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La communauté copte en Égypte

Publié le 10/01/2015

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QU'EST-CE QUE LE MONOPHYSISME? Les coptes sont monophysites, c'est-à dire qu'ils sont partisans du monophysisme (du grec monos, unique et phusis, nature). Contrairement aux catholiques, qui pensent que le Christ possède une double nature, humaine et divine, ils croient à une seule nature du Christ qui serait d'ordre purement divine et nient sa part humaine. Cette doctrine a été défendue pour la première fois par Eutychès au V' siècle et reprise alors par la majorité des chrétiens égyptiens. La rupture avec l'Église romaine est définitivement consommée en 451, lors du concile de Chalcédoine qui condamne les Coptes. Née sous la domination romaine, la religion copte a survécu jusqu'à nos jours en dépit des persé¬cutions qu'elle a subies au cours de l'histoire. Étymologiquement, le terme copte dérive du grec « aiguptios », qui signifie égyptien. A l'époque de la conquête arabe, ce mot servait à désigner l'ensemble de la population locale, et c'est seulement quelques siècles plus tard qu'il sera utilisé uniquement pour qualifier les chrétiens égyptiens.

« Les coptes se séparent du monde chrét ien M ais des luttes de pouvoir entre Alexandrie et By­ zance ébran l ent cette supré­ matie .

Tand is que le patriar ­ c h e de Byzance conteste la prééminence du pape de Ro­ me, le clergé d'Alexandrie et d'A ntioche s'oppose à celui de C onstantinop le.

En 431, saint Cyrille, patriar ­ che d'Alexandrie, prend vio­ lemment parti contre Nesto­ rius, patriarche de Constan ­ tinople, lors du fameux con­ cile d'Éphèse qu i a marqué la condamnation de ce dernier et notifié la naissa nce de la re li gion orthodoxe .

Cet en­ gagement tranché aurait pu être interprété comme un si­ gne d'allégea n ce à Rome s'il n'y avait eu la querelle déter­ minante sur la nature du Christ et le monophysisme (voir encadré) .

Des press i ons fiscales et sociales très efficaces P erséc utés par le pouvoir impéria l, les coptes cèdent d'assez bon n e grâce aux Perses pui s aux Arabes et les accueil len t d'abord en libéra­ teurs.

Mais l'arrivée du nou­ veau pouvoi r ne va pas sans problèmes car, si les conqué ­ rants de l'islam ne les persécu ­ tent pas, ils utilisent d'autres armes, tout aussi efficaces.

Il se crée alors une ségrégation latente, qui ne dit pas son nom mais qui se manifeste chaque jour avec acuité .

Ceux qui restent fidèles à leur reli ­ gion ma l gré les difficultés que suscite ce c h oix finissent néanmo ins par adopter la langue arabe et se considè­ rent comme des Arabes à part entière regroupés dans une communauté distincte.. »

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