Histoire LES PREMIÈRES CITÉS
Publié le 02/02/2019
Extrait du document

Le dégagement dans les années 1920-1930 des ruines d’immenses agglomérations (Mohenjo-Daro et Harappa), témoignages d’une brillante civilisation urbaine oubliée depuis trente siècles, étonna les archéologues. Les rues se coupaient à angle droit, divisant la ville en vastes îlots rectangulaires. Les habitants vivaient dans de confortables maisons de brique à un étage, construites autour d’une cour intérieure. Dotées d’un puits pour l’alimentation en eau, elles possédaient des toilettes reliées aux égouts. La raison de la disparition de cette civilisation vers 1700 av. J.-C. demeure encore méconnue. Les restes de cadavres trouvés non enterrés dans les rues de Mohenjo-Daro laissent supposer une fin violente.
une vie collective bien organisée. Les plus puissantes (Our, Éridou, Ourouk et Lagash) formaient des cités-États indépendantes, gouvernées par un roi ou un prince. Chaque cité était placée sous la protection d’un dieu ou d’une déesse, qui avait son temple. Faute de pierre et de bois, toutes les constructions étaient en briques crues séchées au soleil. Les plus spectaculaires étaient les ziggourats, des temples bâtis au sommet d’une terrasse à étages haute de plusieurs dizaines de mètres. Commerçants audacieux, les Sumériens ont organisé les échanges dans tout l’Orient. Leurs artisans travaillaient la terre cuite. Ils sont les inventeurs de la roue, de la métallurgie du bronze, du tour de potier, des systèmes décimal (nombre 10) et sexagésimal (nombre 60), que nous utilisons encore pour mesurer le temps (la division de l’heure en 60 minutes, de la minute en 60 secondes). Ils sont, enfin, l’un des peuples qui a inventé l’écriture.
Apparus vers 3500 av. J.-C., les signes écrits servaient à l’origine à enregistrer et compter les terres, les récoltes et les dons faits aux temples. Ils se présentaient d’abord sous forme de dessins se lisant comme des rébus, puis sous forme de marques simplifiées tracées à l’aide d’un roseau taillé sur des tablettes d’argile molle ; celles-ci étaient ensuite durcies au soleil ou au four. Grâce à cette écriture cunéiforme (signes en forme de clous) adoptée par tous les peuples de Mésopotamie, les Sumériens nous ont légué un demi-million de documents écrits, témoignages de leurs activités, de leur histoire et de leurs croyances.
À En Mésopotamie, comme en Inde ancienne, les cités sont implantées dans une vallée fluviale fertile et riche en poissons et gibier.
Miniature sumérienne (3000 av. J.-C.), représentant des soldats armés de haches en cuivre.
▼ Empreinte d’un cylindre-sceau sumérien (a) et de deux sceaux de la vallée de l’Indus (b).
La civilisation de l’Indus
Comme en Mésopotamie, des hommes à l’origine mystérieuse ont édifié vers 2400 av. J.-C. des villes sur les bords de l’Indus, dans le Pakistan

«
Les
premières cités
une vie colle�tive bien organisée.
Les plus puis
santes (Our, Eridou, Ourouk et Lagash) formaient
des cités- États indépendantes, gouvernées par un
roi ou un prince.
Chaque cité était placée sous la
protection d'un dieu ou d'une déesse, qui avait
son temple.
Faute de pierre et de bois, toutes les
constructions étaient en briques crues séchées au
soleil.
Les plus spectaculaires étaient les ziggourats,
des temples bâtis au sommet d'une terrasse à
étages haute de plusieurs dizaines de mètres.
Com
merçants audacieux, les Sumériens ont organisé
les échanges dans tout l'Orient.
Leurs artisans tra
vaillaient la terre cuite.
Ils sont les inventeurs de la
roue, de la métallurgie du bronze, du tour de
potier, des systèmes décimal (nombre 10) et sexa
gésimal (nombre 60), que nous utilisons encore
pour mesurer le temps (la division de l'heure en
60 minutes, de la minute en 60 secondes).
Ils sont,
enfin, l'un des peuples qui a inventé l'écriture.
Apparus vers 3 500 av.
J.-C., les signes écrits ser
vaient à l'origine à enregistrer et compter les
terres, les récoltes et les dons faits aux temples.
Ils
se présentaient d'abord sous forme de dessins se
lisant comme des rébus, puis sous forme de
marques simplifiées tracées à l'aide d'un roseau
taillé sur des tablettes d'argile molle; celles-ci
étaient ensuite durcies au soleil ou au four.
Grâce
à cette écriture cunéiforme (signes en forme de
clous) adoptée par tous les peuples de Mésopota
mie, les Sumériens nous ont légué un demi-mil
lion de documents écrits, témoignages de leurs
activités, de leur histoire et de leurs croyances.
La civilisation de l'Indus
Comme en Mésopotamie, des hommes à l'ori
gine mystérieuse ont édifié vers 2400 av.
J.-C.
des
villes sur les bords de l'Indus, dans le Pakistan ! En Mésopotamie, a comme en Inde
ancienne, les cités sont
implantées dans une vallée
fluviale fertile et riche
en poissons et gibier.
Miniature
sumérienne .....
(3 000 av.
1.-C.),
représentant
des soldats annés
de haches en cuivre.
' Empreinte
d'un cylindre
sceau sumérien (a)
et de deux sceaux
de la vallée
de l'Indus (b).
.......
Cette tablette
en argile
représente la carte
d'un domaine,
celui du temple
de Nippour,
une cité bâtie sur
les bords du Tigre.
Champs et canaux
d'irrigation y figurent.
L'irrigation des terres
était vitale dans
CARTE SUR TABLETTE DE NIPPOUR cette
région au climat
chaud et sec.
actuel.
Ils avaient aussi mis au point une écriture
pictographique (composée de dessins d'objets
ou d'animaux), qui reste encore indéchiffrable.
Le dégagement dans les années 1920--1930 des
ruines d'immenses agglomérations (Mohenjo
Daro et Harappa), témoignages d'une brillante
civilisation urbaine oubliée depuis trente siècles,
étonna les archéologues.
Les rues se coupaient à
angle droit, divisant la ville en vastes îlots rectan
gulaires.
Les habitants vivaient dans de confor
tables maisons de brique à un étage, construites
autour d'une cour intérieure.
Dotées d'un puits
pour l'alimentation en eau, elles possédaient des
toilettes reliées aux égouts.
La raison de la dispa
rition de cette civilisation vers 1 700 av.
J.-C.
demeure encore méconnue.
Les restes de
cadavres trouvés non enterrés dans les rues de
Mohenjo-Daro laissent supposer une fin violente.
DATES CLÉS
De 10000 à 8300 av.
J.-C.
Réchauffement du climat.
Les derniers chasseurs-cueilleurs.
Apparition des premiers villages.
De 8300 à 6600 av.
J.-C.
Le néolithique.
Début de l'agriculture
et de l'élevage dans le Croissant fertile.
Vers 8000-7 500 av.
J.-C.
Naissance de Jéricho, une des plus
vieilles cités du monde.
Vers 6500-5500 av.
J.-C.
Naissance de Çatal Hüyük.
Vers 6000 av.
J.-C.
Invention de la poterie.
Vers 4500-4000 av.
J.-C.
Apparition de la métallurgie du cuivre
et de l'agriculture irriguée.
Vers 4000-3500 av.
J.-C.
Premières villes en Mésopotamie (Sumer).
Vers 3 500 av.
J.-C.
Invention de la roue et de l'écriture.
Domestication du cheval.
Vera 2 500 av.
J.-C.
Apparition de la métallurgie du bronze.
v ...
2100-2.700 •• J..C.
Civilisation de l'lndià.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les Premières Cités (histoire des civilisations)
- Les Grecs par Paul-Henri Michel Conservateur-adjoint de la Bibliothèque Mazarine, Paris Dans la seconde moitié du IVe siècle, les triomphes d'Alexandre le Grand, en détruisant l'indépendance des cités grecques, marquent la fin de la Grèce classique et la précipitent dans l'histoire.
- Jean Bouillaud 1796-1881 En découvrant que le rhumatisme articulaire aigu est à l'origine d'un grand nombre de cardiopathies valvulaires, de péricardites et de myocardites, Bouillaud a conquis l'une des premières places dans l'histoire de la cardiologie.
- Matières premières et énergie des USA dans les années 1990 (histoire)
- Les procès-verbaux des quatre premières années font état de mésententes entre les administrateurs et les actionnaires. Charles-Albert Poissant, Donohue : l'histoire d'un grand succès québécois