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La bataille de la mer de Corail

Publié le 13/04/2013

Extrait du document

• De leur cOté, les Japonais ne sont pas restés inactifs. A 11h23, 18 avions-torpilleurs, 33 bombardiers en piqué et 18 chasseurs sont lancés contre le Lexington et le Yorktown. En dépit d'une réaction intense de la DCA et de la chasse adverse, les pilotes nippons conduisent l'attaque avec leur détermination habituelle.

• Grace à sa vitesse et aux remarquables manoeuvres de son commanclant - le capitaine de vaisseau Buckmaster -, le Yorktown parvient à éviter les torpilles et ne reçoit qu'une seule bombe de 600 kg. Celle-à éclate au niveau du quatrième pont, provoquant un incendie sans toutefois entamer la capacité opérationnelle du porte-avions.

« • le 5 mai à l'aube , le Yorktown fait sa jonclion avec le Lexington à environ 400 milles au sud de Tulagi.

Au milieu de la journée , l'amiral Takagi pénètre en mer de Corail où il manque une occasion de porter un coup fatal à la flotte américaine .

En effet le Yorktown et le Lexington sont en train de se~ _..

i.

en fioul, ce qui les rend particulièrement wlnérables .

Quoi qu'il en soit, Takagi , après être parvenu à quelque 100 milles au sud de Guadalcanal et ayant constaté que l'ennemi lui a échappé , oblique en direction du centre de la mer de Corail.

De son côté , Aetmer met le cap sur la Nouvelle -Guinée dans le but d'intercepter la flotte d'invasion de Port Moresby .

Dans la nuit du 5 au 6 mai, la flotte de Aetmer et celle de Takagi se croisent à quelque 70 milles nautiques l'une de l'autre .

• le 6 mai, clans l'après -midi , Port Moresby est bombardé par des appareil s japonais .

En début de soirée , le groupe d'invasion de Takagi se trouve au nord de l 'armipel des louisades, tandi s que son groupe de couverture (amiral Goto ) fait route au sLKk>uest depuis Tulagi.

Mais des bombardiers 8-17 basés en Australie ont signalé à Aetmer la position de Takagi .

Aussi le contre-amiral file-t~I à pleine vitesse vers l'ouest pour se préparer à lancer ses avions dès l'aube .

LIS PIEMIUS ENGAGElllNTS •le 7 mai, à 6h45 , la force du contre­ amiral Grace est détachée du groupe de Aetmer et àngle en direction de la Nouvelle-Guinée .

Parallèlement, les avions de reconnaissance américains et japonais prennent l'air.

• la bataille véritabl e débute par une méprise des Japonais .

Une reconnaissance aérienne signale par erreur la présence d'un porte­ avions américain a 160 milles au sud des Salomon -en réalité , il s'agit d 'un pétrolier escorté par un destroyer .

DEUX GtAlm DES MUS •le~ a été conçu à l'origine pour file ...

aoiselr de bataille.

Mais, après les traités navi1ls de washinglDn des amées 1920 qui ont ~ des limitalions CXlll5Ïdélables à la dimension et au nombre des bMimenls de ligne cuirassés, il a été transformé en portHvions.

• lanœmenl : 1925 • Déplacement : 33 000 tonnes • LOlllUN' : 296 m ·~:35m •Tirant d'eau : 8,15 m ·~ :34nœuds • Armement : 8 canons de 125 ; 125 pièces de DCA ; 90 avions tquipage : 3 300 hommes.

Croyant avoir affaire à une grosse unité américaine, l'amiral japonais , bien décidé à tenter sa dlance, lance une attaque massive.

les deux batiments américains sont neutralisés aisément juste au moment où l'amiral Goto signale la position exacte des porte­ avions américains.

Mais Takagi , qui a engagé tous les nlMs du Shokoku et du Zuikoku clans la précédente opération , se trouve alors dans l'impossibilité de les attaquer.

• Du coté américain, la journée du 7 mai débute aussi par une erreur d 'appréciation .

A l'aube, un appareil venu de Port Moresby signale la flotte de transport japonaise.

Aetcher ordonne alors au contre-amiral Grace de l'intercepter au large de la cOte méridionale de la Nouvelle-Guinée .

Mais au lieu de trouver la flotte de Golo -celle-à a rebroussé memin - , Grace doit essuyer une attaque en règle de 33 appareils japonais venus de Rabaul.

Deux destroyers sont coulés .

Toutefois , la mance va sourire aux Américain s.

A 8h 35, un appareil de reconnaissance fait état de la présence de deux porte-avions et de deux croiseurs lourds à 22 milles au nord­ ouest.

Aussitôt Aetdler , croyant awir affaire aux deux porte-avions de Takagi , fait décoller 93 avions .

En réalité , il ne s'agit que de deux croiseurs et de deux destroyers : un décoclage défectueux est à l'origine de cette méprise .

Pour autant, l'amiral Aetmer , qui s'est rendu compt e de l'erreur, moisit de maintenir son attaque en espérant que sa vague d'assaut finira par tomber sur le Shoho non loin des batiments signalés par l'avion de reconna issance.

C'est c e qui se produit.

• A 11 h , les appareils du Lexington, puis ceux du Yorktown découvrent • le .........

est l'équivalent direct du Lexington.

Il a été terminé aprè l'expiration des traités navals de Washington et sa CllllSlruCIÎOll n'a pas été soumise à des restrictions.

n ~un pont d'envol renforœ et sa manœwrabilité est améliorée par une élriM! à bulbe.

• lancement : 1939 • Déplacement : 26 675 tonnes • Longueur : 281 m • largeur : 28,50 m • Tllëllll d'eau : 9,60 m • Vitesse : 34 nœuds • Armement : 16 canons de 125 ; 36 pièœs de DCA de 25; 84 Mins ~ : 1660 hommes le Sllollo .

Ce dernier , toudlé par 13 bombes et 7 torpilles, coule à 11 h 30.

Inquiet de la tournure prise par les événements, l'amiral lnouye ordonne au convoi d'invasion de rebrousser memin .

Quant à l'amiral Takagi, qui connait maintenant la position approximative des deux porte­ avions américain s, il hésite toutefois à lancer une attaque massive.

Il craint en effet que le retour de ses appareils ne doivent s'effectuer de nuit avec tous les risques que représente un appontage nocturne.

Aussi , l'amiral japonais se contente-t -il de ne faire décoller que 27 de ses meilleurs pilotes .

Mais la brume et les nuages leur interdisent de trouver les batiments américains .

Huit appareils japonais sont abattus par les avions du Lexington .

Pis pour les Japonais , un groupe d'appareils se présente face au Lexington , prfts à apponter : dans la pénombre, les pilotes nippons ont confondu la silhouette du batiment américain qu'ils ont pris pour le Zuikoku .

Cette méprise leur coQte un avion de plus.

LA JOURNÉE DÉCISIVE LI POm·AYIONS SN-U HOIS DE COMllAJ • C'est le 8 mai que se joue la partie qui va décider de l'issue de la bataille de la mer de Corail .

De part et d'autre on procède , dès l'aube , à des opérations de reconnaissance qui permettent à Aetmer et à Takagi de fixer , presque simultanément, la composition et la position des flott es adverses .

• A 9 h 25, les avion s du Y orktown -24 bombardiers en piqué , 9 avion s ­ torpilleurs et 6 masseu rs -prennent l'air.

Dix minutes plus tard, ce sont 18 ~ en piqué , 12 avions­ torpilleurs et 9 dlasseurs qui quittent le pont d 'envol du Lexington .

•A 10 h 30, les bombardiers en piqué du Yo1*town trouvent la formation japonaise .

Mais ils choisissent de se placer clans les nuages afin d'attendre les avions-torp illeurs et de pouvoir coordonner l'attaque.

•A 10h57 , les avions du Yorktown attaquent le Shokoku .

Mais les torpilles manquent leur but ou n'explosent pas .

Toutefois , le Shokoku est gravement endommag é par deux bombes .

Son pont d 'envol étant devenu inutilisable , c 'est le Zuikoku qui est dlar gé de recu eillir ses appareil s.

C e derni er, dissimulé par un grain , a pu échapper à l 'attaque aérienne américaine .

• De leur cOté , les Japonais ne sont pas restés inactifs.

A 11h23 , 18 avions ­ torpilleurs, 33 bombardiers en piqué et 18 dlasseurs sont lancés contre le Lexington et le Yorktown .

En dépit d'une réaction intense de la DCA et de la d1asse adverse, les pilotes nippons conduisent l'attaque avec leur détermination habituelle .

• Grace à sa vitesse et aux remarquables manœuvres de son commanclant -le capitaine de vaisseau Buckmaster -, le Yorktown parvient à éviter les torpilles et ne reçoit qu'une seule bombe de 600 kg.

Celle-à éclate au niveau du quatrième pont, provoquant un incendie sans toutefois entamer la capacité opérationnel le du porte-avions.

• En revanche , le sort est moins dément pour le Lexington .

P1us difficile à manœuvrer, le grand porte-avions reçoit une torpille de dlaque bord, puis deux bombes sur les superstructures et sur l'avant les équipes de sécurité réussissent à maitriser les incendies et à réduire la gite en procédant au déballastage de l'huile .

le navire semble sauvé et peut récupérer ses appareils au retour de leur mission .

Mais à 12h47, une série d'explosions provoquées par l'inflammation des vapeurs d'essence désempare le batiment En dépit de l'intervention des équipes de sécurité , une nouvelle explosion , à 14 h 45, secoue le Lexington.

Cette fois, le feu devient incontrôlable et le porte-avions doit ~e ér«ft à 17 h .

Trois heures plus tard, le destroyer américain Pflelps envoie 5 torpilles contre le Lexington pour éviter qu'il ne tombe aux mains de l'ennemi.

le porte-avions le plus prestigieux de la marine américaine a coulé .

- -- ~- _ _.,,..

UNE VICl"OIU TACTIQUE DES lAPOfws • la disparition du Lexington marque la fin de la bataille de la mer de Corail.

Bien que l'on ait porté à sa connaissance que les deux porte-avions américains ont sombré clan s la bataille , lnouye juge plus prudent de remettre l'invasion de Port Moresby à plus tard .

Sans doute ne se sent~I pas en mesure de protéger les troupes de débarquement contre l'aviation alliée basée à terre .

Pour sa part, Yamamoto , qui n 'approuve pas cette déàsion , donne à minuit un contrordre enjoignant Takagi de localiser et d 'anéantir les autres batiments américains .

Mais , alors que Takagi effectue ses recherme deux jours durant.

Aetmer s'est déjà mis hors d'atteinte.

Quant au Yorktown , il parviendra à rejoindre les bassins de radoub de Pearl Harbor .

• Ou point de we tactique, la bataille se solde par un léger avantage aux Japonais .

Ces derniers ont perdu un porte-avions léger -le Shoho - , tand is que les Américains enregistrent la perte d'un porte-avions de combat de 33 000 tonn es -le Lexington .

les Japonais ont perdu 43 appareils le 8 mai -contre 33 aux Américains - , mais il n'en demeure pas moins que leurs assauts aériens ont obtenu de bien meilleurs résultats.

• Si les Japonais ont le sentiment d'avoir remporté une victoire totale, force est de constater que, sur le plan stratégique, il en va tout autrement le but même de l'opération •Mo• -la prise de Port Moresby- n'a pas été réalisé .

Au bout du compte, et malgré la prise de Tulagi, les hommes de Yamamoto n'ont atteint que très peu de leurs objectifs initiaux.

De plus, les dommages infligés au Shokoku et la nécessité de reconstituer les groupes aériens décimés du Zlllblr• vont empêdler les deux porte-avions de partiàper à la bataille de Midway où leur présence aurait pu ~e décisive .

• De lait, les États-Unis peuvent estimer avoir renversé le cours des Mnements .

Un sentiment de soulagement dont la presse américaine se fait l'écho , à l'image du New York Times du 9 mai : • les Japonais repoussés clans la grande bataille du Paàfique : 17 à 22 de leurs bateaux coulés ou endommagés •.

Mais la bataille de la propagande est, elle aussi, engagée .

De son cOté, l'agence nippone Dornei publie le communiqué ofliàel de Tokyo : •Excellentes nouvelles• .

UNE IATAIW • AU-OEÙ DE l'NOlllON » • Si l'engagement de l a m er de Corai l a été marqué par de nombreuses erreurs commises par les commandants des deux camps, il reste que les Américains seront les premiers a en tirer la leçon.

Ainsi, ils se préparent aux prochains chocs en procédant à l'a ug m e ntat ion de la proportion des masseurs par rapport aux bombardiers et aux avions ­ torpilleurs .

Un soin particulièrement attentif est apporté aux commu nications afin d'organiser au mieux les attaques à venir .

• Enfin , la bataille de la mer de Corail aura ouvert un nouveau dlapitre dans les annales de la guerre sur mer : elle fut en effet le premier combat • porte­ avions contre porte-avions • au cours duquel toutes les pertes auront été infligées par l'aviation embarquée , sans qu'aucun batiment, tant d'un cOté que de l'autre , eOt établi de contact à we en surface avec l'ennemi .

Cette bataille • _..,.

• l'llorlz• •annonce les autres engagements majeurs de la guerre du Paàfique , Midway d'abord , puis les Mariannes et Leyte , autant de symboles de la montée en puissance de l'aéronavale américaine.. »

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