Irak de 1930 à 1939 : Histoire

« En 1934 sont construits deux oléoducs: l'un traverse le territoire libanais, acheminant le pétrole jusqu 'au terminal de Tripoli, l'autre traverse le territoire palestinien jusqu'au terminal d'Haïfa.

A partir de cette date, la production de pétrole atteint le chiffre annuel de 4 millions de tonnes.

Néanmoins, les redevances payées par l'lPC (Iraq Petroleum Company, dont le capital est divisé entre l' Anglo­ Persian, la Royal Dutch-Shell, la Compagnie française des pétroles et un consortium de sociétés américaines) restent relativement faibles.

En politique étrangère, le roi Fayçal l", qui dispose des pleins pouvoirs en dépit d'une Constitution de type parlementaire, s'attache à résoudre le conflit frontalier avec l'Iran au sujet du Chatt el-Arab.

Une visite à Téhéran le 27 avril 1932 n'aboutit à aucun rapprochement.

Se considérant comme l'Etat successeur de l'Empire ottoman, l'Irak, qui soumet l'affaire au Conseil de la SDN, exige le respect du tracé frontalier précisé par l'article 2 du traité d'Erzerum (1847).

Le conflit prend finalement tin le 4 juillet 1937 avec la signature à Téhéran par le ms de Fayçal, Ghazi l" (intronisé à la mort de ce dernier en septembre 1933), d'un accord frontalier sur la base du protocole de Constantinople de 1912.

Par le pacte de Saadabad signé quatre jours plus tard, l'Irak, l'Iran, l'Afghanistan et la Turquie s'engagent à respecter _la souveraineté des pays membres.

A la mort du roi Ghazi l" en 1939, son fils et successeur, Fayçal II, n'est âgé que de quatre ans.

Abdul el-Illah, son oncle, nommé régent, dévoué à la Grande-Bretagne, se heurte aux nationalistes, qui, hostiles à la présence britannique, envisagent une collaboration avec les puissances de l'Axe.. »