Devoir de Philosophie

Inceste et Egypte ancienne

Publié le 29/08/2014

Extrait du document

egypte

DES

EXCEPTIONS

 

Il arrive parfois que cette loi sur une consanguinité sacrée soit transgressée. Les exemples ne manquent pas. Ainsi Pépi ler, monarque de la VI' dynastie, épouse les filles d'un simple notable d'Abydos sans chercher a s'unir a une princesse de sang royal, Plus tard, quand Horem‑ heb, dernier pharaon de la XVIII' dynastie, disparaît, son successeur, Ramsès I", également général issu des rangs de l'armée, monte sur le trône avec sa femme sans que celle-ci soit de sang royal. Séthi I", son fils, en fait de même avec son épouse Touy. L'exemple le plus marquant reste celui d'Aménophis fil, qui impose et officialise comme grande épouse Tiyi, une roturière née du mariage de Touyou et de louyou, prêtre et prêtresse originaires de la ville d'Akhrnin.

egypte

« Cette coutume a pour simple préoccupation de conserver intact et pur le sang divin qui coule dans les veines de Pha­ raon et des membres de sa famille .

Il faut néanmoins faire attention à certaines in­ terprétations.

Si sur les parois des tombes royales des ins­ criptions telles que « sa sœur chérie »ou « ta sœur qui est dans ton cœur » sont fré ­ quentes, cela ne signifie pas forcément qu' il s'agit d' une personne de la même famil ­ le.

Dans l'ancienne Égypte, le mot « sœur » indique en gé ­ néral la bien-aimée et donc l'épouse .

Dans la poésie ly­ rique , les amoureux se dési­ gnent souvent par « mon frè ­ re » ou « ma sœur », c'est -à ­ dire l'amant ou la maîtresse.

Entre pères et filles A u Moyen Empire, Ame ­ nemhat Ill épouse sa fille Néferouptah .

Sous la XVIII• dynastie, le grand Améno ­ phis Ill, pourtant marié à la grande épouse Tiyi, n'hésite pas à convoler en justes no ­ ces avec leur propre fille Sa ­ tamon puis avec une se­ conde , Isis .

Aménophis IV l'hérétique ne déroge pas à la règle puisqu'il épou ­ se au moins trois des filles que lui a données Néfertiti, à savoir Méri­ taton, l'aînée, avec la­ quelle il aura lui-même une fille ; Méketaton et Ankhesenpaaton, qui à son tour lui donnera une fille avant d'épouser Toutânkha­ mon, dont on se sait pas s'il est le fils qu'Akhénaton au­ rait eu avec sa propre mère, Tiyi, ou c elui d'Aménophis Ill et de Tiyi! Ramsès Il, le grand pharaon bâtisseur et guerrier de la XIX • dynastie, a eu une telle descendance que certains de ses enfants sont probable ­ ment issus de ses mariages successifs avec les filles aî­ nées d'lsisnofret, sa concu­ bine, et de Néfertari, sa gran­ de épouse .

Et que dire des Ptolémées, passés maîtres en la matière.

La plupart des La ­ gides ont en effet pris leurs sœurs pour épouses afin de respecter à la lettre les an ­ ciennes coutumes et de légi­ timer leur pouvoir.

Ainsi, Pto­ lémée Il épouse sa sœur Arsi­ noé et la fait diviniser sous le nom de« déesse Philadelphe ».

Ptolémée VI règne en com ­ pagnie de sa femme -sœur. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles