                                            
                                                                                
                                                                     la mobilisation  nationaliste  reprend 
de plus  belle  : grèves  et émeutes 
réprimés  par l'armée  se succèdent.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  En  1954,  Pierre  Mtndès  France, 
le  nouveau 
président  du  Conseil, 
consent  à  négocier 
avec  les 
nationalistes.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Il  prononce, 
le  31  juillet  1954, 
à  Carthage, 
un  discours  dans lequel  il reconnaît 
l'autonomie  interne de la Tunisie 
et  s'engage  en faveur  de la constitution 
d'un  gouvernement  tunisien.
                                                            
                                                                                
                                                                    En janvier 
1955,  Habib  Bourguiba  rentre à Tunis.
                                                            
                                                                                
                                                                    
·le  20 mars  1956,1e traité  du Bardo 
est  abrogé  et l'indépendance 
de  la Tunisie  reconnue.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  les  premières  élections législatives 
organisées le  25 mars  1956, donnent 
95  %  des  suffrages  au Néo-Destour.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Fort  de cette  large  victoire,  Habib 
Bourguiba,  élu président  de la première 
Assemblée  nationale tunisienne 
puis  nommé  Premier  ministre,  écarte 
du  pouvoir  lamine bey ainsi  que 
son  principal  opposant,  Ben Youssef.
                                                            
                                                                        
                                                                    
LA  RÉPUBLIQUE  TUNISIENNE 
•  Habib  Bourguiba  proclame, le 
25  juillet  1957,1a  République  tunisienne 
dont  il devient  le premier  président 
la  Constitution,  promulguée le 1"  juin 
1959,  instaure un  régime présidentiel.
                                                            
                                                                                
                                                                    
lES  ANNtES  BOURGUIBA 
•  la  politique  étrangère  de Bourguiba 
se  veut  modérée  : il entretient  avec 
la  France  des relations  étroites, malgré 
quelques  incidents parfois graves, 
comme  le bombardement  d'une base 
du  FLN  algérien  en territoire  tunisien, 
à  Sakiet-Sidi-Youssef,  en 1958,  ou les 
combats  de 1961  à Bizerte,  dernière 
base  militaire française  en Tunisie.
                                                            
                                                                                
                                                                     Il 
se  tourne  également  vers le reste 
du  Maghreb  et le Proche-Orient arabe, 
encourageant  une coopération 
économique  et politique  accrue.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  la  Tunisie  se rapproche  ainsi 
de  l'Égypte,  normalise  ses relations 
avec  le Maroc  et résout  le contentieux 
frontalier  avec l'Algérie.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Elle  apporte  en outre  son soutien, 
en  1965  et 1966,  à la  création 
du  Comité  permanent  consultatif 
du  Maghreb  qui préfigure  l'Union 
du  Maghreb  Arabe (UMA).
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Cette  politique  panarabe  de 
Bourguiba  est toutefois  jugée trop 
modérée  par les autres  nations  arabes 
qui  lui reprochent  notamment 
sa  position  mesurée  vis-à-vis d'Israël.
                                                            
                                                                                
                                                                    
la  Tunisie  accueille  pourtant  en août 
1982  les dirigeants  de l'Organisation 
de  libération  de la Palestine  chassés 
de  Beyrouth.
                                                            
                                                                                
                                                                     le 1"  octobre  1985, 
l'aviation  israélienne  bombarde 
le  quartier  général de I'OLP  à Tunis, 
faisant  soixante  morts.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Sur  le plan  intérieur,  le président 
Bourguiba  mène, dès son  accession 
au  pouvoir,  une politique  qui se veut 
à  la  fois  moderniste  (laïcisation 
de  l'enseignement  promulgation 
du  Code  du statut  personnel 
avec  interdiction  de la polygamie 
et  déclaration  de l'égalité  entre 
les  hommes  et les  femmes  ...
                                                            
                                                                                
                                                                    ), 
libérale  (reconnaissance  des libertés 
fondamentales)  et socialiste  (réforme 
agraire,  développement  planifié).
                                                            
                                                                                
                                                                    
Mais  l'étatisation  trop poussée 
de  l'économie  durant les années  1960 
conduit  à l'échec  et à une  nouvelle 
orientation,  plus libérale.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Durant  les années  1970, le président 
Bourguiba  exerce un pouvoir  de plus 
en  plus  personnel  et autoritaire.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Il  obtient,  en mars  1975, de se faire 
nommer  président  à vie.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Dans  les années  1980, la contestation 
s'accroit.
                                                            
                                                                                
                                                                     le 26  janvier  1980, des 
Tunisiens  venus de libye  et aidés 
par  Tripoli  font une tentative  de coup 
de  force  à Gafsa.
                                                            
                                                                                
                                                                     En décembre  1983, 
l'augmentation  du prix  du pain 
provoque  de violentes  émeutes 
qu i sont  réprimées  par l'armée.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Dans  le même  temps,  l'islamisme 
se  développe  à travers le pays.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Alors  que l'opposition  marxiste 
menée  par l'Union  générale 
des  travailleurs  tunisiens (UGTT) 
est  jugulée  sans trop de difficultés, 
l'essor  du fondamentalisme  musulman 
se  heurte  à une  répression  musclée 
illustrée  par l'exécution  de plusieurs 
meneurs  en 1987;  les relations 
diplomatiques  avec l'Iran  sont rompues.
                                                            
                                                                                
                                                                    
L'  APRtS·BOURGUIBA  : L'tRE  BEN Au 
•  le  7 novembre  1987, le président 
Bourguiba,  3gé alors  de B4 ans, 
est  déclaré  " médicalement  empêché » 
et  destitué.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Il  est  remplacé,  conformément 
à  la  Constitution,  par son  Premier 
ministre,  le général  Zine ei-Abidine 
Ben  Ali.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Avec  ce dernier  s'ouvre, 
dans  un premier  temps, une période 
de  détente  : la  présidence  de 
la  République  à vie  est supprimée, 
le  Code  du statut  personnel  renforcé 
et  la scolarité  obligatoire  garantie 
à  tous  les enfants  de 6 à  16 ans.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Parallèlement  le nouveau  président 
engage  vis-à-vis  des islamistes 
une  politique  plus conciliante,  s'attachant 
dans  un 
premier  temps 
à  canaliser 
leurs  reproches 
concernant 
la  laïcité 
à  outrance 
du  régime.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Zine 
ei-Abidine  Ben Ali encourage 
ainsi  l'arabisation  de l'enseignement 
et  le développement d'un  islam d'État  : 
le  contrôle  des mosquées  est instauré, 
la  télévision  publique diffuse 
les  appels  à la  prière.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  le  multipartisme  est autorisé 
et  les  islamistes  modérés sont invités 
à  participer  aux élections  législatives 
d'avril 1989 et aux  élections  municipales 
de  juin  1990,  les premiers  scrutins 
libres  que connaît  le pays.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Très  vite, les islamistes,  regroupés 
au  sein  du parti  En-Nahda 
( 11  Renaissance >>),  apparaissent 
comme  la principale  force 
d'opposition,  au point  que le président 
Ben  Ali se ravise  et interdit  cette 
formation,  faisant arrêter  ses membres 
les  plus  actifs.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Réélu  en mars  1994 pour  un mandat 
de  cinq  ans, avec  99,9 % des  suffrages, 
le  président  Ben Ali poursuit 
sa  politique  répressive  à l'encontre 
des  islamistes,  mais limite 
les  réformes  structurelles.
                                                            
                                                                                
                                                                    
Il  se  consacre  au décollage 
économique  du pays  et à une  meilleure 
redistribution  des revenus,  avec succès.
                                                            
                                                                                
                                                                    
les  résultats  sont spectaculaires  : 
le  revenu  par habitant  double en 
dix  ans,  l'espérance  de vie  augmente 
de  cinq  ans et le taux  de mortalité 
infantile  est divisé  par deux.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  Mais  le régime  se rend  coupable 
de  graves  manquements  aux droits 
de  l'homme,  dénoncés par 
les  organisations  internationales  : 
arrestations  arbitraires, retraits 
de  passeport,  contrôle de la presse, 
musellement  de l'opposition 
non  autorisée.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  En  octobre  1999, le président 
Ben  Ali est  réélu  avec 99.44  % 
des  suffrages.
                                                            
                                                                                
                                                                     la Constitution 
en  vigueur  ne lui permettant  pas 
de  briguer  un quatrième  mandat 
en  2004,  le chef  de l'État  soumet  alors 
à  référendum  un projet  de réforme 
constitutionnelle  qui autorise 
le  renouvellement  sans limite 
des  candidatures  à la  présidence 
et  repousse  de 70 à 75  ans l'age 
limite  pour se présenter.
                                                            
                                                                                
                                                                     le scrutin 
organisé  en mai  2002  est un véritable 
plébiscite  pour le chef  de l'État : 
99,6%  de oui.
                                                            
                                                                                
                                                                    
•  l'autoritarisme  du régime 
et  la situation  des droits  de l'homme 
pourraient  se révéler  un obstacle 
à  un  accord  d'association  entre 
la  Tunisie  et l'Union  européenne 
et  à la  marche  vers un partenariat 
euroméditerranéen..
                                                                                                                    »
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