Hongrie de 1980 à 1989 : Histoire

Le modèle hongrois menacé par les difficultés économiques

Mise en œuvre en 1982, la politique d’assainissement financier intervient conjointement avec l’inauguration de la nouvelle réforme économique et monétaire. L’introduction de la convertibilité du forint facilite l’insertion du pays au sein de l’économie mondiale. L’adoption des méthodes de gestion occidentale, de mesures en faveur du développement de petites unités de production, la mise en place d’un réseau de sociétés mixtes, la réforme du système bancaire qui prévoit notamment la séparation des fonctions de crédit et d’émission assumées jusqu’ici conjointement par la Banque nationale ainsi que la création de cinq banques destinées à soutenir les investissements des entreprises restent insuffisantes à pallier le manque de capitaux et à améliorer de façon significative la productivité de l'industrie hongroise. Le maintien du niveau de vie tient plus à l’existence d’une économie souterraine. Le chômage, imputable à la compression des effectifs, à la fermeture d'entreprises non rentables (autorisées par la loi de septembre 1986) et à la division d’usines en unités de production plus opérationnelles, affecte essentiellement le nord du pays, hautement industrialisé. La création d’un impôt sur le chiffre d’affaires, de la taxe sur la valeur ajoutée entrée en vigueur à compter du 1er janvier 1988 ne peuvent renflouer les caisses de l’État et freiner l’inflation. Le plan de stabilisation de mai 1989 et l'aide octroyée en juillet 1989 par la CEE devraient aider la Hongrie à faire face au problème de l’endettement.

La Hongrie: un modèle de démocratisation