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La Chine : une chance pour l'Occident ?

Publié le 01/09/2012

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Les relations sino-occidentales du XXIe siècle, sont devenues une source de réflexion pour tous les économistes et politiciens actuels. La résilience du monde en développement face à la pire crise financière de l’époque d’Après-guerre a révélé la vigueur de l’activité économique en dehors des principaux pays de l’OCDE. Depuis plus de dix ans, le taux de croissance de la Chine, sa démographie, ses avantages concurrentiels, ses parts de marchés, son yuan sous-évalué, ses excédents commerciaux, ses réserves de changes... ont fait de la Chine, la deuxième puissance économique mondiale, devançant toutes les économies avancées sauf les Etats-Unis. Il est donc inéluctable qu’une nouvelle géographie de la croissance globalisée se dessine, faisant progressivement basculer le centre de gravité de l’économie mondiale vers l’Empire du Milieu. Pour de nombreux observateurs, ce basculement de la richesse est perçu comme un signe avant-coureur du déclin de l’Occident. Mais, pour d’autres, une prospérité accrue de pays comme la Chine peut à terme bénéficier autant aux pays riches qu’aux pays pauvre. La légitimité de la Chine en tant que gouverneur du monde est encore fragile. La difficulté du régime chinois a véritablement s’engager sur la scène internationale au-delà de ce qu’exigent ses intérêts nationaux interdit –pour le moment- une réelle redistribution du pôle de puissance au profit de la Chine. Le monde occidental, bien qu’affaibli par la crise financière, demeure porteur de normes qui se sont imposées depuis l’Après-Guerre en matière de gouvernance mondiale. Même si leur mise en œuvre s’avère difficile à mettre en place en Chine, ces normes restent pour le moment des bases solides qui ont fait preuve de réussite et d’une certaine stabilité. Alors que la Chine, pays commettant des excès, n’est qu’à sa trentième année de croissance, l’hypothèse d’un effondrement n’est pas inenvisageable. Il faut néanmoins retenir que la Chine est un acteur majeur voire primordial du système international et que le renouvellement des relations sino-occidentales est bel et bien à l’ordre du jour. Il serait impensable aujourd’hui d’imaginer un mode de vie sans aucun rapport avec l’Empire du Milieu. Cependant, la gouvernance mondiale bien qu’à l’ordre du jour pour beaucoup d’économistes, serait un peu précipitée. Il reste encore beaucoup de parcours à aborder en externe, mais surtout en interne afin de décrocher ce rôle, qui serait trop important pour une Chine aussi précoce. La Chine gouvernante du monde, serait-il en fait l’ordre naturel des choses ? Il apparaît en effet que pour le moment, la Chine sera le pays à avoir connu ce statut le plus longtemps. L’Occident s’interroge sur la Chine comme il s’interrogerait sur une énigme millénaire. Savoir si ce pays peut s’avérer positif pour l’Occident est un sujet qui ne dépend que des réformes internes que doit mettre en place ce géant oriental. Si, depuis les trente dernières années les occidentaux ont pu profiter des bénéfices des produits importés de la Chine, et du rachat de la dette qui a aidé les occidentaux à sortir d’une crise considérable ; pour les années à venir, la situation dépend des impacts qu’auront les politiques chinoises sur le reste du monde.

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« chinoise : Le début des 30 Glorieuses de l'Empire du Milieu « Le Réveil Chinois », cette expression qui peut sembler familière date du moment où le successeur de Mao Zedong, Deng Xiaoping en 1978, entame sa politique deréformes qui marque une rupture radicale avec le régime communiste précédemment en place.

Il s'agit là d'un retour de la Chine sur le devant de la scèneinternationale.

Une des particularités de la politique mise en place, est d'utiliser la mondialisation comme effet de levier pour l'économie chinoise.

C'est là où DengXiaoping a bien vu la donne de l'ouverture des marchés et a su utiliser sa population active de haute qualité en termes de relation avec le travail.

La Chine devientainsi « l'Atelier du monde » grâce à ses exportations et sa démographie.

A partir de cette révolution industrielle où la Chine commence à envahir le monde de sespetits gadgets électroniques et de ses tee-shirts, l'Empire du Milieu change et le monde occidental en est bien conscient.

C'est une Chine modeste et discrète au débutqui intrigue le reste du monde.

2e trimestre 2010 : La chine redevient une puissance économique mondiale Grâce à des politiques volontaristes en faveur de l'investissement et des exportations, la Chine a connu une période de croissance rapide, durable et équilibrée.

Ainsi,c'est au deuxième trimestre 2010 que le Japon annonce ouvertement que son voisin, la Chine, venait de lui supplanter la place qu'il occupait depuis 1968 de deuxièmeéconomie mondiale, juste derrière les Etats-Unis.

Cette ascension était prévisible dans la mesure où la Chine voyait défiler les années où son taux de croissancedépassait les 10%.

Il est évident en effet qu'en termes de PIB absolu (car la question est toute autre en valeurs relatives), qu'un pays aussi peuplé (1,3 milliardsd'habitants) dépasse les puissances traditionnelles. « Avec son histoire et sa culture cinq fois millénaires, ses dimensions et surtout sa démographie (le cinquième de l'humanité, la Chine emportée par une croissanceéconomique exceptionnelle (trente ans à 10%/an environ), n'aurait-elle pas, demain, vocation à dominer le monde ? » Cette question que pose Erik Iszraelewicz dans L'arrogance Chinoise (2011) fait part des enjeux économiques, financiers, militaireset politiques à l'ordre du jour du calendrier de la Chine afin qu'elle retrouve la place de puissance économique mondiale qu'elle avait laissé derrière elle il y amaintenant cinq siècles.

Date prévue pour 2025 pour grand nombre d'expert.

Le temps le dira… 2) Atouts de la puissance de l'économie chinoiseDepuis la politique lancée par Deng Xiaoping, la Chine a entamé une réforme de libéralisation de son marché intérieur sur le reste du monde, opposée auconservatisme communiste de Mao Zedong.

C'est à partir de là que surgit la Chine moderne et actuelle.

La croissance à deux chiffres de l'économie chinoise tient àdes atouts qui lui sont spécifiques, époque caractérisée par les réformes incrémentales.

L'Empire du Milieu ne veut pas se laisser influencer ni convaincre par unmodèle occidental.

Ouverture des marchés et création d'un secteur privé Concernant donc les atouts de la puissance économique chinoise, ils reposent d'emblée sur une libéralisation et ouverture de son marché intérieur qui fait de la Chineun acteur majeur de la mondialisation.

Afin de favoriser la modernisation et la montée en gamme de l'économie, les pouvoirs publics se sont vus obligés de créer desemplois compétitifs dans le secteur privé.

Qualité des facteurs de production et innovations technologiques De plus, la qualité de ses facteurs de production et de sa population active impliquée et travailleuse ont permis de connaître un rythme de croissance proche de 10%pendant plus de trente ans.

Grâce à des flux exceptionnels d'investissements directs, la Chine brûle les étapes de la montée en gamme dans la spécialisationindustrielle.

Accumulation du capital et investissements directs étrangers Grâce à l'augmentation des exportations qui s'accroissent en moyenne de 24% par an (rythme qui s'accélère depuis l'an 2000), et grâce au taux d'épargne record deschinois, l'accumulation du capital a aussi constitué un facteur de développement économique.

Les IDE représentent le mode de financement parfait pour leséconomies en décollage.

En effet, ça n'est pas forcément une source sûre de financement mais ils permettent d'importer de la technologie. - Secteurs de production en mutation La Chine inscrit son décollage économique sur l'industrie lourde, héritée des politiques communistes.

Elle devient ainsi le premier pays producteur d'acier, ciment etd'aluminium au monde.

Ca n'est que par la suite, fin des années 1980 que se développe l'industrie légère, résultat de l'intégration de l'économie chinoise au processusde mondialisation. 3) Les limites et risques de ce modèle de développementLe modèle de croissance poursuivi depuis la mise en place de la politique de croissance instaurée par Deng Xiaoping s'est accompagné de certaines faiblesses nonnégligeables qui font part des problèmes inhérents à ce type de croissance et de l'incapacité de la Chine à faire face à des effets collatéraux de son développementrapide.

De telle sorte l'objectif principal aujourd'hui est de lancer un plan qui rééquilibre l'économie chinoise : une croissance moyenne de 7% sur les années à venir(contre les croissances à deux chiffres que l'on a connus jusque-là).

Comme le disait le Premier Ministre Wen Jiabao lors d'une conférence de presse, cette volonté deralentir la croissance atteste d'une « impulsion majeure dans le sens de la transformation du modèle de croissance économique du pays », soit un réajustement del'économie et un traitement des problèmes qui font surface : la qualité doit être favorisée par rapport à la quantité si la Chine veut devenir un « pays riche ».Problèmes démographiques La politique de l'enfant unique et l'allongement de l'espérance de vie (aujourd'hui évaluée à 70 ans) ont des effets directs sur la pyramide des âges qui a tendanceaujourd'hui à s'inverser.

Il est prévu que dans 25 ans la population atteignant 60 ans et plus atteigne 25% de la population globale.

Or, réveil économique et vieillessene font pas trop la paire d'autant plus que le système des retraites chinois n'est pas efficient car 75% de la population active ne cotise même pas (Le siècle de laChine, P.

Lorot) Comme on le sait aussi, une croissance démographique s'accompagne souvent d'une urbanisation.

Cependant, dans le cas de la Chine, cela se révèledifficile à juguler tant l'exode rural a été important et rapide. - Inégalités internes et stimulation de la consommation des chinois La vision positive de la Chine que peut apporter sa croissance lors des trente dernières années, s'accompagne néanmoins d'importants problèmes d'égalités sociales.En effet, si les habitants des villes sont plutôt bien équipés en ce qui concerne la santé et l'éducation, malgré la croissance économique, le bilan social resteinquiétant, voire très inquiétant comme le prouve le graphique ci-dessous concernant les différences de revenus entre les habitants des villes et ceux des campagnesLes différences de qualité de vie entre riches et pauvres et entre habitants ruraux et urbains inquiète et fait encore part de la faiblesse de la Chine dont la croissancene serait pas forcément le reflet de sa politique interne.

En effet, 50% de la population chinoise reste rurale en Chine et le pays est devenue l'un des pays les plusinégalitaires au monde avec un coefficient de Gini supérieur à celui de l'Inde.

Même si le Gouvernement chinois est conscient de ces problèmes et a mis en place desmesures pour y remédier, les résultats n'ont pas encore vu la lumière du jour.

Compétitivité chinoise et transition vers une société salariale lente La Chine est très vite passée d'une économie industrielle à une économie de services.

Or, la compétitivité de la Chine repose principalement sur une main d'œuvre àfaibles coûts et le développement du secteur tertiaire à envergure internationale, n'est pas synonyme de main d'œuvre économique.

Ainsi, la compétitivité de la Chineen matière de main d'œuvre a tendance à diminuer et la concurrence venant de ses pays voisins en phase de croissance augmente.

D'ailleurs, nous pourrions comparerla croissance que connait la Chine depuis 30 ans à la période des 30 Glorieuses qu'a connu le monde occidental avant elle.

Cette période n'est-elle pas vouée às'arrêter après un certain nombre d'années ou après avoir franchi un certain seuil dans le développement du pays ? Cette question que se posent de nombreux. »

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