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Indochine de 1930 à 1939 : Histoire

Publié le 23/12/2018

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L'effondrement des cours du riz et du caoutchouc, dont les petits producteurs vietnamiens sont les premières victimes, suscite une radicalisation du mouvement nationaliste et une fiambée de violences. Fondé à Hanoï en 1927 par des instituteurs, et dirigé par Nguyên Thaï Hoc, le pani national du Viêt-nam, le VNQDD (Viêt-nam Quôc-Dam-Dong; traduction de Kouo-min-tang), réclame la fin de la domination française et de la vieille monarchie confucéenne, avec J'aide du Kouo-min-tang. En signe de protestation contre la répression en gagée par les autorités françaises à la suite de l'assassinat du directeur de l'Office général de la main-d'œuvre, des membres du VNQDD pénètrent dans la nuit du 9 au 10 février 1930 dans la garnison tonkinoise de Yên Bay et provoquent le soulèvement de deux compagnies de tirailleurs contre leurs officiers français. L'insurrection est aussitôt réprimée, tandis que les fomentateurs (dont Nguyên Thai Hoc) sont exécutés. Dès lors, le VNQDD est supplanté par le parti communiste indochinois (PCI), créé le 3 février 1930 par Nguyên Ai Quôc, Nguyên le

Patriote, futur Hô Chi Minh. (Parmi ses dirigeants on compte Tran Phu, Pham Van Dong, Hong Son et Hô Tung Mâu.) Farouche adversaire du colonialisme, Nguyên Ai Quôc avait passé un an à Moscou en 1921 avant de participer en Chine à la direction du Kouo-min-tang. Plus encore que le

histoire

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La répression est sévère.

© Kharbine · Tapabor Ci-contre: le fondateur du parti communiste indochinois, Nguyên Ai Quôc, fwur Hô Chi Minh .

© René Dazy développe avant tout dans le nord de l'Annam, particulièrement affecté par les répercussions de la crise économique.

Il culmine en septembre 1930 dans la région de Vinh, où les paysans se révoltent.

Le départ précipité des notables et des mandarins facilite la mise en place de soviets ruraux qui décident l'abolition des impôts, le partage des terres communales, la restitution des fonds publics conservés par les notables.

Malgré la répression, les soviets peuvent se maintenir jusqu'en avril, tandis que des troubles éclatent dans les plantations de caoutchouc.

Interdit, le PC! se reconstitue dans la clandestinité et parvient, après s'être rallié à la liste des trotskistes, à obtenir quelques sièges aux élections municipales de Saïgon en 1933.

Le retour de France du jeune prince Vinh Thuy, proclamé empereur sous le nom de Bao-Daï, en septembre 1932, suscite quelques espoirs.

Le 3 mai 1933, ce dernier forme un gouvernement dont il confie la direction au journaEiste modéré Pham Quynk.

Adversaire de l'acculturation, Pham Quynk préconise à la fois la restauration de la souveraineté du pays et le retour à une culture indochinoise.

Toutefois, la commission dirigée par le ministre de l'Intérieur Ngô Dinh Diêm, un mandarin catholique, chargé d'élaborer une Constitution de type monarchique, n'aboutit à aucun résultat, les autorités coloniales n'ayant pas l'intention de renoncer aux pouvoirs dont elles ont dépossédé la monarchie annamite.

Déçu, Ngô Dinh Diêm quitte le gouvernement avant d'être banni.

La victoire du Front populaire en France donne une nouvelle impulsion au parti communist-e indochinois qui s'attache désormais à collaborer avec les partis nationalistes modérés et à animer un vaste réseau d'associations.

Le gouvernement d!e Léon Blum fait procéder à la libération de nombreux prisonniers politiques et charge le gouverneur Brevie de procéder en Cochinchine à une série de réformes.

Ainsi, la liberté de na presse est reconnue, puis la journée de neuf heures et le salaire minimal sont octroyés.

La collaboration entre le PCI et les trotskistes au sein du journal de Saïgon la Lutte prend toutefois fin en 1937, en raison des dissensions entre les partisans de la III' et de la IV' Internationale.

À la suite de l' int erd ic tion du parti communiste en Fr�nce par le gouvernement d'Edouard Daladier, le pouvoir colonial se livre à une répression impitoyable.

Le jo u rn al /a Lutte est interdit et la plupart des cadres du parti communiste indochinois (PCI) sont arrêtés.. »

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