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Histoire du château Magnan

Publié le 05/08/2023

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« Bastide des MAGNAN (Camp de Lambert) Sandra Rouqueirol et Edouard Vinstock pour Les Amis du vieil Aubagne 2022 Origine des noms Camp de Lambert : origine non déterminée.

A rapprocher de Camp de Sarlier et de CampMajor et de la période antique > Siège de Marseille par Jules César ? En provençal Limber est le lézard. Fenestrelles : Fen : le foin ; Estrai, estrelle : litière bergerie Caussettes : petites causses, plateau Le patronyme MAGNAN : Latin : Manganum > machine, vase à vin Provençal mistral : Magnen > étameur ambulant Italien : Magnano > chaudronnier En vieux français : chaudron, chaudronnier. Hypothèse 1 : On est passé de MAGNAN (nom commun donné à un lieu en forme de chaudron) à un nom de famille donné à une personne habitant ce lieu. Hypothèse 2 : On est passé du métier de chaudronnier au nom de famille C’est le nom de famille qui a donné le mot provençal magnan (le vers à soie) puisque l’on trouve des MAGNAN bien avant l’importation du ver à soie en Provence (sous Charles VIII, roi de France 1483-1498) Armes enregistrées par Esprit Magnan en 1696 au registre Blasons : d’argent à trois fasces d’azur et un chef de gueules chargé de trois étoiles d’or La famille MAGNAN Il faut aller dans les Hautes et Basses Alpes vers Sisteron, les Mées, Céreste et Manosque pour trouver le berceau de la famille dont les plus anciennes traces remontent au XIIe siècle. Cette famille présente six lignées, vingt-deux branches dans le Dauphiné, Avignon, les Mées, Céreste (près de Reillane), Aix-en-Provence, Marseille… C’est la lignée de Marseille, celle de Jules, qui nous intéresse particulièrement.

Leurs membres, grâce à des alliances importantes, vont rayonner en France et à l’international au sein de la riche bourgeoisie industrielle marseillaise.

C’est une famille attachée à l’Ancien Régime, qui va détenir un patrimoine mobilier et foncier digne des lignées de la noblesse.

A la 2 tête depuis le début du XIXe siècle d’une entreprise de type traditionnel (huilerie, savonnerie, raffinerie), ils deviendront pour certains des personnalités politiques très influentes. Extrait du Livre des Magnan, par Pierre VIALLET, 2004, p 15. 3 Cette branche prend naissance à Bayons (04) avec Antoine Magnan né vers 1452, dit noble, laboureur, et son fils Pierre mort en 1579 qui sera meunier à Reillanne puis à Céreste.

Alexis, son fils, né à Céreste en 1533 en sera le consul. Une nouvelle migration intervient ensuite avec Jean (1582-1636)1 qui descend à Manosque pour en être notaire et consul tout comme son fils Jean (1612-1696).

C’est Antoine « Esprit » I Magnan, fils de Jean, né en 1651 à Manosque qui s’installe à 23 ans comme marchand à Aixen-Provence.

Par son mariage en 1689 avec Thérèse de Chassignolles (1669-1740), il se rapproche de la noblesse aixoise.

Son fils Esprit II (1709-1782) est marchand à Aix-enProvence, il épouse en 1742 Anne Tamisier, fille de greffier criminel au Parlement d’Aix.

Ils auront Jean « Joseph » Toussaint (1743-1813), négociant dans le commerce des fruits de Provence (amandes et olives) qui épousera en 1779 Marguerite Bernard (1759-1815), ils auront 3 enfants dont Philippe Joseph Magnan, qui développera un négoce fructueux à Marseille et sera le pionnier de l’entreprise Magnan. Philippe Joseph MAGNAN est né le 10 avril 1782 à Aix-enProvence. A 14 ans, il est envoyé par son père se former au commerce à Strasbourg auprès d’un de ses correspondants. Philippe Joseph s’établit en 1802 à Marseille en fondant une succursale de la maison aixoise (de commerce de fruits de Provence). En 1820 il est membre de la Chambre de commerce de Marseille et juge au Tribunal de commerce. Après 1820, il s’associe avec le Baron suédois Adolphe Frédérick von Kothen pour faire le commerce de bois du nord. Il est nommé Consul général de Suède à Marseille et en récompense des services rendus2, il reçoit la cravate de l’ordre de Wasa. Fabriquant de produits chimiques, il fonde le 16 mars 1852 avec son frère cadet Bernard à Ponteau (entre la Couronne et Archives municipales de Marseille 15 Fi 521 1 Jean Magnan, fils d’Alexis, 1582-1636, praticien puis notaire royal et consul à Manosque.

Epouse Loyse Baudric en 1604).

Auteur avec son fils et son petit-fils du « Livre de raison Magnan » retrouvé par hasard en 1995 dans un grenier par un tailleur de pierre alors qu’il démolissait une maison près de Saint-Paul-TroisChâteaux. 2 Le calendrier suédois mentionne les services rendus par Philippe Joseph tel le transport d’un sarcophage égyptien exposé au musée de Stockholm. 4 Port-de-Bouc) une usine de sel de soude3 et à La Veyra (commune de Martigues) une fabrique d’acide sulfurique. Il épouse le 12 juin 1806 à Marseille Marie Rose Catherine dite Rosine Cailhol (1785-1820), fille d’un riche marchand drapier propriétaire, avec qui il aura 9 enfants dont Mathieu Thomas Marie (1813-1880), Jules Philippe Marie (1811-1893) et Joseph Pierre Marie (1808-1880), fondateurs sur les terrains de leur père des établissements MAGNAN frères. En 1828, il établit un moulin au chemin de Saint-Pierre pour y broyer des graines de lin importées de Sicile et produire en premier lieu des tourteaux pour son propre usage.

Philippe emploie en effet ces tourteaux4 comme engrais pour sa propriété agricole de la Tour Sainte-Anne près de Pierrefeu du Var.

De ces résidus coule une huile qu’il va récupérer et proposer aux savonniers.

Il introduit ainsi à Marseille la production d’huile de graines vendue en tant que matières premières dans la fabrication des savons comme les huiles d’olives et les suifs. Cependant cette huile n’était pas comestible, il fallait encore neutraliser son acidité et enlever les impuretés.

Ce sont les petits-enfants qui trouveront le procédé pour raffiner l’huile et créer la Cocose. En 1836, il propose de réaliser à Arenc la construction d’un port de cabotage, qui ne sera pas réalisé.

Il connait bien ce quartier où il possède une maison de campagne propriété dite « La Gache » à proximité immédiate de la mer.

C’est également là que ses trois enfants vont développer une huilerie (moulin à huile de graines) : la Société Magnan frères. Homme jugé austère et peu communicatif, catholique actif et légitimiste militant, Philippe participe à la fondation du Cercle religieux de la Mission de France ainsi qu’à celle des Frères de Saint-Jean de Dieu à Marseille et d’un orphelinat dans le Var.

Il est en 1835 en 20 ème position parmi les Marseillais les plus imposés. Le 15 mai 1865, il meurt dans sa maison, allées des capucines (allées Léon Gambetta) à Marseille, 6 héritiers vont se partager sa succession. L’usine de Ponteau sera vendue à une entreprise concurrente qui la fermera et La Veyra sera transmise à son fils Augustin. 3 Son neveu, Philippe Magnan fils de Claude, prendra la direction de l’usine de soude. Résidus des graines oléagineuses ayant été écrasées pour obtenir de l’huile, utilisés dans le nord de la France et dans l’Europe du nord comme fumure des terres (riches en azote) ou aliment du bétail (riche en lipide). 4 5 Présentation des descendants de Philippe Joseph Magnan, Extrait du Livre des Magnan de Pierre Viallet, 2004, p34. 6 Généalogie des propriétaires de la bastide parcelle E 520 : Sol de maison 2,64 ares Dans les états de section en 1818, la parcelle appartient à CASTILLON Nicolas, cultivateurlaboureur, époux de Rose ICARD. Dans les matrices : E 520 a CASTILLON Elizabeth (fille de Nicolas) et veuve de François REY, muletier (F°1011).

½ maison 1,32 ares E 520 b CASTILLON Marie (fille de Nicolas) épouse de Pierre BERENGER (F°1012).

½ maison 1,32 ares 1835 : REY François dit « l’officier » (F°3223) 1839 : CASTILLON Elizabeth veuve REY (F°1253) 1840 : ALLIER Honoré Simon Dominique, contrôleur des douanes domicilié au 10 rue Puget à Marseille (F°115) 1826 : ALLIER Honoré Simon Dominique, avignonnais, contrôleur des douanes domicilié au 10 rue Puget à Marseille (F°115).

Veuf de Mme de Rayneval. Gros propriétaire foncier possédant des terres aux quartiers de Fenestrelle, Espillière, Caussettes et Camp de Lambert. 1848 : DURBEC Antoine, propriétaire à Fenestrelle (F°1480), BC522 (achat en 1845 ?) 7 1889 : MAGNAN Léon Pierre Marie époux de Marie Baptistine MOTTET, négociant à Marseille F°1480, BC522, B993 et NB1581.

Propriété limitrophe avec celle de son cousin Paul MAGNAN-CORREARD (Château de Fenestrelles) formant un ensemble de près d’une centaine d’hectares 1896 : agrandissement du bâti passant de 7 ouvertures à 31 ouvertures. Succession à la mort de Léon en 1910, la propriété est transmise à son fils Lazare Marie Félix MAGNAN. 1960 : Elisabeth Marie Madeleine SUNHARY DE VERVILLE (1891-1973) veuve de Lazare Marie Félix MAGNAN (1881-1958) et copropriétaires à Marseille.

(Elisabeth était pianiste et violoncelliste) Histoire des terres de Camp de Lambert Selon les recherches menées par Jacques MAGNAN lors de l’écriture de son livre Mémoires de Fenestrelles, les terres de Camp de Lambert à vocation agricole ont appartenu à la noblesse provençale : au baron (marquis ?) de COVET de Marignane au XVIIe siècle puis à François CAPUS (Conseiller de Louis XIV).

Le domaine de François.... »

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