Devoir de Philosophie

Jordanie de 1980 à 1989 : Histoire

Publié le 01/12/2018

Extrait du document

jordanie

Dans un contexte régional tendu, la Jordanie parvient à maintenir une grande stabilité intérieure. En janvier 1984, le roi Hussein convoque le Parlement en session extraordinaire afin de rétablir la vie parlementaire, suspendue depuis 1974, et d'organiser des élections législatives (partielles), les premières depuis 1967.

 

En même temps que la réactivation de la vie parlementaire, un nouveau gouvernement est formé sous la

 

direction d'Ahmed Obeidat qui succède à Moudar Badrane, Premier ministre depuis août 1980. En avril 1985, une nouvelle équipe presque entièrement renouvelée est constituée sous la direction de Zeid Rifaï. En avril 1989, Zeid Rifaï est remplacé par le maréchal Zeid ben Chaker. Le 8 novembre 1989, les élections législatives générales voient le succès des islamistes (qui remportent 31 sièges sur 80). Moudar Badrane forme

 

le nouveau gouvernement.

 

L’économie jordanienne est fortement dépendante de l’aide économique et financière des pays occidentaux et surtout des pays arabes producteurs de pétrole. Leurs investissements permettent de mettre en place de vastes programmes de développement. L'exploitation des gisements de phosphate, principale ressource minière du pays, et de potasse est encouragée.

jordanie

« .�· - � .l -�� t'� ...........

,' 1,\\ 6"'./ifJ-' ....

, 1 .

at f �· N� J.

� Novembre 1987.

Le sommet extraordinaire de la Ligue arabe se tient à Amman.

Yasser Arafat compte parmi les pttrticipants.

© Chip Hires • Gamma Uaccem est mis sur l'amélioration de la productivité agricole dans la vallée du Jourdain.

©Marie-Claire Bordaz • Rapho -; •• ·� ',-," ' • : 1 ·-..,_.

• -.1, 1 , �' Le secteur agricol e, peu im po rtant depuis la perte de la riche région de Cisjordanie, voit ses rendements s'améliorer.

Le pays exporte même des lé gum es frais grâce à la réalisation de projets d'irrigation : la vallée du Jourdain (Ghor) devient la première région agricole.

Le tourisme contribue également à la rich ess e du pays, de même que les transferts de revenus des travailleurs jordaniens installés à l'étranger, notamment dans les pays p étrol iers.

L'engagement jordanien en faveur de l'Irak en guerre accroît les échanges entre les deux pays.

Le port d'Akaba voit progresser ses activités.

Malgré une croissance économique soutenue, les problèmes demeurent: inflation, déficit de la balance des paiements et du budget, forte dépendance extérieure.

Des difficultés apparaissent au milieu de la décennie en raison notamment de la diminution de l'assistance extérieure au développement, due à la baisse des revenus des pays producteurs de pétrole.

Les mesures prises par les autorités et l'inflation provoquent des émeutes en avril l989 qui font près de dix morts.

Les Palestiniens L'histoire du royaume jordanien est étroitement liée à la question palestinienne.

Malgré les pressions américaines, le souverain se refuse toujours à participer aux négociations prévues par les accords de Camp David et continue de demander la libération des territoires occupés par Israël.

Quant aux Palestiniens de l'O LP, leurs activités sur le territoire jordanien sont très contrôlées.

Mais depuis le dé part de Yasser Arafat et des troupes palestiniennes du Liban au cours de l'été 1982, les liens entre le souverain hachémite et le dirigeant de l'OLP se renforcent.

Ce rapprochement est cependant vivement critiqué par les organisations palestiniennes prosyriennes.

Le som met arabe de Fès de septembre 1982 examine les propositions de Reagan pour le Proche-Orient (qui appuie le projet de front jordano· palestinien) et surtout adopte un nouveau plan de paix complétant les dispositions du plan Fahd d'août 1981.

Au même moment, le roi Hussein pr opose la mise en place d'une fédération jordana-palestinienne et d'un accord sur une action pol itiq ue commune.

Mais les pourpa rle rs engagés entre la Jordanie et I'OLP sur cette base échouent en avril 1983 en raison de nouvelJes exigences pal estin iennes (Etat palestinien indépendant, refus du plan de paix américain, délégation palestini enn e propre dans les négociations de paix).

Toutefois, la visite de Yasser Arafat à Amman en février 1984 marque la reprise du dial ogu e.

En novembre, Amman accueille la réunion du CNP (Co nse il national palestinien) en exil.

Prononçant le discours d'ouverture, le roi Hussein demande aux Palestiniens d'adhérer à la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU de 1967 (r eco nna iss ance d'Israël) et d'engager des pourparlers de paix avec Israël.

L'OLP, quant à elle, souhaite la réunion d'une conférence internationale.

Le 11 février 1985, le roi Hussein et Yasser Arafat signent un accord qui prévoit que c'est une délégation jordana-palestinienne qui pa rti ci pera aux négociations de paix et envisagent la formation d'une confédération jordano-palestinienne.

Cet accord se veut une amorce de règlement du conflit au Proche-Orient et doit donc obtenir l'approbation de Washington.

En mai 1985, au cours d'une visite officielle aux Etats-Unis, le souverain hachémite propose la tenue de pourparlers entre Washington et une délégation jordano-palestinicnne, préalable à l'adhésion de I'OLP aux résolutions 242 et 338 des Nations unies et à la reconnaissance du droit à l 'a u todét ermin ation des Palestiniens.

Le roi Hussein demande ensuite la convocation d'une conférence internationale réunissant le Conseil de sécurité de l'ONU et les part ies concernées.

Mais le 19 février 1986, il annonce la fin de la «C oo rd ination politique>> avec l'OLP en raison des réserves am éri cai ne s et des hésitations d'Arafat sur l'organisation d'une conférence internationale de paix.

Cepe nda nt, au cours du sommet des pays non alignés en septembre, Yasser Arafat déclare !POUr la première fois qu'il accepte la résolution 242 du Conseil de sécurité de l'ONU impliquant la reconnaissance d'Israël.

En avril 1987, le Conseil national palestinien, réuni à Alger, permet à l'OLP de retrouver son unité sous l'autorité d'Arafat.

Forts de cette victoire et sous l'impulsion du soulèvement dans les territoires occupés en décembre 1987 (lnrifada), les Palestiniens exigent plus que jamais leur propre dr. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles