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Histoire LE TEMPS DES BARRICADES

Publié le 03/02/2019

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histoire

Louis Napoléon, élu président de la République (décembre 1848), prête serment à la Constitution. En 1851, il organise un coup d'État, et le 2 décembre 1852, il se fait couronner empereur.

 

monopole scolaire de l’université et renforce le contrôle de l’enseignement par le clergé. Ils doivent faire face aux manifestations organisées par les clubs socialistes de Paris. En juin 1848, la décision de fermer les ateliers nationaux déclenche une nouvelle insurrection dans la capitale. La répression menée par Cavaignac est brutale. Elle coupe définitivement la République de son soutien ouvrier et parisien. Les provinces, qui avaient bien accepté la République, sont en revanche effrayées par l’insurrection socialiste de juin 1848. Cette inquiétude s’exprima dans les scrutins suivants. La Constitution de novembre 1848 confie le pouvoir exécutif à un président de la République élu pour quatre ans au suffrage universel, non rééligible. Le pouvoir législatif revient à une Assemblée unique élue pour trois ans au suffrage universel.

 

En décembre 1848, Louis Napoléon Bonaparte, neveu de l’Empereur, dont le nom bénéficie dans les campagnes du prestige de la légende impériale, est élu président de la République avec une très nette majorité. En mai 1849, les élections législatives donnent la majorité à des conservateurs monarchistes. Ces résultats, surprenants en apparence, consacrent le divorce entre un Paris républicain et une province conservatrice, rassemblant dans une même crainte des « rouges » notables et paysans. La République existe dans les textes, mais elle est accaparée par ses ennemis, bonapartistes ou monarchistes.

 

La liquidation de la République par ses adversaires se fait progressivement. L’opposition républicaine, minoritaire, est maîtrisée en juin 1849. Le suffrage universel est modifié en mai 1850: pour voter, il faut désormais résider depuis trois ans dans le même endroit; les victimes de cette restriction sont les classes populaires des grandes villes. Le coup de grâce intervient en

 

1851 : Louis Napoléon souhaite sa réélection; l’Assemblée, qui veut restaurer la monarchie, refuse de modifier la Constitution. Le 2 décembre a lieu un coup d’État mené par le président. L’Assemblée est dissoute, le suffrage universel rétabli pour satisfaire le peuple ; les opposants royalistes sont arrêtés; les quelques soulèvements à Paris et en province sont rapidement et brutalement réprimés.

 

Le 20 décembre 1851, le coup d’État est ratifié par un plébiscite pour Louis Napoléon. Le 2 décembre 1852, le prince-président devient empereur sous le nom de Napoléon III.

 

DATES CLÉS

juin 1815

 

Seconde abdication de Napoléon I\".

 

Seconde Restauration des Bourbons.

 

septembre 1824 Mort de Louis XVIII.

 

Avènement de son frère Charles X.

 

mars-avril 1825

 

Lois réactionnaires (favorisant noblesse et clergé).

 

25 juillet 1830

 

Publication de quatre ordonnances signées par le roi, violant la Charte constitutionnelle.

 

27-29 juillet 1830

 

Révolution à Paris (Les Trois Glorieuses).

 

Début août 1830

 

Abdication de Charles X. Avènement de Louis-Philippe d’Orléans, « roi des Français».

 

novembre 1831

 

Révolte des canuts à Lyon.

 

printemps-été 1832

 

Épidémie de choléra en France.

 

juin 1832

 

Émeutes à Paris.

 

novembre 1832

 

Arrestation de la duchesse de Berry

 

avril 1834

 

Émeutes à Paris et à Lyon.

 

juillet 1835

 

Attentat manqué de Fieschi contre le roi.

 

février 1848 Soulèvement de Paris, Proclamation de la République.

 

juin 1848

 

Insurrection ouvrière à Paris durement réprimée.

 

novembre 1848

 

Adoption de la nouvelle Constitution.

 

décembre 1848

 

Louis Napoléon Bonaparte est élu président de la République.

 

mai 1849

 

Élection d’une majorité conservatrice à l’Assemblée législative.

 

mai 1850

 

Loi restreignant le suffrage universel.

 

2 décembre 1851

 

Coup d’État de Louis Napoléon Bonaparte.

De 1815 à 1851

histoire

« Le temps des barricades opposants aux Bourbons, bonapartistes et répu­ blicains.

Louis XVIII gouverne d'abord avec l'ap­ pui des royalistes modérés, majoritaires à la Chambre des députés.

Il pratique une politique d'apaisement et de réorganisation du pays.

Les armées étrangères évacuent le sol français à la fin de 1818, soit deux ans avant la date prévue.

À partir de 1820, après l'assassinat du duc de Berry (fils du comte d'Artois) par Louvel, un ouvrier, le régime évolue dans un sens réaction­ naire.

La loi électorale est modifiée afin de favori­ ser les" ultras».

En 1824, l'avènement de Charles X accentue cette orientation.

Il fait voter des lois maladroites qui le font apparaître non comme le souverain de la nation mais comme un homme dévoué obstinément aux seuls intérêts de sa clas­ se.

L'opposition des ((indépendants» s'exprime sans grande efficacité à l'intérieur de sociétés secrètes (la plus importante étant la Charbon­ nerie).

Mais tous leurs complots échouent.

Les Trois Glorieuses en 1830 La révolution de 1830 intervient dans un contexte de crise économique: crise bancaire et indus­ trielle, aggravée par une crise agricole due à de mauvaises récoltes.

C'est toutefois un conflit poli­ tique qui déclenche le révoultion.

En mars 1830, Charles X, qui veut obtenir une majorité plus favo­ rable, dissout la Chambre des députés.

Mais les résultats des élections accentuent le nombre des opposants modérés.

Charles X prépare en secret plusieurs ordonnances annoncant la dissolution ......

Le roi Louis-Philippe est passé à la postérité en partie grâce au talent du caricaturiste Phi/ippon qui l'a dessiné sous la forme d'une poire (La caricature en 1830).

de la nouvelle chambre, la suppression de la liber­ té de la presse et l'établissement d'un suffrage cen­ sitaire encore plus restreint de façon à désavanta­ ger la bourgeoisie commerçante et industrielle.

Elles sont signées et publiées le 25 juillet 1830.

Journalistes et ouvriers imprimeurs protestent.

Le 27 juillet, l'émeute éclate.

Dans la nuit, des groupes d'étudiants et d'ouvriers républicains dressent des barricades dans toute la moitié est de Paris.

Le mouvement devient insurrectionnel.

Le 29 juillet, après de sanglants combats qui font -v près de deux mille morts, les troupes royales, en � proie à de nombreuses défections, quittent la 'g ville.

Ces trois journées d'émeute sont très vite i baptisées ((Les Trois Glorieuses>> .

Les députés .s: modérés, qui ont suivi le soulèvement sans y parti- ciper, reprennent la situation en main.

Ils évitent la république en imposant un changement dynas­ tique: le nouveau roi sera le duc d'Orléans, Louis­ Philippe, populaire, réputé libéral parce que son père, Philippe Égalité, a été jacobin et a voté en 1792 la mort de Louis XVI.

Charles X abdique et s'exile en Angleterre.

La révolution de juillet 1830 est une révolution libérale.

Elle marque le triomphe d'une bour- Louis-Philippe /" � et cinq de ses fils peints par Horace Vernet, les ducs de Chartres, de Nemours, de Joinville, d'Aumale et de Montpensier.

' Image d'Épinal représentant un chemin de fer sortant du tunnel des Batignolles, à Paris, vers 1840.

Le chemin de fer se développe lentement en France, contrairement à la Grande-Bretagne.

geoisie décidée à jouer un rôle prépondérant dans la vie politique.

Charles X a été vaincu car il manquait de réalisme, sans doute par son atta­ chement atavique aux valeurs de l'Ancien Régi­ me.

Quant au peuple de Paris, il ne va retirer aucun bénéfice réel de son engagement qui a précipité la fin de la Restauration.

Le peuple, entre misère et révolte Le soulèvement populaire de 1830 a frappé les esprits.

Il symbolise le réveil du peuple, dès lors considéré comme une force politique ou du moins un moyen de pression non négligeable.

Le peuple le plus sensibilisé politiquement est le monde ouvrier des grandes villes, minoritaire puisque la population française est rurale aux trois quarts.

Les mouvements de révolte -émeutes des années 1830-1834, grèves de 1840- qui agi­ tent Paris et les grandes villes ont pour origine la dureté des conditions de la vie ouvrière .

À la moindre baisse importante de la produc­ tion agricole, la misère sévit.

On se révolte alors contre la faim comme à Paris, en 1832, où le prix du pain a atteint des records.

La dureté des condi­ tions de travail est accentuée par l'évolution éco­ nomique: les prix industriels baissent de façon continue entre 1817 et 1851, de sorte que, pour préserver leurs revenus, les entrepreneurs repor­ tent leurs pertes en diminuant les salaires de leurs ouvriers.

Les révoltes contre ces baisses de salaire se multiplient comme celle des canuts (ouvriers employés par les marchands de soie) à Lyon en novembre 1831.

La diminution des journées de travail est réclamée.

Mais les revendications n'aboutissent pas: le monde ouvrier n'a pas conscience de former une classe ayant des inté­ rêts communs, il n'est pas encore structuré, enco­ re trop morcelé du fait de la prédominance des petites entreprises.

La seule loi sociale favorable au monde du travail est celle réglementant le tra­ vail des enfants dans les manufactures (1841).

Le cas de Paris est singulier: en quelques décen­ nies, la ville a connu un afflux massif de province.

Ces déracinés s'entassent dans les quartiers du j centre, vivant dans l'insalubrité et la précarité.

Le � Paris populaire, malade de ses misères et de ses � violences, est prompt à l'émeute: février et sep­ � tembre 1831, juin 1832, avril 1834.

Cela effraie les. »

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