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Histoire LES PERSES

Publié le 06/02/2019

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histoire

Darius, un noble perse, rétablit la domination des Achéménides et stabilise l’empire édifié par Cyrus. Très vite celui que l’on appellera le « roi des rois» se heurte à la résistance grecque: en 512, il évite de justesse un désastre lors d’une expédition au-delà du Danube. Puis une tentative de débarquement en Grèce se solde par un échec, près d’Athènes, à Marathon (490). Son successeur Xerxès Ier (486-465) écrase les révoltes de l’Égypte (486) et de Babylone (482), mais il est toujours tenu en échec par les cités grecques : défaites de Salamine (480) et de Platées (479). Ces revers marquent les limites de la puissance achéménide, qui peu à peu s’amenuisent avec les successeurs de Xerxès Ier. La puissance de Darius 111, le dernier souverain achéménide, ne peut résister à l’offensive d’Alexandre le Grand entre 334 et 324 avant J.-C.

 

Un caravansérail aux mille portes

 

Organisé par Darius Ier, l’Empire perse, charnière entre l’Europe et l’Asie, la Sibérie et l’Afrique, est alors à l’apogée de sa puissance. Compte tenu de la diversité des peuples qui le composent, on a pu parler de « caravansérail aux mille portes ».

 

La tolérance politique et religieuse des grands rois achéménides à l’égard des peuples soumis semble avoir été une règle d’or. Ainsi les anciennes communautés conservent-elles leur autonomie, parfois sous la direction de dynasties locales. Une administration centralisée assure l’unité de l’Empire. Les satrapes, tous d’origine iranienne et noble, assistés d’un secrétaire et

Bas-relief figurant les délégués des peuples soumis de l’Empire apportant leur tribut à la cour impériale de Persépolis. Les impôts sont perçus aussi bien en nature -ainsi les Égyptiens fournissent du poisson-qu’en argent.

Mosaïque représentant un fantassin perse. L’armée permanente comprend la garde d’origine noble (2000 cavaliers, 2000 archers) et la troupe d’élite des Immortels (10000 hommes). Dans tout l’Empire, on trouve des garnisons perses.

d’un général, sont les représentants locaux du roi. Ils sont chargés de faire appliquer les lois et de percevoir les impôts. Leur pouvoir est contrôlé par des agents du roi: on les appelle les «yeux du roi».

 

Les lois de l’Empire sont publiées simultanément dans les langues parlées par les divers peuples. On a d’ailleurs retrouvé de nombreux textes trilingues (akkadien, élamite, persan). Dans un empire aussi vaste, le problème de la langue n’est pas le seul à se poser. Celui des distances est résolu par la création d’un important réseau de routes et de pistes jalonnées de relais. De plus, un service de courrier relie les quatre capitales: Ecbatane, Persépolis, Suse, Pasargades.

 

Si la civilisation perse est faite d’emprunts aux peuples soumis, elle n’en présente pas moins des caractères propres. L’art perse est composite. C’est un art royal qui a pour fonction d’exalter la grandeur des souverains. Ainsi l’architecture est-elle caractérisée par le goût du colossal. Le palais de Persépolis, qui ne comporte qu’un seul étage, est édifié sur une terrasse à laquelle on accède par un escalier monumental. Des bas-reliefs sculptés retracent la procession des peuples soumis apportant leur tribut. L’originalité de l’art perse réside dans la sobriété, l’élégance des formes, du décor, ainsi que dans les chapiteaux. Des hypogées, immenses tombeaux taillés à même le roc, servent de sépultures à la plupart des rois.

 

L’apport le plus original de la civilisation perse se situe sans nul doute dans le domaine religieux, au ve ou au vie siècle avant J.-C. Le sage Zoroastre modifie, en la simplifiant, la religion polythéiste traditionnelle. Jusque-là, les mages célébraient le culte très populaire rendu aux quatre éléments (eau, terre, air, feu). Pour sa part, Zoroastre affirme l’existence d’un dieu tout-puissant: Ahura-Mazdâ, créateur de tout ce qui est bon et utile, en lutte permanente contre Ahriman, qui mêle à la création tout ce qui est mauvais et nuisible. Cette religion, qui donne du monde une explication globale, est toujours pratiquée en Inde par les parsis. Elle a marqué de son empreinte le judaïsme, le christianisme et, plus tard, l’islam.

DATES CLÉS

 

Vers 1000 av. J.-C.

 

Les Perses et les Mèdes arrivent en Iran.

 

Vers 712 av. J.-C.

 

Les Mèdes forment un royaume homogène.

 

Vers 550 av. J.-C.

 

Cyrus le Grand conquiert l’empire des Mèdes.

 

Vers 546 av. J.-C.

 

Victoire de Cyrus sur Crésus, le roi de Lydie.

 

Vers 539 av. J.-C.

 

Cyrus prend Babylone.

 

522-520 av. J.-C.

 

Darius I\" restaure l’Empire perse.

 

512 av. J.-C.

 

Expédition de Darius au-delà du Danube.

 

499-494 av. J.-C.

 

Révolte des Grecs d’Asie Mineure.

 

492 av. J.-C.

 

Les Perses occupent la Thrace.

 

490 av. J.-C.

 

Les Perses sont battus par les Grecs à Marathon.

 

480-446 av. J.-C.

 

Nouvelle guerre entre les Grecs et les Perses.

 

480 av. J.-C.

 

La flotte perse est défaite par les Grecs à Salamine.

 

424-358 av. J.-C.

 

L’Empire perse connaît une grande période d’instabilité.

 

358-338 av. J.-C.

 

Artaxerxès III réussit à surmonter la crise.

 

334-324 av. J.-C.

 

Fin de l’Empire perse qui est conquis par Alexandre le Grand.

histoire

« Les Perses ouvre une période de soulèvements dans les pays conquis.

Darius, un noble perse, rétablit la domination des Achéménides et stabilise l'empire édifié par Cyrus.

Très vite celui que l'on appellera le «roi des rois,, se heurte à la résistance grecque: en 512, il évite de justesse un désastre lors d'une expédition au-delà du Danube.

Puis une tenta­ tive de débarquement en Grèce se solde par un échec, près d'Athènes, à Marathon (490).

Son successeur Xerxès l" (48 6-465) écrase les révoltes de l'Égypte (486) et de Babylone (482), mais il est toujours tenu en échec par les cités grecques: défaites de Salamine (480) et de Pla­ tées (479).

Ces revers marquent les limites de la puissance achéménide, qui peu à peu s'amenui­ sent avec les successeurs de Xerxès l".

La puis­ sance de Darius III, le dernier souverain achémé­ nide, ne peut résister à l'offensive d'Alexandre le Grand entre 334 et 324 avant J.-C.

Un caravansérail aux mille portes Organisé par Darius l", l'Empire perse, charnière entre l'Europe et l'Asie, la Sibérie et l'Afrique, est alors à l'apogée de sa puissance.

Compte tenu de la diversité des peuples qui le composent, on a pu parler de« caravansérail aux mille portes''· La tolérance politique et religieuse des grands rois achéménides à l'égard des peuples soumis semble avoir été une règle d'or.

Ainsi les ancien­ nes communautés conservent-elles leur autono­ mie, parfois sous la direction de dynasties locales.

Une administration centralisée assure l'unité de l'Empire.

Les satrapes, tous d'origine iranienne et noble, assistés d'un secrétaire et ......

Darius/" et son fils Xerxès tiennent audience.

Darius fut le grand organisateur de l'Empire perse.

......

Bas-relief figurant tes délégués des peuples soumis de l'Empire apportant leur tribut à ta cour impériale de Persépolis.

Les impôts sont perçus aussi bien en nature -ainsi tes Égyptiens fournissent du poisson­ qu'en argent.

Mosaïque .....

représentant un fantassin perse.

L'armée permanente comprend la garde d'origine noble (2000 cavaliers, 2000 archers) et ta troupe d'élite des Immortels (10000 hommes).

Dans tout l'Empire, on trouve des garnisons perses.

d'un général, sont les représentants locaux du roi.

Ils sont chargés de faire appliquer les lois et de percevoir les impôts.

Leur pouvoir est contrô­ lé par des agents du roi: on les appelle les «yeux du roi>> .

Les lois de l'Empire sont publiées simultané­ ment dans les langues parlées par les divers peuples.

On a d'ailleurs retrouvé de nombreux textes trilingues (akkadien, élamite, persan).

� Dans un empire aussi vaste, le problème de j la langue n'est pas le seul à se poser.

Celui des distances est résolu par la création d'un impor­ tant réseau de routes et de pistes jalonnées de relais.

De plus, un service de courrier relie les quatre capitales: Ecbatane, Persépolis, Suse, Pasargades.

Si la civilisation perse est faite d'emprunts aux peuples soumis, elle n'en présente pas moins des caractères propres.

L'art perse est composi­ te.

C'est un art royal qui a pour fonction d'exal­ ter la grandeur des souverains.

Ainsi l'architectu­ re est-elle caractérisée par le goût du colossal.

Le palais de Persépolis, qui ne comporte qu'un seul étage, est édifié sur une terrasse à laquelle on accède par un escalier monumental.

Des bas­ reliefs sculptés retracent la procession des peuples soumis apportant leur tribut.

L'origina­ lité de l'art perse réside dans la sobriété, l'élé­ gance des formes, du décor , ainsi que dans les chapiteaux.

Des hypogées, immenses tombeaux taillés à même le roc, servent de sépultures à la plupart des rois.

L'ap port le plus original de la civilisation perse se situe sans nul doute dans le domaine reli­ gieux, au V" ou au VI' siècle avant J.-C.

Le sage Zoroastre modifie, en la simplifiant, la religion polythéiste traditionnelle.

Jusque-là, les mages célébraient le culte très populaire rendu aux quatre éléments (eau, terre, air, feu).

Pour sa part, Zoroastre affirme l'existence d'un dieu tout­ puissant: Ahura-Mazdâ, créateur de tout ce qui est bon et utile, en lutte permanente contre Ahriman, qui mêle à la création tout ce qui est mauvais et nuisible.

Cette religion, qui donne du monde une explication globale, est toujours pratiquée en Inde par les parsis.

Elle a marqué de son empreinte le judaïsme, le christianisme et, plus tard, l'islam.

� DATES CLES Vers 1000 av.

J.-C.

Les Perses et les Mèdes arrivent en Iran.

Vers 712 av.

J.-C.

Les Mèdes forment un royaume homogène.

Vers 550 av.

J.-C.

Cyrus le Grand conquiert l'empire des Mèdes.

Vers 546 av.

J.-C.

Victoire de Cyrus sur Crésus, le roi de Lydie.

Vers 539 av.

J.-C.

Cyrus prend Babylone.

522-520 av.

J.-C.

Darius l" restaure l'Empire perse.

512 av.

J.-C.

Expédition de Darius au-delà du Danube.

499-494 av.

J.-C.

Révolte des Grecs d'Asie Mineure.

492 av.

J.-C.

Les Perses occupent la Thrace.

490 av.

J.-C.

Les Perses sont battus par les Grecs à Marathon.

480-446 av.

J.-C.

Nouvelle guerre entre les Grecs et les Perses.

480 av.

J.-C.

La flotte perse est défaite par les Grecs à Salamine.

424-358 av.

J.-C.

L'Empire perse connaît une grande période d'instabilité.

358-338 av.

J.-C.

Artaxerxès Ill réussit à surmonter la crise.

334-324 av.

J.-C.

Fin de l'Empire perse qui est conquis par Alexand re le Grand.. »

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