ISRAÉLIENS ET ARABES DEPUIS 1948 (Histoire)
Publié le 27/02/2008
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encore une fois, ce sont les grandes puissances qui vont jouer le rôle majeur.
Anglais et Français, inquiets del'action politique de Nasser et soucieux de maintenir leur contrôle sur la route du pétrole, utilisent la tension localeet engagent une action concertée avec Israël.
Les conséquences de Y affaire de Suez (1956) à l'échelon local sontimportantes :
— Perte de prestige des anciennes puissances coloniales.
— Discrédit jeté sur l'action de l'O.N.U.
(indécision, inefficacité des résolutions, rôle ambigu de la F.U.N.U.).
— Entrée en force des grandes puissances dans le conflit.
— Avantages supplémentaires obtenus par Israël (liberté de circulation dans le détroit de Tiran, droit de recours à ladéfense légitime en cas d'obstruction arabe).
L'ENJEU DIPLOMATIQUE
1) Renforcement et isolement d'Israël
La force de la position israélienne repose sur 4 atouts :
• La supériorité militaire, totale en 1967 et relative en 1973.
• Le consensus national autour de la sécurité du pays (refus de négocier avec l'O.L.P., refus de la division deJérusalem, refus d'un troisième État palestinien).
• La simplicité de la « solution » jordanienne qui confère à cet État le règlement de la question palestinienne contredes aménagements territoriaux (plan Allen de 1967).
• Le soutien des États-Unis, à la fois militaire et économique.
Mais l'isolement d'Israël tient à ce lien exclusif avec les États-Unis.
Celui-ci permet l'adoption de résolutionsinternationales préservant la position d'Israël (242 et 338) ou la conclusion d'accords séparés (Camp David 1978).En revanche, cette dépendance réduit la marge de manœuvre des gouvernements, radicalise leurs engagements(colonisation des territoires occupés), entrave le développement économique du pays (endettement extérieur, poidsdes dépenses militaires) et maintient une relative mise au ban de la communauté internationale.
2) Les rapports ambigus arabo-palestiniens
Après la guerre des Six jours, on assiste à un triple changement :
• La défaite laisse le feddayin seul dépositaire de l'honneur arabe et accélère le passage à la lutte armée {bataillede Karameh, 1968).
• Le Fath vise la création d'un État palestinien non confessionnel et les autres organisations y associent la lutteentre les États arabes « réactionnaires » (extension du terrorisme et affrontement de septembre noir avec Hussein).
• La déclaration 242 de l'O.N.U.
lie les questions arabes et palestiniennes, contraignant les deux camps às'entendre.
De 1970 à nos jours, les rapports sont dominés par les implications géostratégiques du conflit :
— Dans l'équilibre régional, deux questions jouent un rôle majeur.
Les États arabes sont divisés sur la naturediplomatique ou militaire de l'attitude face à Israël (conflit Syrie/Arabie Saoudite, évolution de l'Egypte).
Lasurestimation de la solidarité arabe conduit les Palestiniens à un aveuglement sur les objectifs antagonistes desnations et des populations {Jordanie 1970, Liban 1982).
Ce même aveuglement frappe Israël qui pense que ladivision du monde arabe lui est favorable, alors que cette division aboutit à exacerber la question palestiniennecomme plus grand dénominateur commun.
— Dans l'équilibre international, on assiste à un partage d'influence aux contours mouvants et créant des positionsd'inégale valeur (repli russe en Egypte, renforcement de son influence avec l'essor de la Syrie et de Y Irak).
D'oùune situation de « ni guerre ni paix », Moscou ne se mettant en éveil qu'à chaque nouvelle ébauche de « paxamericana »..
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- 1948, « Notes sur l'histoire primitive des grandes religions égyptiennes », BIFAO 47, 59-150.