Devoir de Philosophie

La crise cubaine

Publié le 04/03/2012

Extrait du document

En avril 1961, l'opération de débarquement à Cuba baptisée Baie des cochons fomentée par les États-Unis, se solde par un fiasco. Fidel Castro proclame le caractère socialiste de la révolution et fusionne son mouvement avec le parti communiste. Un an plus tard, l'URSS intègre Cuba dans le camp socialiste en échange de l'intallation dans l'île de missiles à ogives nucléaires. Pour l'Union soviétique, qui n'a aucune force de dissuasion dans cette région, c'est à la fois le seul moyen dont elle dispose pour défendre l'île et procéder à un avantageux redressement de l'équilibre militaire.

« 28 oct.

1962 31 oct.

1962 Rencontre entre Mikoyan et Castro 294 à la Havane Nombre 1~::::::::::~::::::::::;_~:::::::::_~::::::~~=======-------------~::::::::~:::::::::: __ ~--------~::::::::::~ d'lCBMmissiles t- intercontinentau x, UN ÉPISODE CHAUD DE LA GUERRE FROIDE lorsque la crise des missiles éclate en 1962 , il y a déjà plusieurs années que l'URSS soutient les mouvements de libération nationale .

Mais en s'engageant à défendre le régime mis en place par Fidel Castro à Cuba et à y implanter des missiles soviétiques, Nikita Khrouchtchev prend de graves risques.

Face à la détermination du président John F.

Kennedy, qui décrète le 22 octobre 1962 le blocus naval de 11te, le numéro un soviétique est contraint de reculer.

la crise de Cuba , de loin la plus dangereuse de la guerre froide, ouvre une période de concertation.

Désormais, les États-Unis et l'URSS cherchent à limiter conjointement les armements nucléaires dans le monde et leurs dirigeants font preuve d'un plus grand souci d'éviter les confrontations directes .

Pour autant l'antagonisme soviéto­ américain , les luttes d'Influence des deux blocs continuent d'être un facteur déterminant des relations internationales .

En Europe d'abord, avec la question allemande ; en Afrique, ensuite, avec la longue crise qui suit la déclaration d'indépendance du Congo belge -les États-Unis sont intervenus au Congo dés 1960 pour empêcher que cette ancienne colonie belge , en proie aux rivalités opposant le pro-occidental Moïse Tschombé à Patrice lumumba, considéré comme pro-communiste, ne bascule du côté de l'URSS ; au Viêt-nam, enfin , avec la visite à Saigon du vice­ président L}'lllloll B.lolttlsœ , suivie de l'envoi de conseillers militaires .

C'est dans ce contexte très tendu que s'Inscr it la quest ion de Cuba .

• Manifestement en ce début des années 1960 , Khrouchtchev estime qu'il détient des atouts intéressants .

le lancement du premier Spoutnik en octobre 1957 indique que '·i-----------------------1 l 'URSS a pris de l'avance dans LE CONTEXTE INTERNATIONAL UNE NOUVELU IMPULSION À LA CUEIIE FIOIDE • Considérée du point de vue international , la crise des missiles constitue le point extrême d'une période de tension qui a succêdé, à la fin de 1958, au «dégel» mis à l'ordre du jour par le secrétaire général du parti communiste sovi étique Nikita Khrouchtchev au lendemain de la disparition de Staline (mars 1953) .

• La «coexistence pacifique » , dont Khrouchtchev a fait le pivot de sa politique extérieure -l'idée étant de ménager une pause prolongée dans ses relations avec l'Ouest le temps pour l'URSS de rattraper son retard économique sur l'Occident- , a survécu aux deux crises majeures de 1956 (l'Intervention à Budapest et l'affaire de Suez) .

Mais, à partir de 1958 , Khrouchtchev doit prendre en compte ceux qui dans son propre camp sont partisans d'une ligne plus dure dans les relations avec l 'Ouest Aussi va-t-il donner une nouvelle impulsion à la guerre froide en rouvrant le dossier de Berlin .

le domaine spatial.

le secrétaire général entend bien jouer sur le sentiment d'insécurité qui en résulte dans le camp adverse .

• De plus , le numéro un soviétique est conduit à penser que Kennedy n'est pas l'homme des situations de crise .

KIII'OIIdtcHv 11 ftiiCOIIIré le prhiftld •lftric•hl en novembre 1961, l'a trouvé «sympathique», mais bien jeune et donc dépourvu d 'expérience .

Khrouchtchev en a dêduit qu'il sera aisé de le manœuvrer à l 'occasion d'une éventuelle crise internationale .

I.E IIAPPIIOCHEIIIENT DE L'URSS n DE Cuu • Sur le plan régional , la crise des fusées vient conclure un processus entamé dans 11te six ans plus tôt -avec la tentative avortée de Castro de renverser le régime dictatorial de Fulgencio Batista - et qui trouve un épilogue que les États -Unis trouvent contraire à leurs intérêts avec la prise de pouvoir de ce même CIIStro en 1959 .

• Si Castro adopte vite des mesures qui lèsent les intérêts des grandes compagnies nord -américaines , il ne se prétend pas pour autant un marxiste convaincu .

Mais la révolution castriste s'éloigne rapidement de ses objectifs initiaux.

Castro subit en effet l'Influence de son frère Raul, membre du PC cubain , et surtout de son principal lieutenant fnlrstD • are" ~- • la fin de la prés idence de Dwight D.

Eisenhower est marquée par la dégradation des relations entre Cuba et les États-Unis .

Ces dern iers multiplient les press ions économiques , boycottent les achats de sucre -la principale ressource de 111e -, procèdent à un embargo total du commerce à destination de Cuba , apportent une aide financière et logistique aux exilés cubains et aux _,is llllticiiStristH .

De son côté , le gouvernement cubain se rapproche de l'URSS avec laquelle est signé en février 1960 un accord commercial prévoyant l'achat- à un cours avantageux - de 5 millions de tonnes de sucre en cinq ans.

Quant aux dirigeants soviétiques, après avoir proclamé leur amitié à l'égard de Cuba , ils n'hésitent pas à déclarer que leur pays est prêt à défendre 11te contre une agression américaine, au besoin en utilisant des armes atomiques .

Et le 3 juillet Ernesto Guevara annonce que Cuba fait« désormais partie du camp socialiste ».

!U,If lttiU : • lorsque Joli• F.

Ke•ftdy prend ses fonctions à la Maison-Blanche en janvier 1961, les relations diplomatiques avec Cuba viennent d'être rompues .

Parallèlement la CIA tient à la disposition du nouveau président des plans d'invasion : quelque 5 000 réfugiés cubains, regroupés dans des camps d 'entraînement en Floride, n'attendent que son feu vert pour passer à l'attaque .

D 'abord hésitant Kennedy se laisse persuader qu'il est impossible de «continuer à vivre plus de dix ans avec ce cancer qu'est Castro» .

Au début du mois d'avril 1961 , Kennedy donne son accord à ce qui débouchera sur le retentissant fiasco de la baie des Cochons .

• Cette affaire constitue un coup dur pour Kennedy -qui assume la responsabilité des événements - et pour les États-Unis dont le prestige se trouve profondément affecté.

Non seulement le plan a échoué , mais il accentue le raidissement du castrisme.

LE COUP DE 1101Œ11 DE NIKITA llllœCIIKIIEY • L'Union soviétique , qui, bien entendu , a suivi l'affaire de la baie des Cochons, entend profiter de l'image déplorable des États-Unis sur la scène internationale .

Khrouchtchev n'a aucun mal à persuader le Politburo de la nécessité de ne pas laisser sans protection un régime qui se proclame communiste et déclare de surcroît vouloir adhérer au pacte de Varsovie .

D'abord avec prudence , puis de plus en plus ouvertement Moscou apporte son soutien à Fidel Castro, en lui livrant des armes , en soutenant son économie et en multipliant par la voix de Khrouchtchev , les déclarations menaçantes .

LE FIASCO DE LA lAIE DES COCHONS • Le 17 avril1961, après un bombardement de Cuba par des 8-26 américains camouflés en avions cubains et pilotés par des exilés anticaslristes , une petite floUe composée de réfugiés cubains équipés et entralnés par les Américains débarque dans le suckJuest de Cuba au lieiHiit de la baie des Codions.

• Mais l'opération 10ume rapidement au fiasco.

En elfet, Allen Dulles.

le dtef de la CJA.

a misé sur un soulèvement général de la population aussit6t que la première vague de débarquement aurait mis le pied sur le sol de Cuba.

Contrairement Il ses attentes.

rien ne se produ it En elfet, le seaet de l'opération n 'a pu être gardé et Castro a eu tout loisir de préparer la défense de son régime, tant du point de vue militaire que politique .

• Aussi , la seconde vague de bombardiers, pilotés cette fois par des Américains, voit sa mission annulée sur rmtervention du seaétaire d'ttat Dean Rusk.

Redoutant d 'mfinies complications intemalionales.

œ dernier obtient en effet de Kennedy qu'il renonce 11 rlllleM!ntion.

• Trois joUis après le début des combats, l'opération s'ad!M en désaslre : les envahisleurs sont tués, rejetés a la mer ou !ails ,..

1 ...

s; tandis que Castro peut faire état aux yeux du monde du SOidien que lui ont apporté les • masses cubaines •.

• Pour les Bats-unis.

l'impact est considérable : la super ­ puissance ocdclentale a failli contre un adversaire qui, au w de son infraslruc:lure militaire , aurait dO succomber sans offrir de résistance sérieuse.

• Le castrisme s'en trouve renforcé, de même que la volonté de Moscou d 'engager une véritable partie de bras de fer avec Washington.

déployés par les ltat5-Unis en 1962 , contre 75 fusées de ce type, mois peu précises , chez les Soviétiques Le programme oméncoin est de 100 missiles par on contre 25 c6té soviétique .

96 Nombre de SLBM , missiles stratégiques embarqués sur sous-morins , détenus par les ltat5-Unis , contre aucun c6té soviétique .

2000 Nombre de bo!Uilnllers 11-47 dont disposent les Américains .

contre moins de /50 appareils de même type dons le camp soviétique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles