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La La conspiration de Chalais - L'exécution de Chalais

Publié le 26/08/2013

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L'exécution doit avoir lieu le lendemain matin, 19 août, place du Bouffay. Des amis de Chalais — et peut-être parmi eux Monsieur lui-même — ont la malheureuse idée d'essayer une dernière fois de sauver le condamné en engageant le bourreau à ne pas remplir son office. Mais la justice du roi doit être appliquée, et ils ne gagnent qu'à faire remplacer le bourreau professionnel par un amateur, un cordonnier condamné à mort qui va racheter sa vie en massacrant Chalais. Car la hache du bourreau est elle aussi introuvable, et le cordonnier ne reçoit pour accomplir sa tâche qu'une vieille épée mal affilée.

En montant sur l'échafaud, et alors que le bourreau occasionnel lui bande les yeux, Chalais le prie : « Ne me fais pas languir. « Puis il baise la croix de son chapelet et pose la tête sur le billot. Las ! Le premier coup d'épée ne provoque qu'une douloureuse blessure. 

« que Chalais est le seul mem­ bre de la conspiration suscep­ tible d'être condamné, qui plus est à la peine capitale .

Il est évidemment hors de question de s'en prendre à Monsieur ou à la reine .

La du­ chesse de Chevreuse, pour­ tant cheville ouvrière de cette affaire, ne peut être traduite en justice: non seulement elle est la favorite de la souverai­ ne , mais elle est l'épouse d'un pair du royaume, et les grands la soutiendraient.

Chalais est donc le coupable idéal : il n 'est pas de sang royal , il est noble , mais de rang mineur , et ANNE D'AUTRICHE DEVANT LE CONSEIL Anne d'Autriche est elle aussi coupable d'avoir incité Monsieur à refuser d'épouser Marie de Bourbon­ Montpensier .

L'exil de son amie la duchesse Marie de Chevreuse la met fort en colère.

Pourtant, elle n'est pas en mesure de protester.

Le 10 septembre 1626, alors que la Cour est rentrée à Paris, elle est convoquée devant le Conseil restreint, où lecture lui est faite de tous les procès-verbaux de l'instruction de la conspiration de Chalais la concernant.

Puis, après cette « remontrance », les documents sont brûlés devant elle en signe d'oubli.

La reine mère Marie de Médicis l'engage à vivre comme les autres reines ont vécu, c'est-à-dire en étant loyale envers son époux.

Elle lui promet aussi toute son affection, sous-entendant par là qu'elle ne l'a jusqu'ici pas assez soutenue, et que l'on « passe l'éponge » sur cette affaire .

Mais Anne d'Autriche ne sort pas indemne de cette affaire : elle doit désormais vivre avec un époux persuadé qu'elle a souhaité sa fin.

son châtiment aura valeur d'exemple.

Le 18 août, la com­ mission spéciale le convainc de crime de lèse-majesté : il est condamné à être décapité, dépecé ; sa postérité est dé­ clarée ignoble et roturière.

Sur les instances de sa mère, Louis XIII adoucit sa peine : il n'aura que la tête coupée et son corps sera rendu à sa famille .

Un supplice interminable L.:exécution doit avoir lieu le lendemain matin , 19 août , place du Bouffay .

Des amis de Chalais - et peut-être parmi ~ eux Monsieur lui-même -ont 5 la malheureuse idée d'essayer une dernière fois de sauver le condamné en engageant le o ] bourreau à ne pas remplir son o.

office .

Mais la justice du roi doit être appliquée , et ils ne gagnent qu'à faire remplacer le bourreau professionnel par un amateur , un cordonnier con­ damné à mort qui va racheter sa vie en massacrant Chalais.

Car la hache du bourreau est elle aussi introuvable, et le cordonnier ne reçoit pour accomplir sa tâche qu 'une vieille épée mal affilée .

En montant sur l'échafaud , et alors que le bourreau occa­ sionnel lui bande les yeux, Chalais le prie : « Ne me fais pas languir .

» Puis il baise la croix de son chapelet et pose la tête sur le billot.

Las ! Le pre­ mier coup d' épée ne provoque qu'une douloureuse blessure.

Le cordonnier réclame un ins­ trument plus efficace et plus familier à manier pour lui, une doloire de tonnelier.

Mais il doit s'y reprendre à vingt-neuf fois avant de réussir enfin à décapiter le condamné ! Cha­ que tentative, suscite les cris de la foule horrifiée ; tandis que Chalais ne peut que gémir « Jésus, Maria ! » et s'évanouit au vingtième coup de ce sup­ plice interminable .

Sitôt qu 'il ~E DITI ONS Wll ATLAS est mort, ses restes sont mis en bière et inhumés à l 'église du couvent des Cordeliers, où s'est déroulé le procès .

Un autre procès doit s'ouvrir : celui du maréchal Jean-Baptis­ te d'Ornano , ancien gouver­ neur de Monsieur, emprisonné depuis le mois de mai.

Mais, le 2 septembre, le maréchal suc­ combe des suites d'une réten­ tion d'urine .

Cette mort natu­ relle lui épargne peut-être une terrible exécution ; elle est par ailleurs accueillie avec soula­ gement par le roi et le cardi­ nal, qui, en faisant comparaître Ornano , n'auraient sans doute pu éviter de mettre en cause Monsieur, la reine Anne d'Au­ triche et les princes .

La duchesse de Chevreuse ne passe pas en jugement, mais est condamnée à l'exil dans le Poitou .

Furieuse, elle traite le roi d' «idiot et incapable », Ri­ chelieu de «faquin », et se ré­ fugie en Lorraine, terre étran­ gère relevant de l'Empire .. »

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