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La conspiration de Chalais. La Couronne pour Monsieur

Publié le 27/08/2013

Extrait du document

Un comploteur amoureux

Qui portera le coup fatal au cardinal ? La duchesse de Chevreuse pense à un jeune noble sensible à ses charmes, Gaston Henri de Talleyrand, comte de Chalais. Élevé dans l'intimité de Monsieur, titulaire de la charge de grand maître de la Garde-Robe, c'est un homme âgé de vingt-sept ans, léger et peu intelligent. La duchesse lui promet de se donner à lui s'il entre dans le complot. Chalais accepte, mais, imprudemment, raconte tout à son oncle, commandeur de Valençay, qui, indigné, le somme de dévoiler l'affaire à Richelieu. Avec son habituel sang-froid, le ministre entreprend de déjouer le complot : le 11 mai, tôt le matin, escorté par des chevau-légers, il se rend chez Monsieur et le réveille.

« moins persuader Monsieur, qui reste hésitant.

Pendant ce temps, Richelieu mène son enquête.

Quand il découvre le rôle joué par Ornano, il obtient que Louis XIII le fasse arrêter, le 4 mai 1626.

Ce coup de force provoque un regain d'agitation au sein du parti de l'aversion au mariage et dans les rangs des mécontents.

Au prétexte que le cardinal accapare le pouvoir, les grands décident d'agir : le comte de Soissons, les ducs de Nevers et de Lon­ gueville offrent argent et sol­ dats ; les deux frères Vendô­ me , fils illégitimes d'Henri IV, César, gouverneur de Bretagne, et Alexandre, Grand Prieur de France, toujours prêts à s'op­ poser à Louis XIII, se clament haut et fort en faveur de l'ac­ cession au trône de Monsieur.

La duchesse de Chevreuse et Anne d'Autriche pressent ce dernier de ne pas abandonner Ornano et de toujours refuser le mariage .

Les conspirateurs vont jusqu'à projeter d'élimi­ ner Richelieu : le 11 mai, Mon- sieur se rendra à l'improviste avec quelques gentilshommes dans la maison de campagne du cardinal, à Fleury, près de Fontainebleau.

Là, sous un prétexte quelconque, on en viendra aux mains et, au cours de l'échauffourée, un coup malheureux sera porté au ministre ...

Un comploteur amoureux Qui portera le coup fatal au car­ dinal ? La duchesse de Che­ vreuse pense à un jeune noble sensible à ses charmes, Gas­ ton Henri de Talleyrand, comte de Chalais.

Élevé dans l'intimi­ té de Monsieur, titulaire de la charge de grand maître de la Garde-Robe, c' est un homme âgé de vingt-sept ans, léger et peu intelligent .

La duchesse lui promet de se donner à lui s'il entre dans le complot.

Cha­ lais accepte , mais, imprudem­ ment, raconte tout à son oncle, commandeur de Valençay, qui, indigné, le somme de dévoiler l'affaire à Richelieu .

Avec son habituel sang-froid, le ministre entreprend de déjouer le com­ plot : le 11 mai, tôt le matin, escorté par des chevau-légers, il se rend chez Monsieur et le réveille .

Il se dit désolé de ne pas avoir su plus tôt que le prince souhaitait venir se re­ poser chez lui, à Fleury, mais qu'avec grand plaisir il met sa maison à sa disposition ...

tan­ dis qu'il ira s' installer ailleurs ! Non seulement Monsieur a été joué, mais il se voit enjoindre de ne pas « introduire la dis­ corde dans la famille royale ».

Le 31 mai 1626, il est contraint de signer un document par lequel il jure de vivre dans la plus étroite unionavec Marie de Médicis et Louis XIII.

Le même jour, le prince de Condé tourne casaque et affirme qu 'il n'y a pas de plus grand homme d'État que Richelieu.

Ce n'est pourtant pas la fin de lflBWIEOITIONS 1;1;9 ATLAS RICHELIEU PRÈS D'ABANDONNER S'il réagit d'abord avec sang-froid au complot qui se trame contre lui, le cardinal de Richelieu est ensuite tenté de tout abandonner et offre à deux reprises sa démission .

Le roi lui écrit de Blois, le 9 juin, une lettre montrant combien il lui est désormais attaché : « Tout, grâce à Dieu, y a bien succédé !dans la conduite des affaires du Gouvernement! depuis que vous y êtes : j'ai toute confiance en vous, et il est vrai que je n'ai jamais trouvé personne qui me servît à mon gré comme vous.

C'est ce qui me fait désirer et vous prier de ne point vous retirer, car mes affaires iraient mal ( ...

).

Monsieur et beaucoup de grands vous en veulent à mon occasion ; mais assurez-vous que je vous protégerai contre qui que ce soit, et que je ne vous abandonnerai jamais.

La reine, ma mère, vous en promet autant .

» ce qu'on appellera la « conspi­ ration de Chalais ».

Les Ven­ dôme sont toujours en dissi­ dence, faisant de la Bretagne un bastion.

Le 1er juin, Louis XIII annonce au Conseil qu'il part dès le lendemain à Nantes.

Le 6 , il est l'hôte de la reine mère à Blois.

Richelieu reste en arrière, malade ...

et inquiet .

Il sait que la duchesse de Che­ vreuse n'a pas désarmé.

Celle­ ci projette d'enlever Monsieur avec son accord, de le faire sortir du royaume, de fomen­ ter un soulèvement et de pro­ fiter des troubles pour s'assu­ rer de la personne de Louis XIII .

Celui-ci serait déclaré incapable de régner et la Cou­ ronne irait à son cadet, qui épouserait Anne d'Autriche, après qu 'on eut invoqué l'im­ puissance du souverain pour faire annuler le premier maria­ ge de la reine . ... »

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