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La crise de 1693

Publié le 03/03/2014

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La crise de 1693 Les causes Une période de dérèglement climatique Les récoltes Une hausse des prix forte mais inégalitaire selon les régions Les conséquences 1) La famine 2) Les maladies 3) Les conséquences démographiques La crise et les autorités La peur des émotions populaires Les mesures réglementaires De vives critiques à l'adresse du pouvoir royale Bibliographie LEBRUN, François, La puissance et la guerre, 1661-1715, Paris, Le Seuil, « col. Points Histoire «, 1997. GOUBERT, Pierre, Louis XIV et vingt millions de Français, Paris, Fayard, 1966 LACHIVER, Marcel, Les années de misère : La famine au temps du Grand Roi, 1680-1720, Paris, Fayard, 1991 « Il vint une année très fâcheuse, et la famine fut si grande que ces pauvres gens résolurent de se défaire de leurs enfants. « Ainsi commence l'histoire du petit poucet rédigée en 1694 alors que la France rencontrait l'une des pires crises de subsistance de l'ancien régime. Survenu sur fond de guerres incessantes, de conditions météorologiques déplorables, elle causa la mort, entre 1693 et 1695, de plus de 1 511 000 âmes. Soit quasiment autant de victimes que lors de la guerre de 14-18, dans une France deux fois moins peuplée et en deux fois moins de temps. C'est l'hécatombe dans une population, qui pour subsister doit partir sur les routes, mendier, et meurt souvent au hasard de son errance. Cette misère touchera tout le royaume à l'exception de la Bretagne et du Midi Méditerranéen. Au tout début des années 1690, cette crise est le point de départ de ce que l'on peut appeler le versant sombre du règne de Louis 14, parfois appelée « les années de misère «. Quelles sont les causes et conséquences de la crise de 1693-1694 ? Pour répondre à cette question, j'orienterai mon plan en 3 parties. Pour commencer, nous verrons les causes. Ensuite les conséquences. Et enfin, la réaction du « pouvoir politique « face à tout ça. Les causes Une période de dérèglement climatique Les années 1687-1700 demeurent la série d'années la plus froide jusqu'à aujoud'hui. Nous pouvons affirmer ça grâce aux relevés de Louis Morin, astronome, physicien et géomètre qui avec Philippe de la Hire est considéré comme un pére de la météorologie moderne. Selon ses relevés des températures journalières ou pluviométriques, nous pouvons constater que la température moyenne des années 1676-1686 est à Paris de 11,45° et celle des années 1687-1700 de 10.15. Soit une différence de 1.30°.Cela peut paraître anodin, mais sur une période de seulement 13 ans, c'est considérable. A titre de comparaison, cette baisse dépasse la hausse des températures des années 1850-1990 et pour laquelle tous les écolos nous assomment de compte rendus alarmistes. De plus, les années 1693-1694 sont exceptionnellement humides. Suivant les rapports de Morin, on s'aperçoit qu'on atteint 152 jours de pluie en 1692 et 163 en 1693, alors que la moyenne de la période 1676-1709 est de 141 jours de pluie. Enfin, 1692 est marquée par des températures nettement plus basse qu'habituellement, on relève 9.5° pour une moy...

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